ORLEANS (AAP) - Une duchesse menacée de destitution qui préfere partir d'elle-même, une vague sans précédent de démissions jusqu'à nommer une personne placée au dixième rang d'une liste au Conseil ducal, un régent élu et sitôt contesté, une fracture nette entre une partie de la population et la majorité du Conseil, telle est la situation actuelle de l'Orléannais.
Certaines divisions opposaient au sein du Conseil les liste CODE et FEODAL, détentrices respectivement de 7 et 5 sièges après les dernières élections ducales. Malgré une communion de pensée sur les idées de liberté du duché face à la pairie, le départ du duc Archimbaud a indubitablement laissé un vide sur le plan politique, ce qui a compliqué la situation. Les conseillers minoritaires de FEODAL ont dès lors commencé à se plaindre auprès de leurs collègues de CODE que ces derniers entretenaient de profonds clivages, fondés sur une solidarité de réseau autour de la ville de Gien.
Les problèmes se sont aggravés avec l'Anjou: une partie de l'armée fut envoyée en manoeuvre, mais sans plus de précisions sur la position de fond du duché d'Orléans, la mobilisation se fit dans une certaine confusion et sans perspectives claires.
Affecté par ces divisions, les Conseillers oublièrent les obligations de leurs charges. La gestion des affaires passa presque toute entière aux mains de la Curia Regis, Conseil Royal de France, qui dispose à cet effet de droits et devoirs sur les territoires du Domaine Royal. Cet état de fait a suscité beaucoup de questions dans la population, laissées sans réponse elles ont enflé la polémique jusqu'à tout faire exploser.
Selon un observateur proche des événements, qui préfère parler sous le couvert de l'anonymat, "la duchesse LadyMarianna est sorti d'un mois de silence pour une très brève déclaration publique qui n'a rien apaisé du tout." L'agitation a repris de plus belle.
Les choses se sont alors précipitées: la Pairie a envoyé un observateur, le duc Amro d'Appérault, Capitaine Royal de l'Ouest, sur la demande secrète de la duchesse. Quelques conseillers fort mécontent ont brusquement démissionné.
Les autres conseillers, menés notamment par le sieur Bruce Wayne, de la liste FEODAL, entamèrent alors une procédure de destitution de la duchesse, en position de faiblesse, cette dernière préfera démissionner. Mais cela ne régla en rien la situation.
Le capitaine Sebbe, de la liste CODE, fut élu régent dans des circonstances plutôt obscures pour nombre d'observateurs. D'une part les Orléanais furent tenus à l'écart de telles manoeuvres. D'autre part, la nomination à la régence de Sebbe ne fut pas pour plaire aux opposants de Ladymarianna. En effet, il apparait plutot à leurs yeux comme un continuateur de la politique de l'ancienne duchesse. A l'appui de cet argument, le Régent est issu de la même famille politique, la liste CODE, et s'est fait élire grâce à ses colisitiers majoritaires.
Cependant, certains estiment qu'il a commencé à prendre des mesures pour tenter de sauver le conseil. Mais elles n'auraient réussi qu'a finir de mecontenter les conseillers, ce qui entraina le début d'une nouvelle vague de démission.Néamoins, la Curia Regis a affirmé son soutien à la régence du sieur Sebbe.
Bien vite, l'Orléannais connut une nouvelle poussée de fièvre. Des soldats mobilisés dans l'ost contre l'Anjou ont publiquement exprimé leur mécontement suite à leur inaction chronique, après plus de deux semaines passés loin de chez eux à ne rien faire. Sous l'impulsion du lieutenant de l'ost orléannais Rhân, ils ont exigé du Conseil de les renvoyer dans leurs foyers en attente du réel commencement du conflit, et surtout de la définition d'une stratégie claire. Ils contestent également la lointaine autorité de l'Etat Major des Domaines Royaux, peu soucieuse de leur sort selon leurs dires.
Les démissions au sein du Conseil ont alors atteint un record de cadence, avec 9 départs en une journée.
Le Lundi 19 Février, le sieur Ascoli a de sa propre initiative fait une demande publique:
"Un retour au calme doit passer par de nouvelles élections pour repartir sur des bases enfin sereines. Par la présente, je propose donc la création d’élections ducales anticipées et invite toutes les personnes de cet avis à se manifester ici.".
L'unanimité semblait être acquise autour de cette demande, mais le Pair de France Amro d'Appérault a tempéré cet enthousiasme:
"Sachez messire Ascoli, que fort de sa majorité, la liste du groupe CODE menée par Sebbe a voter contre de nouvelles élections, après il faut le dire, c'est avéré, évincé toute l'opposition." La rupture semble ainsi consommée entre la majorité du conseil et une bonne partie de la population. Cependant, aux raisons donnés par le Régent Sebbe, il ne s'est trouvé nulle oppoistion directe, arguments que voici:
"La situation d'instabilité actuelle doit être stoppée et pour cela il faut commencer par stabiliser le conseil.
Les gens en postes sont des gens compétents de part leurs parcours variés que ce soit politique (maires, conseillers ducaux) ou militaire.
Permettre aux prétendants au titre de Duc de préparer dans de bonnes conditions leus programmes et leurs listes."
Actuellement, c'est le seigneur Fur de Chéroy qui s'interroge sur la poursuite ou non de son action de Commissaire au Commerce de l'Orléannais, et chose inédite, il interroge directement la population sur le bien-fondé de cette démarche. Le Régent lui a demandé de rester pour aider à la tâche du redressement de l'Orléans. D'autres s'interrogent sur la cohérence de la démarche, car le seigneur Fur de Chéroy avait déjà démissionné de Conseil en raison de "ses actes malhonnêtes". Ne pouvant que constater l'échec de la procédure de destitution, il souhaite s'inscrire "hors des clivages politiques". Il est cependant en accord avec Bruce Wayne quand ce dernier déclare que les conseillers de la liste CODE ont trahi leurs engagements suite à la destitution de Ladymarianna, en nommant Sebbe Régent.
Theognis, pour l'AAP