Que le feu grave ces mots...

Le fléau de Caswallawn Messages : 9 Date d'inscription : 26/08/2009

Luwangel rêvassait comme à son habitude. Son regard se portait sur les étoiles qui commençaient à briller dans le ciel de plus en plus sombre. Le crépuscule envahissait la compagnie des Dragons à présent totalement pris dans leur conversation.

La plupart tentaient d'argumenter avec ardeur un débat bien futile au goût du jeune Breton. A quoi bon parler de trahison, d'amour entre les Dragons alors que la compagnie venait tout juste de naître ou du moins que c'était la première fois qu'ils se réunissaient tous ? Tous ne se connaissaient pas forcément mais ils avaient en revanche tous choisit de suivre le Baron d'Arquian dans une grande aventure et Aristote seul savait où cela les mèneraient.

Pour l'heure, il fallait accepter une charte que Théognis avait déroulée auparavant à la lumière vacillante du feu. Or ce dernier s'était lui aussi fait prendre dans le jeu des discutions animées. Le regard de Luwangel décrocha des étoiles naissantes pour se porter naturellement sur le bout de parchemin laissé à l'abandon aux pieds du baron. Il s'en empara après s'être levé discrètement de son siège. Puisqu'il fallait accepter cette charte, autant en prendre connaissance. Il commença donc sa lecture attentive.

Ce n'est qu'aux mots pleins de passions du baron qu'il releva la tête. Ceux ci l'avaient sorti de son état hors du lieu et du temps dans lequel il s'était plongé, oubliant ce qui se passait autours de lui.

"Affrontons la vie, les lâchetés, les fourberies, pour savourer l'amitié, l'amour et l'existence. Revêtons notre armure d'écailles, allumons les flammes en notre esprit, et soyons dragons! Soyons dragons!"

Luwangel se releva alors et éleva la voix.

Oui, soyons Dragons. Et en tant que tel, j'approuve de tout cœur la charte des Dragons. Je choisis d'être le Fléau de Caswallawn. Vous êtes peut être intéressés, ou non par son histoire, mais je vais quand même vous la compter brièvement.

Il y a des centaines d'années de cela, la Grande île de Bretagne était déjà Celte et Caswallawn en était le roi. C'était un roi juste et puissant, un courageux guerrier qui jamais n'hésitait à aller au combat. Il était juste et loyal. Mais les envahisseurs ne sont jamais loin. Un peuple d'Italie actuelle dont les traces sont à quelques endroits du monde connu encore visibles, les Romains décidèrent d'envahir la Bretagne. Leur général se nommait Jules César et par trois fois il tenta d'envahir la Grand Ile, et deux fois il échoua repoussé par la bravoure de Caswallawn. Vous parliez de trahison, et c'est bien par trahison que la dernière tentative du général se solda par une victoire bien que cette dernière soit entachée. Un fourbe dont j'ai oublié le nom souillé aida Jules César à s'emparer de la Sainte Bretagne par une simple diversion. Et alors que le bon roi était en train d'assiéger le fief du traître, le général romain envahit le territoire de Caswallawn. Le Roi Breton fut acculé, mais jamais il ne céda. Il se retrancha sur une colline et des jours durant il combattit l'ennemi leur infligeant de lourdes pertes. Malheureusement les Romains sont lâches eux aussi. A défaut d'être assez brave pour battre sur le champ de bataille les Bretons, ils les affamèrent et la guerre fut ainsi soldée.

Mais de cette histoire il faut principalement retenir deux choses. La bravoure au combat est chose importante, mais il faut toujours regarder dans son dos. Nos alliés sont parfois bien plus dangereux que nos ennemis.

Tournons nous vers l'avenir, l'aventure commence et moi, Luwangel Wolback, originaire des terres de l'ouest, de la Bretagne et de la Grande Bretagne, je serais heureux de la vivre à vos côtés. Memento Audere Semper.

Il ne savait pas bien pourquoi il avait prit la parole, mais il l'avait fait. Sortant de nul part. Mais ainsi était Luwangel qui une fois terminé se rassit tout en se servant un bon morceau de cochon rôti qu'il coucha sur une bonne tranche de pain.

La petite sorcière d’Arquian étouffa un bâillement, non pas qu’elle était fatiguée mais cette joute verbale faisait plus que l’ennuyer … elle se moquait bien de qui couchait avec qui … elle se moquait bien de connaitre l’histoire des autres … si elle avait voulu savoir tout cela, elle aurait posé la question tout simplement !

Mouvement félin quand la Fleur Noire de Sekhmet se lève de son siège de pierre et rejoint d’un pas nonchalant la table … se servant à son tour un verre de vin qu’elle porte à ses lèvres … petite gorgée qu’elle avale lentement avant de laisser le verre rouler entre ses paumes … Elle esquissa tout de même un sourire en entendant Théo parler du Colosse, se demandant si ils seraient encore amants si elle avait accepté de faire partie de ses troupes … elle secoua légèrement la tête en faisant quelques pas … nul besoin de coucher avec un homme pour avoir plus facile le tuer, au contraire, pour sa part la belle avait plus facile tuer les gens qu’elle ne connaissait pas … d’ailleurs depuis qu’elle avait renoncé à être une femme fidèle, le critère de sélection de Kay est devenu assez stricte … elle ne partagerait la couche qu'avec une personne avec laquelle elle se sentirait une certaine complicité, amitié … et surtout qui accepterait et comprendrait son côté sombre … Eik le partageait avec elle, Théo s’y intéressait … ils étaient des amants idéaux et des amis, même si le Colosse ne pouvait pas vraiment se définir par ce mot …

Enfin … il était temps que cette joute verbale prenne fin … sinon la brune allait finir par rejoindre sa tanière … il y avait beaucoup trop de mots inutiles qui enveloppait l’essentiel, et comme cela ennuyait profondément la petite sorcière, elle n’en avait pas écouté un traitre mot … elle bu à nouveau une gorgée et son verre à la main alla reprendre place sur la pierre … croisant les jambes, elle attendit un instant plus intéressant pour elle … jamais on ne pourrait tous se comprendre et être d’accord mais tant qu’on ne lui imposait aucun point de vue, la belle n’avait pas de soucis avec cela …

Beaucoup de bruits pour une présentation. Son nom aurait amplement suffit à la Corleone, plutôt qu'un curriculum vitae ... M'enfin c'était chose faite. Sad écouta Gorborenne avec attention, il avait le mot juste et la question ciblée, comme toujours, elle hocha doucement la tête pour approuver ses dires. Theo répondit à la question, plus précisément qu'on ne pourrait le faire et prit le Crok pour exemple.

Elle sourit imperceptiblement quand il fit apporter la viande. Haaaaa chère pitance, désirés mets aux senteurs envoutantes... Sadnezz se hâta de mordre dans la tendre carne, et d'user de la fameuse forchetta. Cuite comme elle l'aimait. Regard plongé dans son écuelle, elle écoutait les converses. Un dernier verre de vin en main, elle observa l'homme resté un moment silencieux qui prit la parole pour leur conter l'histoire de son nom de dragon. Sa gorge gatée par la gouleyante vinasse, elle s'étouffa soudain aux mots du messire, avalant de travers.

...moi, Luwangel Wolback...

Sadnezz toussa à s'en décrocher un poumon sous la table et rosit immédiatement. Un Wolback à sa table! Non, c'était une mauvaise blague... Elle s'en remit doucement et scruta l'homme jusqu'à ses derniers mots. Luwangel Wolback... Se pouvait-il qu'il soit parent de... Sadnezz fit mine d'aller se resservir un bon morceau de viande pour aller mander à celui ci d'une voix perceptible par eux seuls:

- Assouvissez ma curiosité je vous prie.. Seriez vous parent d'Eriadan et Luna Wolback...?

Elle se rassit, intriguée.

Le fléau de Caswallawn Messages : 9 Date d'inscription : 26/08/2009

Luwangel se tenait encore debout lorsqu'il mordit à belles dents dans la tranche de pain, le jus de viande chaud suintant et coulant dans sa gorge alors qu'il croquait le cochon rôti. Quel délice c'était surtout pour lui qui n'avait pas pris le temps de manger depuis le matin. Les autres Dragons semblaient tout aussi prit dans leur repas, le calme après le déluge de paroles animées sans doutes.

Peu de temps après, une des femmes qui s'était exprimée un peu plus tôt s'approcha pour reprendre de la viande. Du moins c'était ce qu'il semblait au jeune voyageur. Mais alors qu'il s'écartait pour la laisser passer, elle lui glissa quelques mots à l'oreille avant d'aller se rassoir un peu plus loin.

- Assouvissez ma curiosité je vous prie.. Seriez vous parent d'Eriadan et Luna Wolback...?

Luwangel ne comprit tout d'abord pas bien le sens de cette phrase. Qui étaient ces deux personnes ? Il ne les connaissait assurément pas. Le breton gardait une très bonne mémoire de ceux qu'il croisait, ces noms ne lui disaient absolument rien. Mais cette femme avait elle bien parlé de parents ? Alors il aurait de la famille ? Non c'était impossible, même son père ne lui en avait jamais parlé, il trouvait cela plus qu'étrange. Il ne pouvait rester dans le doute. Il s'approcha de la femme et s'assit à ses côtés.

- Vous dites que cet Eriadan et cette Luna auraient le même nom que moi ? En êtes vous sûre ?

Luwangel qui restait perplexe attendit avec impatience la réponse de la femme.

Isa s'était elle aussi approchée de la table et avait suivi les débats avec attention. Elle avait peu d'expérience ... en tout finalement. Et elle écoutait donc les arguments des uns et des autres, en se rendant compte aussi qu'elle ne s'était pas posé autant de questions. La question du couple retint son attention. Qu'allait dire Théo à ce sujet ? Il savait mieux que quiconque si des affinités se créaient entre l'un ou l'autre membre. Elle même s'était rapprochée du Géant depuis quelques jours mais cela ne mettait pas en péril la mission et les objectifs des dragons.

"Savourer l'amitié, l'amour et l'existence" Les dernières paroles de Théo achevèrent de la conforter dans sa position, face à la charte et face au groupe. Elle se leva alors, profitant du silence des autres convives et d'une voix assurée, elle dit :

Savourer l'amitié, l'amour et l'existence, tel est bien la raison pour laquelle, moi Isa, je veux et j'accepte de faire partie des Dragons d'Arquian. J'accepte la charte que tu nous propose Théo. J'accepte aussi d'être Cédalia bref regard et sourire vers le Géant qui l'écoutait lui aussi avant de terminer et j'ai confiance en l'avenir de cette compagnie.

Elle n'avait pas l'habitude de prendre la parole en public et ces quelques mots furent les seuls qu'elle se sentait capable de sortir à cet instant. Elle accrocha un instant le regard de Théo, esquissa un sourire comme pour s'excuser de ne pouvoir faire une longue tirade . Elle se rassit ensuite tant ses jambes flageolaient. Des caractères aussi trempés l'impressionnait toujours et elle n'enviait pas la place de Théo. Aux paroles et aux discours, elle avait toujours préféré les actes, aussi minimes soient-ils. Seuls les actes montraient la réelle valeur et le fond d'une personne à ses yeux.

Elle se servit un peu de vin et attrapa un des morceaux de viande qui passait à sa portée, puis attendit la suite des débats, dégustant avec entrain le festin qui leur était offert.

Luwangel répondit et ses paroles rassurèrent quelque peu la Corleone.

- Vous dites que cet Eriadan et cette Luna auraient le même nom que moi ? En êtes vous sûre ?

Ainsi donc il ne les connaissait pas... Il est vrai qu'elle ne connaissait pas d'origines bretonnes à Eriadan mais Sadnezz restait tout de même circonspecte. Elle ne s'étonnerait pas de savoir le Wolback espionner par le biais d'un de ses parent... Il savait être fin manipulateur. D'un ton dégagé et toujours à voix basse, elle rétorqua:

- Assurément Luwangel! Ce n'est pas un nom qui courre les rue. Il devait même entrer à l'hérauderie avec son blason et s'anoblir... Mais ce cher Eriadan Wolback provoquant moults émules au sein de son duché d'accueil... Il se puisse bien qu'il n'en soit rien. A vrai dire, il se peut qu'à l'heure ou je vous parle, il se balance au bout d'une corde, ornant un gibet en Bearn...

Elle sonda le regard de cet inattendu personnage ...

- Enfin, si vous me dites que vous ne saviez pas qu'il y avait d'autres Wolback, soit.

Tigrounette les écouta parler un à un, déviant sur un sujet totalement différent. Haussant les épaules, elle soupira. Frelon sauta sur la table, tentant d'attraper les doigts de sa voisine, tandis que Venin baillait, sûrement fatigué de tout ces bavardages, futiles à son goût.

Mais la jeune femme saisit la réponse du Baron, qui ne lui plût pas autant qu'elle ne l'aurait pensé. Elle fit une moue désapprobatrice, et hocha la tête. Son regard s'attarda sur le Baron, puis alla se perdre dans les arbres alentour, silencieux et cachés dans l'ombre.

Les paroles de Gorborenne trottent dans son esprit, la perdant dans un mutisme total, et réfléchit.

Brunehilde, la déesse cuirassée Messages : 22 Date d'inscription : 28/09/2009

Alors que la viande était servit et qu'un débat débattait, Ode s'approcha du parchemin et le lut rapidement. Guère de chose avait changer par rapport à ce que lui avait dit Théo, c'est donc naturellement qu'elle lui fit signe que pour elle s'était bon aussi....Se rasseyant pour gouter la viande qui lui faisait envie depuis le début , elle écoutait d'une oreille distraite les discutions...Elle se sentait guère concerner par les histoire de couche, et regarda son médaillon en pensant à ses hommes, son fils faisait sa première dent et elle avait quand même un peu hâte de voir ça.
Elle était là et en même temps elle était ailleurs...faut dire la concentration s'était pas son fort non plus...

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Discours, présentations, échanges et dégustation. Sur de belles tranches de pain campagnard reposent des filets de viande juteuse, et le Baron y mord à pleines dents. Comme la messe, la cuisson n'attend pas. Les vendanges non plus, emplissant les carafes du nectar des bourgognes, elles délassent le corps fourbu par les cavalcades de la journée.
Mais par-dessus les plats, au-delà des godets, le Baron observe et prend ses repères. Il sait que mieux fiers que les nobles sont les aventuriers. A lui de ménager les susceptibilités, les envies et les goûts de chacun.
Peu à peu, se termine le repas. Des corbeilles de pommes et de poires sont disposées sur la table, et les rares serviteurs rangent les plats, découpent les restes du cochon, démontent la broche. A leur tour de faire bombance! Théo n'aura pas besoin de leur couper la langue, comme il déclare.

Je plains les traîtres, ces gens n'ont pas de visage. Ce ne sont pas leurs yeux qui regardent, ce ne sont pas leurs oreilles qui écoutent, ce n'est pas leur bouche qui parle. Comment pourraient-ils alors se mirer dans une glace? La simple vue de leur reflet doit les épouvanter, car s'ils ont bien une peur, c'est de se trahir eux-même....

Bref, je demanderai à chacun de prêter serment devant moi, de la manière qui lui plaira. Je n'aime pas les rituels trop bien organisés, lourds à force d'être solennels, aux manèges inutiles. Certes, quand la cérémonie est publique, il faut en imposer aux spectateurs. Mais, ici, nous sommes entre nous....
Montrez-moi donc le pouvoir de votre imagination....

Tigrounette reprend ses esprits aux dire du Baron. Elle réfléchit quelques instants, puis sourit en coin.

Elle se lève doucement, fait signe à Venin de rester à sa place, et a Frelon de ne aps déranger trop sa voisine, et s'approche d'un pas souple et félin de son hôte.

Je pense que mon chien vous a déjà adopté, de la plus belle manière que ce soit. Je vais donc tenter de faire preuve, moi aussi, d'imagination.

A ces mots, elle passe ses deux mains sous le visage de son vis-à-vis, et l'approchant d'elle, pose délicatement ses lèvres sur les siennes. Puis elle pose son doigt sur sa bouche, et lui adresse un clin d'oeil.

Mes services sont désormais les vôtre, Baron ...

Avec un sourire, et son pas de danseuse, elle retourne s'asseoir à sa place, curieuse de savoir de quelle manière les autres preteront allégeance.

Elle n’a pas mangé, elle n’a pas faim … elle a soif, cette soif qui la tenaille de plus en plus souvent … et pourtant elle se contient, elle se domine … plus tard dans la nuit elle chassera … là ce n’est pas le moment … le Fleur Noire, la petite sorcière d’Arquian quitte à nouveau sa place de pierre … d’un pas lent et silencieux, elle s’approche à son tour du Baron …

Pas de mots de la part de la brune, elle n’en trouve aucun d’utile dans les méandres de son esprits en perdition … alors elle sort la main de la poche de ses braies, à son index étincelle cette bague qu’elle affectionne … à cet instant, tout disparait devant ses prunelles, les autres Dragons, la forêt … ne reste qu’elle et sa folie face à Théo …

Elle tend le bras et d’un geste lent de l’autre main remonte quelque peu la manche de sa chemise … posant la pointe de la griffe sur son poignet, elle plonge en même temps son regard sombre dans celui du Baron et d’un mouvement vif s’entaille légèrement … le sang qui s’écoule de la plaie semble dire … * Pour Prométhée * … Alors elle sourit avant de se détourner très lentement, le sang coule entre ses doigts … elle vient de prêter serment par le sang, par ce divin nectar dont elle ne peut se passer …

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

La saveur d'un baiser, la chaleur du sang. Le Baron sourit et remercie les deux jeunes femmes, aux caractères bien trempés. Puis il se tourne vers les autres et leur lance, avec une pointe de malice dans la voix.

Alors, vous autres, n'auriez-vous aucune imagination?

Théo contemple la table ronde, étonné.

Hésitant un instant, Isa décida de se lever à son tour. Elle sortit de sa besace un coffret en bois de chêne, délicatement sculpté par ses soins il y avait de cela quelques mois, alors qu'elle voyageait encore seule. A l'intérieur de celui-ci, Isa avait glissé des brins de laine rassemblés en pompons de différentes couleurs allant du jaune clair au pourpre en passant par l'orange et du vert au noir. Ces fibres ainsi que d'autres serviraient à confectionner les futurs vêtements de la compagnie. Elle avait également songé à une sorte d'uniforme que pourraient porter les dragons lors de leurs missions. Sur un velin soigneusement roulé dans le coffret, Isa avait réalisé quelques esquisses représentant les différents éléments qui pourraient constituer l'uniforme des Dragons : braies, chemise, gilet sans manches et gambison léger matelassé. D'autres idées foumillaient dans la tête d'Isa depuis qu'elle avait pris possession de l'atelier des tisserands.

S'avançant vers Théo, elle se posta devant lui, ouvrit le coffret afin qu'il puisse en découvrir le contenu et dit

Théo, que ce coffret soit le signe de mon engagement au service des dragons d'Arquian. Chacune de ces couleurs représente mes quelques connaissances, ma force, ma volonté, ma détermination, mon entrain et la joie de vivre que je veux mettre au service des dragons.

Elle tendit ensuite le coffret à Théo, sourit soulagée de s'en être tirée et attendit la réponse du Dragon avant de retourner s'asseoir.

Du pain, du vin, et de la viande en abondance, repas de rois comme il n'en a eu depuis longtemps. Ses dents se plaisent à s'enfoncer dans la chair grillée, son palais glisse comme un navire sur les flots du cru qui s'écoule dans sa gorge. Le Chauve garde le silence le temps du repas. De temps en temps, sa main se glisse discrètement vers Isa assise à côté de lui... Petits gestes furtifs, sans pour autant chercher à se cacher.

Puis l'heure s'aggrave quand vient le temps des mots qui scellent les choix. Orion, le Géant des Dragons réfléchit.

Ou plutôt, en lui s'agite un débat entre les deux faces de son être, entre Gorborenne et le Compagnon Ombrageux des méandres de son âme. Ses yeux se perdent dans les flammes qui s'y reflètent, et les ombres des souvenirs y dansent alors que la frontière s'amenuise...... Le Feu..... Dans son dos, la cicatrice d'il y a dix ans se rappelle à lui, distillant sa brulure dans la chair, mais pas comme autrefois..... Nul conflit aujourd'hui, peut être le début d'une trêve?

- Écoute, le Baron nous demande de prêter serment....

Un soupir, il m'énerve, j'en ai pas grand chose à faire de ses gens......

- Pourquoi je devrais jurer quoi que ce soit? C'est pas parce que toi tu t'engages qu'il en va de même pour moi.....

- Je sais bien, mais tout le monde ne le verra pas comme ça. En fait, personne ne risque de le voir ainsi! Il faut qu'on trouve un terrain d'entente cette fois.....

- Un terrain d'entente? Tu oublies qui je suis? Qu'à la base, on est en guerre pour ce corps? T'es naïf ou quoi?

- Voici ce que je te propose: moins de chaînes en échange d'une promesse.

Mmmmm, je vois où il veut en venir...... pourquoi pas après tout, un pas de plus vers la liberté..... Cette idée m'arrache un large sourire, mais qu'il parle donc.....

Orion sirote son verre tranquillement, laisse un peu parler les autres alors qu'il pèse ce qu'il dira lui-même. Puis vient l'instant serein, à son tour, il repose son verre et se lève, parcourt les Dragons du regard un moment avant de prendre la parole.

- Aucun dieu ne me verra tendre l'épée en son nom, mais je combattrai pour un ami sans poser de questions

À nul maître je ne puis jurer obéissance mais un frère pourra toujours compter sur ma présence...

Fidélité aux Dragons, Loyauté envers mes compagnons
Pour la famille qu'ici j'ai trouvée, c'est le serment que je prête sur le nom d'Orion

Il ne se rassied pas, ferme les yeux un instant, et se retire,..... Moi, j'émerge, sous les paupière closes, le teint change et mes flammes embrasent mon regard..... Je l'ouvre, j'observe ces gens présents. J'en ai déjà contempler certains de mes yeux, mais pour la plupart, c'est comme si je les voyais pour la première fois. Qu'importe..... rien qu'à ma voix, ils comprendront tout de suite..... Mais peut être d'abord me présenter..... Je me penche en avant, poings refermés en appui sur la table...

- Bonsoir...... hum

De Gorborenne, je suis le côté sombre, et comme lui, je n'ai qu'une parole. Autant que vous sachiez que je me nourris de sang et de souffrance. Et que personne n'aura jamais mon allégeance.

Mais être un Démon parmi les Dragons va dans mes intérêts, et ce que je promets, c'est de ne jamais me tourner contre l'un d'entre eux, de n'en plus brûler aucun de mon feu..... Vous protéger me donnera bien assez à chasser.....

Un large sourire, je ferme les yeux, et je me rendors, j'espère qu'il est content le Gorborenne....... Il ouvre les yeux, son sourire se fait un peu gêné, et il se rassied rapidement, attrapant son verre de vin et le vidant d'un trait, moitié rassuré, moitié satisfait, mais moitié quand même.....

Brunehilde, la déesse cuirassée Messages : 22 Date d'inscription : 28/09/2009

Plus la soirée passe et plus les personnages présents car oui ce sont bien de sacrées personnalités qui sont là se dévoilent parfois à demi mots d'autres par des gestes. Regard perplexe à la belle sorcière d'Arquian, aurait-elle d'humaine seulement l'apparence? Hum à creuser...des similitudes avec un ami sombre la laisse songeuse.. Le tour de Isa ,qui malgré le fait qu'elle ne la connait que peu, la fait sourire, elle respire la douceur et la gentillesse cette femme, un plaisir de combattre à ses cotés, sans nul doute.
Le poète des Dragons, qu'elle aime l'appeler intérieurement, prends à son tour la parole et ma foi, voila qui est peu banal....Deux Gorborenne en un? Il y avait une promotion? Étrange tout cela, vraiment...

A son tour maintenant de se lever, auparavant, elle sort deux armes de poings, composées de quatres lames effilées d'une trentaine de centimètres, qui tenues en mains font penser à deux griffes. Les armes sont de très bonnes factures et ornées de symboles inconnus des non initiés de Khorne. Ces armes font partie de Oderay la Louve ou Brunehilde.
Espérant que Théo sera percevoir l'importance de ces armes pour elle, elle se dirige vers lui d'un pas lent et félin. Les armes en main, croisant les bras devant elle, son regard dans le sien et d'une voix grave : Théo, je met mes armes et mes bras a ton service, pour la Bourgogne...

Puis lui tends les armes, lames face a elle et s'en retourne s'assoir pour finir son verre et observer...

Le fléau de Caswallawn Messages : 9 Date d'inscription : 26/08/2009

Assis calmement sur sa bûche, Luwangel était désœuvré. Il avait en effet englouti trois ou quatre tartines plus que garnies et sans parler du nombre de verres qu'il avait bu pour "faire passer" les mets délicieux. Il n'y avait donc pas de doutes possibles, c'est bien repu qu'il assistait à la suite du programme. Après avoir accepté la charte des Dragons, il fallait passer à l'étape suivante : L'allégeance au maître des Dragons, le baron d'Arquian. La plupart des Dragons se manifestèrent promptement lui laissant un peu de temps pour se préparer. Qu'allait t'il faire ? Il ne possédait rien qui soit intéressant à offrir et il n'avait en aucuns cas l'âme d'un poète ou d'un conteur. Mais à mieux y réfléchir, il y avait bien une chose qu'il possédait et qu'il pourrait partager avec Théognis...

Il se rendit donc prestement jusqu'à sa monture avec le plus de discrétion possible pour ne par manquer d'impolitesse flagrante envers ses futurs compagnons. Il se dirigea ensuite vers un serviteur qui observait de loin toute la scène dans l'obscurité d'un buisson touffu. Ce dernier sursauta lorsque le Breton s'approcha de lui et s'empressa gêné de répondre à sa requête.

Il était maintenant fin prêt pour prêter allégeance à sa manière. Il attendit que la femme ne finisse la sienne pour s'avancer vers le baron.

Théo, je met mes armes et mes bras a ton service, pour la Bourgogne...

Théognis Montereau, Baron d'Arquian et de Seignelay, je viens à vous afin de vous porter allégeance à la compagnie des Dragons d'Arquian et particulièrement à vous, Baron d'Arquian qui dirigez cette compagnie. Je vous offre mon bras et le reste de mon corps. J'espère avoir l'occasion de vous servir à la hauteur de vos attentes. Je ne faillirais pas. Pour sceller tout ces belles paroles, je ne peux que vous inviter à boire vous et le reste des Dragons, l'un des meilleur chouchen de ma belle région, la Bretagne.

Il fit signe au serviteur qui finalement était heureux de participer à tout ceci de distribuer des verres à tous les Dragons ainsi qu'au Baron et à lui même. Il sortit ensuite de sa cape une belle bouteille finement ouvragée qui lui avait été offerte par Delicia de Domyos t qui provenait directement des distilleries de Bretagne. Après avoir servit le Baron, il fit le tour des Dragons et revint au centre.

A Théognis d'Arquian, aux Dragons, à la Bretagne ! Irmat !

Tigrounette remarqua les passages un par un de ses nouveaux "compagnons". Elle ne s'était dont pas trompée ...
A la vue de la seconde personnalité de Gorborenne, elle sourit, dévoilant un croc légèrement plus pointu que les autres. Elle l'avait jugé intéressant, il lui semblait maintenant plutôt provocant. Ma fois, elle aimait cela.
La louve qui se vidait de son sang ne la marqua pas, elle s'y attendait.
La douce Isa passa ensuite, et la jeune femme se dit vaguement que sa place était plutôt au près d'une cheminée, entourée d'enfants, à attendre que son mari rentre.
Elle posa cependant un regard intéressé sur les lames de Oderay, qui, il lui semblait, avait fait parti un temps de l'OST. Peu être encore ?
Mais au vu du cadeau du Breton, elle éclata de rire, lui tendant doucement sa coupe lors de son passage. Pas moqueur, son rire était plutôt sincère. Cela lui rappela qu'il fut un temps ou elle n'épargnait que ceux savant la faire rire ... Belle époque, d'ailleurs. Songeuse, elle caressait doucement la tête de Venin d'une main, posée sur son genou, et celle de Frelon, posé sur son épaule maintenant qu'il avait bien embêté la voisine, de l'autre.

Elle laissa son regard errer sur les personnes présentes, et sourit, glissant sa coupe à ses lèvres. Et c'est avec un petit rire qu'elle se joignit à Luwangel, laissant cependant ses yeux briller d'un éclat provocateur.

Au Baron, et aux Dragons ... Puissiez vous me faire rire ...

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Cédalia....La douce mélodie du nom répondait à celle de sa voix en harmonie parfaite. Il l'écouta attentivement en contemplant les esquisses à la lueur des torches. Elle ne couvrirait pas les Dragons d'armures en fer, comme Cedalion l'enseignât au dieu des forgerons grecs. Elles les vêtirait d'habits confortables et chauds, utiles comme les gambisons, mais surtout propres à retenir en leurs corps le foyer de leurs flammes. Il sourit à Isa:

Tu prendras possession de l'atelier des tisserands d'Arquian, et nul n'y entrera sans que tu ne le désires. Nous discuterons du choix des couleurs et des formes, mais les Dragons ne sont pas destinés à porter l'uniforme. Aussi, probablement, devras-tu personnaliser les tenues de chacun, comme notre Connétable présentera bientôt nos chevaux de robes différentes.

Il posa la main sur ses cheveux, attiré comme toujours par cette exubérance capillaire, puis la laissa regagner sa place. C'était maintenant au tour de Gorborenne. Le Géant était fier, et Théo préparait déjà ses phrases pour le rassurer: non, il ne demandait pas sa soumission, ni même une allégeance, mais un serment pour la compagnie des Dragons d'Arquian.
Or, un étrange phénomène se produisit. Ce n'était plus Gorborenne qu'il avait devant les yeux, ce n'était pas Orion, c'était....Le baron crut que la Dame avait réussi à le posséder, mais aucune de ses phrases au ton rauque ne laissa penser cela.
Si éberlué qu'il ne put en répondre un mot, Théo laissa le divin chauve reprendre sa place. Utile cérémonie où les personnalités de chacun se révélaient aux autres! Utile Cédalia....Elle lui permettrait peut-être de guider le Géant vers des rivages moins sombres. Mais la folie n'étant pas un défaut, bien au contraire, chez les Dragons d'Arquian, il ne dit rien, préférant ne pas briser le cours de la cérémonie.
Ode venait déjà à lui. Ode....Peu de gens, personne même, ne savait combien elle avait été importante, au cours de sa désespérance, à Sémur vécue. En prenant les armes effilées, il lui caresse les poignets, montrant son affection pour elle. Puis il contemple la lueur des flammes sur le tranchant des lames. Elles sont impressionnantes, car elles mêlent dans un art parfait la mort et la douleur. Voilà qui plairait à la petite sorcière, se prend-t-il à penser, avec un coup d'oeil pour Kay.

Merci, Ode, de ce présent, et je te les rendrai, car tu sauras bien mieux les utiliser que moi pour honorer ton serment. Qu'elles représentent les griffes des Dragons.

Timbre qui s'affirme au fur et à mesure des mots, car il est encore marqué du spectacle de la dualité de Gorbo.
Heureusement, Luwangel surgit, avec dans sa main l'arme préférée des bretons, le chouchen adoré. Doit-il alors avouer à Caswallawn qu'il n'aime guère ce breuvage? Non, car il ne demande qu'à changer d'avis, d'une part, et d'autre part, il est bien content de se réchauffer un gosier éteint par les révélations du Démon d'Orion. Luwangel apporte la douceur de l'amitié, braise indispensable aux cœurs aventureux.
Portant haut son godet plein de cet or liquide, il salue le breton:

A toi qui apprécies mon nom, qui respecte la terre, qui porte une identité forte et des valeurs fières, à toi Luwangel, je te souhaite les meilleures aventures au sein des Dragons!

Il but une gorgée du breuvage, et le trouva finalement plutôt bon. Mais la saveur venait de cette main tendue, en toute générosité. Et il rit aux paroles de Tigrounette, car elles étaient si simples et si vraies.

Oui, puissons-nous rire, et rire, et rire encore, que notre souffle de feu chasse les nuages froids, que la lueur de nos yeux rendent les visages écarlates, que nous roulions le monde dans une barrique où il ne nous échappera plus! Rions, les amis, rions!

Tigrounette sourit aux éclats de rire du Baron, et plongea à nouveau ses lèvres dans sa coupe. Puis, nonchalamment, elle laissa son regard errer sur les personnes présentes, puis sur son chien, son chat éternellement chaton, et son cheval, qui était venu les rejoindre et attendait patiemment non loin. Ses jambes se déplièrent, et elle les allongea près de Venin.

Celui ci pensant que la cérémonie était terminée, et espérant à nouveau une caresse, se leva pour attraper le pantalon de l'hôte entre ses crocs et le tirer à lui, sous le regard désapprobateur de sa maitresse.
Frelon, quant à lui, commença à faire un petit tour sur la table, reniflant ici et là quelques odeurs, attrapant quelques doigts, voulant sans aucun doute marquer les odeurs de chacun ici présent au fond de son esprit.

Contemplant ce manège, la jeune femme s'adressa alors au Baron.

Et bien, que faisons nous maintenant ?

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Il lui répondit, tout simplement.

Hé bien, nous attendons encore notre amie Sadnezz, avant que notre Connétable vienne faire une surprise à chacun d'entre nous.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Attendre qu'ils finissent certainement pas. Elle était dans la bibliothèque, lisant un ouvrage sur la chevalerie autour d'un bon verre de vin de Bourgogne, of course. Le repas avait été agréable, certes elle avait mangé seule mais elle avait apprécié la solitude du moment et surtout le silence.

Petit passage dans les écuries, quelques ordres à donner pour la suite des évènements. Les chevaux devaient être pansés, les crinières et les queues brossées. Bref les chevaux devaient être étincelant.

Belle robe, parfum enivrant, elle faisait tourner le liquide rouge dans le verre avant de le porter à ses lèvres. Son livre finit elle le remit en place avant de prendre de quoi écrire et de commencer à réfléchir sur son sermon de dimanche.

Elle regarda un à un les autres parler, prêter serment, manger... Beaucoup se pavanaient, beaucoup surjouaient leur désir d'appartenir au groupe, l'oeil provocant et la démarche trop sûre. Beaucoup mais pas tous. Sadnezz regarda sa nièce Isabeau tendrement, et se perdit quelques instants en réflexion. Sa jeunesse était vivifiante, sa bonté nécessaire dans ce petit clan. Quand elle observa les autres femmes présentes, ses yeux mirèrent toute l'ironie de la situation. Ces femmes étaient telles des roses épineuses que l'on aurait cueilli... Belles à en pleurer, et pourtant déja mortes. La Corleone ne commettait pas l'erreur de mettre tout le monde dans le même sac, et n'avait pas assez d'arrogance pour croire les connaitre, mais comme dirait l'autre: si les apparences étaient trompeuses, elle était cocue.

Le silence vint doucement et claqua apres la dernière parole de Theognis, ce qui la fit sortir de ses pensées. Il fallait qu'elle prête serment, à sa manière, à sa façon. L'espace d'une interminable seconde elle fût mal à l'aise, sachant que l'on attendait plus qu'elle, les regards tournés de son coté, légèrement génée de s'être fait désirer plus que de raison. Mais il fallait qu'elle se taise, comme pour se retrouver seule avec elle même avant de revenir aux bavardages et autres joutes verbales. Elle sonda les regards des personnes présentes une à une, interdite. Une sorceresse, un Wolback, un géant à double personalité, une Angloise, des inconnus... Et sa conscience.

-Allez Sad, lève toi, fais le maintenant sinon tu ne le feras jamais.-

Lâchant son repas, elle se leva et avança vers Theognis. Portant sa main à son épée elle la tira du fourreau, la posa pointe au sol et prit appui de son avant bras sur le pommeau. De sa main libre elle saisit celle de son hôte et lui offrit un léger baiser, fixant les prunelles qui la regardaient faire.

Que je soit dragon si tu le veux, par cette offrande j'en fais le voeux.

Arrachant la main tiède au souffle de ses lèvres, Sadnezz s'éloigna quelque peu et reprit sa lame en paume. En un geste sec, elle trancha une bonne longueur de ses cheveux bruns, rassemblés entre ses doigts comme un bouquet noir aux tiges torsadées . Sans trop s'attarder, elle les jeta au feu, mèches éparses que les flammes léchèrent et réduirent vite à neant sous les yeux de tous. Les cheveux courts étaient signe de soumission, d'avilissement, tandis que la longueur etait force... Ecourter ainsi l'un de ses plus bel atout était la façon la plus représentative de signifier le subtil équilibre dont elle ferait preuve pour les dragons. Un peu de force sacrifiée pour le groupe, plus libre que demain, moins asservie qu'hier. Attachée détachée , pour peu qu'on lui laisse l'illusion qu'elle n'est captive.

La brune reprit sa place en silence, mutique.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Sad accomplit ce qu'elle fait de mieux. Elle se pavane....Peut-être le fait-elle inconsciemment, mais la mécanique de ses gestes obéit à une logique de précision qui n'a pas lieu ici.
Le Baron aime ce qu'elle fait. Seule, elle a offert aux flammes un présent. N'est-ce là le vrai lieu du serment? Les mots à l'encre rouge sont marqués, et c'est un incendie qui court sur le parchemin. Est-ce au Baron qu'ils confient leurs espoirs? Théo pense que c'est leurs idéaux qui mènent leurs vies. Mais Théo, lui-même, est encore et sera toujours un grand idéaliste.
Il ne sait pas si longtemps la compagnie vivra. Cependant, il sait déjà que cette soirée sera mémorable pour chacun, et les pierres noircies du foyer seront là pour en témoigner, longtemps. Théo se lève, et confie quelques mots à l'un des rares valets d'Arquian. Celui-ci acquiesce, puis disparaît dans la nuit.
Il va chercher Epona, la Mère des chevaux. Pendant ce temps, les discussions entre Dragons reprennent leur cours impétueux, entre gens aux caractères bien trempés.

Messages : 18 Date d'inscription : 14/10/2009

Bien qu'il en avait l'habitude le feu le mettait mal à l'aise. Pourtant il sentait comme une impression de bien être dans ce groupe. Aucun n'était pur, chacun avait une part d'ombre en lui, plus ou moins forte certes mais des chasseurs comme lui. En plus ils avaient à manger autant en profiter.

Le loup du domaine approcha du groupe, arrêt ... Il avisa de la présence d'un chat, d'un chien et d'un cheval. Il reconnu les intrus, aussi un jappement afin de leur faire comprendre qui dominait ici. A la moindre rébellion il passerait aux crocs. Il continua sa route.

Il passa près du chauve, lui il l'aimait bien aussi il se frotta à lui avant de poursuivre vers les autres membres du groupe. Aston passa de personne en personne, en les jaugeant, les testant de ses prunelles jaunes. Il fit le même rituel à chaque personne, il s'assied, regarde l'être humain et analyse son comportement face à lui, puis se lève s'approche pour bien enregistrer son odeur et repart vers la personne suivante.

Rare étaient ceux qui entraient dans son estime de loup. Mais là il sentait quelque chose, cette meute était spéciale et surtout dangereuse. Il sentait des faiblesses chez certains, pas toujours ceux auxquels on aurait pensé et surtout pas les faiblesses qu'on aurait pu croire. Le tour était fait, son opinion était faite, il pouvait se restaurer. Aussi il se dirigea vers la table, se dressa sur ses pattes arrières, attrapa un morceaux de viande et s'installa aux pieds du chef de meute.

Les plats étaient délicieux, la jeune femme se régalait. Elle attendait aptiemment l'arrivée de Epona, se demandant ce qu'elle amènerait. Oui, elle était très curieuse.

Tout doucement, et comme chacun à leur tour, les poils de venin se hérissèrent, jusqu'à etre complètement debout ... Ses babines bougèrent doucement, pour se relever bien complètement lorsque Tigrounette constata qu'un loup approchait. Venin commença à grogner en sa direction, dévoilant volontiers ses crocs. Il savait bien que ce n'était pas son territoire, mais maintenant que sa maitresse avait décidé de rester ici, il était de son devoir de faire du nettoyage, meme s'il y avait suffisament de place pour deux.

Tigrounette regarda, amusée, son Venin réfléchir à la situation. Ce n'était pas dans ses habitudes, elle était surprise. Lorsque le loup s'approcha pour capter toutes les odeurs, elle le fixa, sans pour autant le défier, remarquant avec intéret la lueur d'intelligence qui brillait dans ces yeux sauvages. Sentant son chien près d'elle, elle lui assaina un coup sur l'échine, le contraignant à se coucher pour qu'il se tienne tranquille.

Mais Venin ne comptait pas se tenir tranquille. Surtout lorsqu'il vit le loup aller dans une certaine direction. Il fit un pas en avant, et gronda lorsqu'il le vit s'approcher du Baron. Là, c'était propriété privée, comme sa maitresse. Il aboya d'un coup sec, pour attirer l'attention de ce malotru, qui en plus osait se servir sur la table, alors que lui n'avait pas le droit. Jaloux ? Mais non voyons, c'est simplement que ... Bon oui, et alors ? Il sentait bien que ce loup en avait de l'expérience, mais lui aussi. En plus, il était plus jeune.