Lettre à Wolfar

"Général Wolfar, Baron de Cudot,

L'inaction de notre Duc concernant la Savoie commence à devenir problématique. Ou bien il agit, et le Conseil n'en est pas informé comme il le devrait.
Je comprends bien que la salle du Conseil n'est pas un lieu d'informations sécurisées comme elle devrait l'être. Que certains conseillers ou nobles de Bourgogne ne peuvent être considérés comme 'fiables', étant donné leurs relations ou leur négligence.
Seulement il n'apparait pas qu'une quelconque action diplomatique ait été entreprise pour se concilier la population ou les autorités savoyardes. La Bourgogne reste ignorée dans les Alpes, ne profitant pas de sa position de force, comme le préconise le plan que nous avons pour la Savoie.
Or la Savoie se remet lentement debout: elle a désormais un nouveau Duc, le Teutonique Alpi. Ses finances vont mieux, et il n'est pas dit qu'elle puisse bientot réouvrir ses mines. L'armée de Savoie se trouve à Belley.
Selon mes informations, la défense à Bourg était par contre inexistante. Mais nous pouvons légitimement douter de l'attitude du Duc Morkail, Teutonique et trés proche des savoyards.

Nous ne pouvons attendre plus longtemps.
Je pense que nous avons besoin du soutien de la population de Bourg voire de la Savoie: il est indispensable pour que nous puissions nous maintenir. Si les habitants se soulèvent contre nous, nous ne pourrons rien faire, si ce n'est massacrer quelques civils avant d'être submergé par le nombre.

J'ai donc décidé d'agir de mon propre chef, et vous êtes le premier que je mette au courant par cette missive. Eu égard à votre position, à vos efforts pour rassembler l'armée, à votre dévouement pour notre duché. Eu égard également au fait que vous êtes mon supérieur hiéarchique à l'armée, et que vous m'avez confié la tête d'une unité de 6 personnes:
Guigui145, Tornade_974, Democrite, Rayan, Minodas, Argas.

Personne n'est ainsi au courant sauf moi de ce que je compte faire.

Je viens de donner ordre à ma Lance de me suivre, cette nuit nous avons démonté nos tentes, nous nous sommes mis en route, et nous avons franchi la frontière Savoyarde jusqu'à Bourg.
J'ai en ma possession une cargaison de 50 miches de pain et 300 maïs. Je compte en arrivant à Bourg proposer à la mairie mon aide:
-en ravitaillant les pauvres gens
-en aidant à la défense de la cité contre les brigands et les pillards.

Se faisant, j'espère provoquer un courant de sympathie auprès de la population. Nous occuperons les tavernes pour signaler notre bonne foi.
Je n'ai pas vraiment d'inquiétude envers les soldats de mon escouade, car eux-même ne savent pas que nous devons attaquer la Savoie au final.

Je sais que vous allez bientôt organiser l'armée en ordre de marche. Le plan serait donc de nous rejoindre, et de prendre la ville par surprise.

Cet acte peut vous paraitre comme un acte félon et illégitime. Je n'ai averti personne, et n'ait agi que de mon propre chef. Mais si j'agis aujourd'hui, c'est au service de notre duché de Bourgogne.
Je ne ferai aucune action qui puisse mettre en péril son équilibre. S'il s'avérait que mon initiative rencontre parmi les Conseillers une opposition forte, ou qu'elle dessert gravement les intérêts de la Bourgogne, je me soumettrai à toute décision judicieusement argumentée.

Je suis un homme d'honneur. Je regrette que nous nous connaissions peu, alors la seule chose que je peux vous demander, c'est d'avoir confiance en moi.

Bien à vous,
Theognis,
Conseiller ducal."