Que le feu grave ces mots...

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Autour d'un grand feu aux flammes claires, des pierres de taille avait été disposées en cercle. Elles provenaient d'une ancienne chapelle des terres d'Arquian, construite en pierres romaines sur un site vénéré autrefois par les peuples gaulois. A l'intérieur de ce cercle de pierre se tenait le chef des Dragons d'Arquian.
Le soleil couchant caressait de ces derniers rayons les plaines et les vallons, les arbres aux feuilles fragiles, les fumerolles des maisons. Près du feu, il ne faisait pas froid. Un cochon, couvert d'un bon jus de graisse, ne rêverait plus aux glands des chênes bourguignons. Il rôtissait paisiblement, et des hommes, armés de grands couteaux, se tenaient près de lui pour le découper en fins lambeaux de chair, le moment échéant.
Une table ronde, entourée de chaises, était disposée non loin du feu, dans le cercle de pierre. Des chandelles éclairaient sa surface, où assiettes, cuillères et couteaux, formaient les couverts d'une bonne tablée.
Ainsi, dans l'œil du dragon, à la lueur d'une bonne flambée, viendraient les brûleurs de la route, les souffleurs de braise, les cœurs généreux et têtes aventureuses des Dragons d'Arquian. Et, à chacun, le Baron dira:

Bienvenue, prends place, tu es ici chez toi.

Elle avait reçue missive du Dragon … Ainsi le moment était venu … pas que la petite sorcière d’Arquian ait le moindre doute mais c’était tout de même la première fois qu’elle s’engagerait de cette façon et prêterait loyauté … après tout c’était bien pour cela qu’elle avait quitté l’armée en Franche-Comté, elle détestait recevoir des ordres mais bon … quand on s’avait comment s’y prendre avec elle, il n’y avait pas de problèmes …

Alors qu’elle approchait d’un pas félin et silencieux vers l’endroit mentionné dans la lettre, un grand feu se détachait dans la pénombre qui se faisait de plus en plus présente … un fin sourire se dessina sur les lèvres de la fleur noire de Sekhmet … elle adorait ce moment, celui ou la nuit prenait le pas sur le jour … celui ou pour elle la mort prenait le dessus sur la vie …
Plus elle avançait et plus elle distinguait les pierres de taille qui avaient été placées là en cercle … symbole qui ne déplait nullement à la belle … et là bien entendu se tenait le Dragon …

Elle finit par le rejoindre …

Bonsoir …

La brune inclina respectueusement la tête avant de la redresser et passer la main dans ses longues boucles brunes pour les rejeter en arrière … elle semblait être la première … esquissant un sourire, elle posa son regard qui quelques fois pouvait paraître étrange dans celui du Baron …

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

La fleur Noire de Sekhmet s'avançait vers lui, et la silhouette de son sourire comme la courbe de ses hanches, caressées par les flammes soyeuses, éclairaient les yeux du Baron d'admiration.
Inclinant la tête, il leva la main de Kay sur ses lèvres et frôla d'un baiser sa peau douce. Peau si douce, alors que la Fleur Noire maniait la dague comme personne. Sortilège et potions mystérieuses expliquaient cela. La flamme du Savoir, éclairant les recoins les plus sombres de l'existence.

Prenez place, Fleur Noire, orientez les pétales de votre beauté au soleil.

fit Théo d'une voix chaude, en désignant le feu. Puis il attendit les autres Dragons.

Le Géant d'Orion était resté sans bouger depuis l'aube, assis sur une souche, au cœur des bois d'Arquian. Il avait passé la journée, seul avec lui même, seul avec la forêt. Il avait écouté sa voix, recueilli sa sagesse, laissé glissé son esprit sur la brise qui chantait dans les feuillages.

Puis l'heure était venue. La dernière goutte de soleil était tombée des feuilles, pour laisser au ciel prendre cette couleur qui joint l'aube à la tombée du jour, où l'on ne peut savoir si on est le soir ou le matin.

Les deux peut-être.... Le jour touchait à sa fin, mais quelque chose d'autre était sur le point de naître. Lentement, il se releva, inspira une grande goulée d'air chargée des parfums de la sylve, puis se mit en route.

Il ne marcha guère longtemps avant de rejoindre le lieu où le Baron leur avait donné rendez-vous. Il les retrouva sans difficulté, le feu rayonnait comme un phare dans l'obscurité qui se faisait peu à peu plus dense. Seul tâche de lumière dans la nuit alentours, qui vous attire à elle, presque inexorablement.....

Prométhée a bien choisi son symbole.....

Approchant du brasier dont les flammes montaient haut dans le ciel, le Géant se rappelle les vraies raisons qui l'avaient conduites jusqu'ici. Un autre feu, au fond de ses souvenirs où s'agitent ses démons, souffrance indélébile dont il ne se défera sans doute jamais.

Ou peut être pas.... Regardant les pierres disposées autour du feu, il sait que chacune d'elle servira d'assise à son lot de blessures et de douleurs. Des Dragons, oui, c'est ce qu'ils seront. Tirant force de leur fardeau, sagesse de leur peines, se nourrissant de leurs espoirs et de leurs rêves, unis par leurs seules volontés, rassemblés autour du feu ardent de l'existence.

D'un hochement de tête, il salue la Fleur Noire avant de se tourner vers le Dragon avec un sourire...

- Orion salue Prométhée....

Son sourire s'élargit quand dans son regard passe un autre souvenir l'éclat d'un bref instant. En fait, oui, il y a bien plus qu'il n'y parait dans ces deux noms. D'origine, les deux figures ont été punies sévèrement par les dieux. Bien sur, les histoires ne sont pas comparables, mais les deux hommes n'ont-ils pas subi quelques temps plus tôt les lances d'Ares et les flots de Poséidon?

Symboles lourds de sens...... une vie dans un nom?

Table dressée, délicieuse odeur de viande grillant sur un petit bucher, voilà ce qu'elle pouvait percevoir d'entre quelques espèces de dolmens en cercles. Etrange petit rassemblement nocturne. Elle approchait silencieusement jusqu'au lieu de rendez vous, ayant reçu la missive comme les autres certainement... Sadnezz surgit d'entre deux rocheuses, ses yeux balayèrent l'assemblée des personnes déjà présentes. La nuit fraîche juste tombée pour envelopper le tout.

Elle sourit imperceptiblement à Theognis, rencontra l'étrange regard de celle qu'il nommait sa petite sorcière et celui du géant qu'elle affectionnait lorsqu'il ne la charriait pas... Ses lèvres se délièrent brièvement pour les saluer sans trop de cérémonie, les choses les plus simples sont toujours les meilleures.

buonasera a tutti.

Les poulaines glissèrent vers une chaise où elle posa son séant, observant la table dressée avec soin. Ainsi donc, ils allaient faire ripaille... Et surement parler de choses plus sérieuses. Elle croisa les bras et observa les visages éclairés par la lueur des flammes, tous à s'observer et à se détailler. Sadnezz avait pris la route à la tombée de la nuit, s'étant éloignée quelques temps pour régler quelques affaires. S'assoir ainsi sur autre chose qu'une selle de cheval qui avait malmené sa croupe tout au long de la journée était une sensation plaisante et apaisante.

Elle se redressa un peu pour attraper un godet de vin, la soif asséchant ses lèvres. Caressa l'outil si rarement utilisé , héritage de la noblesse Italienne qui accompagnait les écuelles, et se ravit comme une enfant qui découvre une fourmilière à tourmenter de piquer sa viande avec dans la soirée. La chaleur du foyer laissait cette petite cérémonie encerclée a l'abri du froid de novembre, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Non loin, un hululement se fit entendre, comme pour rappeler à tous qu'ils étaient rassemblés au coeur même l'antre de la nature.

Un baiser déposé par les lèvres du Dragon … un regard échangé et déjà le Géant arrive … un petit sourire au bord des lèvres, elle le salue à son tour … étrange comme la petite sorcière et le chauve peuvent se ressembler sur bien des points, bien sur pour certains, ils sont les seuls à les connaître … comme leurs souffrances …

L’arrivée de Sad, son regard croisant l’espace d’un instant celui de la Fleur Noire qui répond à son salut par un hochement de tête … celle-ci déjà rejoint l’une des pierres, prit un godet de vin alors que la brune, elle parcourait encore cet ensemble des yeux … L’endroit était idéal pour une telle cérémonie, la chaleur que dégageait le grand feu vous caressait d’une ondée de douceur … elle aurait aimé pouvoir s’étendre à même le sol et lever les prunelles vers ce ciel sombre nocturne … elle se sentait chez elle, elle se sentait elle, calme, sereine … presque apaisée … pour l’instant …

A son tour, elle rejoignit l’une des pierres et s’y installa … étendant ses longues jambes et croisant les bras sur sa poitrine … un léger soupir s’échappant de ses lèvres entrouvertes alors qu’elle laisse une mèche de ses longues boucles glisser entre ses doigts …

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

A le voir s'avancer en traversant l'obscurité naissante d'un pas sûr et tranquille, Théo sourit. Le géant à la tête chauve semble surgir de la terre, enfant de la rivière mêlé aux rayons du soleil. Sous ses pieds, rien n'est écrasé, tout accueille son poids pour mieux le porter en avant. Aucune branche cassée, ni roulement de cailloux: sa démarche est silencieuse comme celle du plus habile des chasseurs. Avant les autres, il aperçoit l'aube qui se lève, la nuit qui s'allonge, il connait les mouvements de la nature,de la régénération. Cet homme, est, après Théophane, le plus beau cadeau d'Aelyce.
Ce visage éclairé par les flammes s'allume d'un sourire, et Théo lui répond avec la même joie aux lèvres:

Orion, prend place sous la voûte étoilée.

Un dernier coup d'oeil à son ami, puis la diabolique italienne fait son apparition. Aussi discrète que la brise nocturne, elle se glisse dans le cercle et salue d'un accent parfumé les Dragons assemblés. Sans fioritures. Fière dans ses poulaines, elle montre sans le cacher sa fatigue du voyage et la soif qui étreint son palais. Sans prononcer un mot, car ils seraient inutiles et caricaturaux.
Sadnezz est le feu de la connaissance, brûlant d'une flamme paisible les choses dissimulées, elle lutte parfois contre l'envie de faire du feu la vérité. Le Baron l'admire pour cela, lui qui tente de cacher dans la lumière certaines de ses vérités.

Bonsoir, BellaDonna....Que chacun prenne ses aises.

Alors qu'elle était lascivement allongée sur son lit, un pigeon était entré par sa fenêtre, et avait provoqué des accidents en chaine. D'abord, il avait fait tomber un chandelier, ce qui avait réveillé Venin, qui s'était mit en tête que quelqu'un voulait entrer sans autorisation, et donc aboyait en discontinue. Ensuite, voyant un gros pigeon, Frelon s'était lentement étiré, sortant de sa boule de sieste, et avait commencé, doucement mais surement, à s'approcher du pigeon. Venin ayant saisit d'où venait le problème, il avait entreprit de sauter sur la table pour se débarrasser de ce gêneur, tandis que Frelon, fier de lui, saisissait le volatile à la gorge pour le secouer dans tous les sens, répandant ainsi moult plumes grises sur le sol. Le chien, mécontent, saute sur le chaton, qui décide de manger son pigeon tranquillement planqué sous le lit. Venin n'étant pas satisfait, il s'était mit à gratter le parquet en vaine tentative d'attraper le petit gris.

C'est au milieu de tout ce boucan que Tigrounette se réveille péniblement, frottant ses yeux et étirant ses longues jambes sveltes. D'un revers de la main, elle envoie Venin se coucher à l'autre bout de la pièce, tandis que Frelon sort timidement de sous le lit pour lui apporter un morceau de papier, tout mâché, venant ... du Baron ! Tiens donc ! On pouvait y lire un truc du genre : rendez vous ... obligatoire ... jurer allégeance ...

La jeune femme écarquille les yeux. Encore ??? Mais à combien de personnes faut il jurer allégeance pour avoir la paix ? O_o Elle hausse les épaules, appelle Carnassier, qui vient l'attendre devant la maison pendant qu'elle s'habille. Hum ... le Baron serait ravi de la voir en robe blanche, mais ce ne serait pas le moment.

Une fois prête, elle débarque dans la salle, précédée de Venin, et Frelon perché sur son épaule. Remarquant le Baron, Venin secoue la tête, et va illico lui mordiller le mollet, réclamant ainsi une caresse et de l'attention, sous le regard noir de sa maitresse.

Tigrounette laisse son regard couler sur les personnes présentes, remarquant ici et là des détails croustillants ... Attendant de capter le regard de chacun, profitant de l'occasion pour les saluer d'un signe de tête. Lorsque Frelon tombe les deux pattes dans son décolleté, elle va s'asseoir sur une chaise, proche du feu de préférence, passant à coté du maitre des lieux pour lui lâcher un léger "Bonsoir Messire ..." au creux de l'oreille.

Brunehilde, la déesse cuirassée Messages : 22 Date d'inscription : 28/09/2009

Une missive, un rendez vous...A la nuit tombée, un cercle de pierre, un grand feu et...de la mangeaille...hummm voila le genre de fumet auquel Ode la Louve ne peut résister.
Arrivant discrètement à pas de félin, elle salut d'un sourire et de la tête les autres Dragons et prends place sur une pierre....Un œil à Sadness qui se sert un verre...ma foi, c'est qu'elle à soif aussi!

Petit soupir de soulagement, un verre à la main, une viande qui grille et une soirée qui s'annonce sous les signes d'une grande discution...Quoique soudain prise d'un doute, serait elle la dernière arrivée?

Oups...elle qui n'aime pas se faire remarquer, on aura fait mieux...enfin...tanpis.
Petit regard vers Theo qui veut dire "désolée du retard" puis en mode observation des autres participants...On dirait que tous ont un lourd fardeau à porter...serait cela, le signe distinctif des Dragons?

Le fléau de Caswallawn Messages : 9 Date d'inscription : 26/08/2009

Une réunion des Dragons se tient à cet endroit... Il n'en avait pas fallut plus à Luwangel pour se mettre en route. Chevauchant jours et nuits, il couvrit la distance plus vite que personne mais il arriva bien au rendez vous.

La forêt était sombre en ce début de soirée et Luwangel chevauchait encore mais cette fois ci il n'allait plus grand train. Le lieu n'était pas aisé à trouver. Le cercle de pierre dans la forêt, voilà qui était très précis... Le jeune Breton était en train de pester contre le Baron qui l'avait piégé dans cette satanée forêt lorsqu'il se tendit. Des voix, l'odeur de fumée et de cochon grillé, des brigands campaient ils là ? Dès lors, Luwangel redoubla de prudence. Il descendit de son cheval et s'approcha les sens en alerte du campement. Mais alors qu'il s'apprêtait à tirer son épée, il reconnu la voix du baron. Il avait trouvé les Dragons.

Approchant dans la lumière le visage découvert, Luwangel avait fière allure. Et pourtant il venait de passer deux nuits sans dormir. Il se tenait donc debout devant le feu enveloppé d'une longue cape noire de voyage. Hormis son visage, seule son épée saillait, digne ouvrage du breton Ifrit de Domyos. Son bouclier était attaché à son cheval qu'il tenait par la bride. Ce dernier possédait une robe brune sombre qui luisait à la lumière du feu. Luwangel se tourna ensuite vers le Baron d'Arquian qu'il salua d'un signe de tête signifiant beaucoup. Puis parlant d'une voix claire et forte il s'adressa à tous les Dragons.

Noz Vat deoc'h !

A ces mots, il prit place sur une des pierres vacante après avoir prit soin d'attacher son cheval non loin.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Chien et chat suivent Tigroue, compagnons inséparables qui dansent à ses pieds et s'attachent aux longues foulées de leur maîtresse comme les veines au cœur liées. Beaucoup de chemin, de routes différentes, de sentiers abrupts, de carrefours, restent à découvrir pour la jeune femme. Jamais elle ne sera seule pour les affronter, entourée de ses amis câlins, protégée des dragons par le bouclier quand elle tendra l'épée, par l'épée quand elle brandira le bouclier. Elle est le feu de la Connaissance Nouvelle, celui qui brûle de découvrir et d'apprendre.
Il répond par un sourire au souffle chaud à son oreille, et l'invite à s'asseoir à la table ronde.

Sois la bienvenue, Bastet, parmi nous. Mes serviteurs occupés à cuire la viande, apporteront à tes animaux des gamelles d'eau.

Il se retourne alors, pour apercevoir? Ode, la timide, la guerrière assaillie par les remords de son passé, en proie aux doutes et aux questions. Elle s'est déjà assise, et ne semble pas en mener large, juchée sur son rempart. Brunehilde désire des amis à défendre, plus que des ennemis à combattre. Seule ici avec Théo à partager l'amour de la Bourgogne, Ode symbolise chez les Dragons la Pierre du Foyer. Qu'elle vienne à se fêler, et c'est un volcan qui gronde.

Bonsoir, Ode, rassures-toi, tu n'es pas en retard....Qu'importe le délai ou la distance, si nous cheminons ensemble?

Il lui décoche un clin d'oeil rassurant, puis, dans un ballet bien réglé, se place à l'orée des pierres pour attendre les nouveaux arrivants. Luwangel....Grand sourire à son approche. Voici bien longtemps qu'il n'avait pas foulé les Terres d'Arquian. Le jeune guerrier intrépide est marqué par la fatigue de son long voyage, mais les flammes de ses yeux fiers le montre aux dragons comme un être frais et dispos. Le fléau de Caswallawn, c'est la flamme de l'Aventure, celle qui brûle la route avec l'ardeur d'un grand brasier.
Hochement de tête rendu, esquisse de sourire à ses mots bretons qui claquent dans la nuit comme le drapeau noir et blanc. Les Dragons, ce sont tous les horizons, toutes les saveurs du monde!

Luwangel, ami, prends place et restaure-toi à ta convenance, ce soir le cochon est bien gras et le vin doux au palais.

Seul manque Isa, et Théo l'attend sans impatience. La nuit s'annonce longue.

Après un début de matinée au coin du feu - eh oui .. dur dur de décider volontairement de quitter la chaleur de ses bras et la douceur du nid qu'il leur avait préparé une fois encore - elle avait flâné toute la journée la tite Isa. D'abord au marché, il lui fallait trouver des vêtements plus chauds et plus confortable aussi pour l'hiver qui s'annonçait. Puis après un déjeuner avalé à la hâte, elle était passée aux écuries pour s'occuper d'Aragon et l'avait sellé pour une découverte des terres d'Arquian ... en solitaire cette fois. Le puissant étalon shire manquait un peu d'exercices depuis quelques jours et il eut tout le loisir de se défouler, tant le domaine qu'elle connaissait à peine était vaste.
Comme souvent, l'évasion sur le dos d'Aragon lui avait fait perdre toute notion du temps .... et c'est en ouvrant sa besace de cuir rouge pour en tirer un bout de pain qu'elle retomba sur la missive de Théo qui pourtant lui avait fait chaud au coeur. Elle revint donc au grand galop vers le chateau, que la nuit tombante commençait à envahir... et admira encore le coucher du soleil avant de rentrer aux écuries.

De loin elle avait vu le feu ... et c'est d'un pas calme, l'esprit apaisé et le visage rayonnant et coloré par son escapade qu'elle arrive auprès de Théo, qui semble l'attendre.

J'ai faillit te faire attendre une fois encore ... *sourire coquin suivit d'un rapide coup d'oeil aux personnes présentes * mais il faut bien un dernier ... * puis un peu plus bas * et les artistes se font toujours attendre n'est ce pas ...

Sourire aux mots de Théo, qui a l'art de trouver toujours les mots qu'il faut pour la mettre à l'aise. Puis elle se tourne vers Gorborenne qu'elle a entraperçu un peu plus tôt . Sans hésiter, elle le rejoint, heureuse de le retrouver là et rassurée aussi par sa présence imposante. C'est qu'elle n'est pas du tout habituée à ce genre de cérémonie et se sent minuscule auprès de tant de gens bien plus compétents qu'elle....

Tigrounette, portant la coupe à ses lèvres, constate les derniers arrivants. Et bien ... quelle brochette ... La jeune femme ne peut empêcher un sourire d'éclairer son visage, tandis que Venin revient à ses pieds, fâché de ne pas avoir eu la caresse demandée. Pendant que Frelon joue avec ses doigts ...

Nous avons l'air d'être tous là. De corps et d'esprit. Est ce que cela va durer longtemps, très cher Baron ? Je demande parce que j'aimerais bien mettre la main sur le Vougier. Mon petit Frelon meurt d'envie de le voir encore.

Rire léger, accompagné d'un haussement d'épaule, témoigne de la lassitude éprouvée.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Le Baron acquiesce en souriant aux propos d'Isa, puis la suit jusqu'à la table ronde. Debout devant son siège, il suit des yeux le chien penaud retrouvant les jambes de sa maîtresse, laquelle ne semble pas apprécier l'oubli de la caresse. Bref échange de rires, avant qu'il ne lance son discours d'introduction, comme Tigroue lui demande.

Hé bien, mes chers dragons, je vous ai rassemblé ici pour parler de notre compagnie, de son présent et de son avenir.
Comme moi, je le crois, vous ne goutez guère les structures pesantes et les obligations. Cette compagnie n'est pas un rassemblement de lois, n'a pas de hiérarchie bien établie. Elle ne prétend pas contraindre ses membres, ou imposer leur volonté. Que Gorborenne soit, par son ancienneté et son implication, mon bras droit, n'étonnera, ni ne choquera personne. Du moins je l'espère, dans le cas contraire, n'hésitez pas à vous exprimer.

Certains d'entre vous, comme moi, ont des racines identitaires bien ancrées à la terre. D'autres préfèrent suivre le courant des rivières pour vivre où bon leur semble. Mais l'air que nous respirons est aussi le souffle qui nous porte. Puisse-il nous porter dans la même direction!
Les mots ébauchés dans ces statuts des Dragons nous aideront à accomplir ce souhait, quand nous serons d'accord sur les termes employés.

Sortant un rouleau de parchemin de son pourpoint, il l'exposa à la vue de tous, sous la lumière des chandelles. Puis il le fit tourner à sa droite, attendant que chaque Dragon en prenne connaissance, et exprime son opinion.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Charte des Dragons a écrit:: Le dragon est symbole de puissance et de vaillance. De nombreux chevaliers l'ont placé dans leurs armoiries, pour inspirer à leurs actes le courage et le dévouement. Dans les récits des Chevaliers de la Table Ronde, l'étendard du roi Arthur est orné d'un dragon volant.

Le dragon d'Arquian symbolise également l'étincelle de la découverte, la flamme de la liberté, le foyer de la connaissance. Il éclaire ce qui est caché, il embrase ce qui est dissimulé. Il épouse toutes les richesses du monde. Il s'abreuve à la source vitale des volcans, pour faire œuvre de régénération. Ainsi, il délivre l'inconnu de ses ténèbres comme il empoigne les trésors pour les répandre à la face des royaumes. Les écus trébuchants, les écus fracassants, sont pour lui un seul et même métal, l'alliage de l'honneur et de la gloire.

Voici les principes fondamentaux qui régissent la compagnie militaire des Dragons d'Arquian: l'amitié, la liberté, l'audace.
Notre devise: Memento Audere Semper. Souviens-toi toujours d'entreprendre.
Le combat dans l'honneur des armes, la ruse au service de l'intelligence, l'Audace sont les chemins de la victoire des Dragons d'Arquian.
Les terres du Grand-Duché d'Occident nous ne toucherons pas: ni la Bourgogne ni la Franche-Comté. Si ces pays se trouvent plongés dans des troubles intérieurs, nous choisirons le meilleur camp.

Article 1

Tout membre des Dragons d'Arquian se place sous la protection du Baron d'Arquian.

Article 2

Tout membre des Dragons d'Arquian devra prêter serment devant le Baron d'Arquian, jurant de respecter l'idéal et les principes de la compagnie.

Article 3

Le chef de la compagnie des Dragons d'Arquian est le Baron d'Arquian.
Les membres des Dragons d'Arquian choisissent, en accord avec le Baron d'Arquian, leur titulature. Elle est libre et évolutive.

Article 4

La répartition du commandement des Lances appartient au Baron d'Arquian.

Article 5

Chacun est libre d'aller et de venir. Deux membres des Dragons d'Arquian ne pourront jamais combattre dans des rangs adverses.

Article 6

Toute promotion ou sanction interne est prise par le Baron d'Arquian.

Article 7

Sera encouragé l'entraide financière entre membres des Dragons d'Arquian, pour la nourriture quotidienne en pain, en viande, pour l'amélioration de la force au combat, pour la progression sociale vers le statut d'étudiant, et l'aide aux études.

Article 8

Tout membre des Dragons d'Arquian est libre de ses choix politiques, sauf s'ils visent à soutenir la dynastie des Levanides ou la dynastie impériale, ou s'ils encouragent la destruction des Dragons d'Arquian.

Article 9

Tout membre des Dragons d'Arquian devra arborer en tout lieu l'oriflamme des Dragons d'Arquian.

Saluant un a un les Dragons qui rejoignent le feu au rythme propre des ailes de leur existences, le Géant ne peut empêcher un large sourire d'éclairer son visage à l'approche d'Isa, sa petite source de lumière. Refermant sur elle ses bras rassurant, il lui glisse un petit baiser dans le cou avant de la guider vers la table. Prenant place au côtés des autres, il se cale confortablement dans sur son siège pour écouter les paroles du Baron.

Il ne peut s'empêcher de rire un peu sous cape quand celui-ci évoque son ancienneté et son implication. Il lui faut reconnaître que bénis par par les dons d'un diligent homme d'église - quoiqu'un peu forcé quand même - ses souvenirs champignonesques, des frontières ou des chemins, prenaient dans sa mémoire une touche de dérision. Ben oui, mieux vaut en rire qu'en pleurer, et puis, le Chauve, il a connu pire, alors, il se plait à sourire au comique de leur témérité....

Recevant le vélin des mains du Baron, il le pose sans le lire sur la table devant lui pour se lever, attraper un verre de vin et le dresser devant lui.

- Mes amis, avant le côté plus formel et officiel de cette Assemblée Draconique, vous me connaissez, j'aime alléger les choses en leur ajoutant une pointe lyrique. Nous portons en bannière le nom de Dragons..... Loin de moi l'idée de me comparer à une de ses fabuleuses créatures, tout au plus, je dirais chercher à atteindre l'idéal de leur sagesse.

Comme un vieux rêve d'enfant que rien vraiment n'efface, il serait fabuleux de pouvoir se trouver face à un Dragon authentique et vivant. Imaginez, contempler de vos yeux plutôt que votre imagination un de ces être magnifiques.

Il s'interrompt un moment pour boire une petite lampée de vin avant de reprendre.

- Seulement, comme tant d'autre choses avant eux, comme pléthore de souvenirs qui leur ont succédés, les Dragons ont disparu du regard des hommes pour ne plus demeurer que dans leurs mémoires. À ce titre, avant de prêter serment surs ces mots, j'aimerais jeter quelques vers, en hommage....

D'un pas lent, il tourne autour de la table, s'adressant à chacun, d'une voix calme et posée, laissant glisser les mots sur les crépitements du feu qui se fond de le silence de la nuit.

Citation :: L’Envol des Milles Crocs d’Argents

Où que nous mènent nos pas hésitants
Quel que soit le bout du monde ou l’horizon
Demeurent quelque part sous le firmament
Ceux qui sont maîtres d’eux même, des Dragons

Gardiens éternels des milles sagesses
Plus immuables que les dieux d’ici et d’ailleurs
Porteurs du feu qui guérit ou qui blesse
D’une Volonté inébranlable ils sont détenteurs

-------------------------

Ferme les yeux et laisse venir l’ombre
Dans l’obscurité veille le Dragon du Nadir
Il recèle de notre âme ce qu’elle a de sombre
La gardant de la souffrance des souvenirs

Laisse donc glisser le Vent du Nord
Sa caresse nous berce, fraîche et légère
Le Dragon Septentrional emporte nos remords
Pour toujours nous pardonner nos chimères

Etends-tu les Mers de l’Est qui s’agitent
Ecoute le chant de des océans qui raisonne
Le Dragon d’Orient au plus profond y abrite
Ce qu’il reste d’espoir quand il nous abandonne

Sens sous nos pieds les Monts du Sud qui vibrent
La puissance de la terre jamais ne faiblit
Le Dragon du Midi, toujours nous garde libre
De ce monde et de ce Destin que l’on fuit

Vois au loin la Flamme de l’Ouest qui s’élève
Sens-tu sa chaleur qui brûle jusqu’ici
Le Dragon du Couchant est porteur des rêves
Au plus profond de nos cœurs enfouis

Toi qui le cœur léger chemine
Lève les yeux et contemple la lumière
Le Dragon du Zénith nous illumine
Veillant sur nos pas d’un regard clair

-------------------------

Ainsi en était-il des Grands Dragons
Veillant depuis la nuit des temps
Sur ce que nous cache l’horizon
Et ce que nous offre le firmament

D’eux ne demeure plus que la sagesse
Disparus des cieux d’ici et d’ailleurs
Ne laissant derrière eux une simple promesse
Un idéal gravé dans nos cœurs…

Souviens-toi des étoiles qui éclairent ta nuit
Dernières mémoires des Dragons d’antan
Marquant d'un trait de feu le ciel infini
Dans l’Envol des Milles Crocs d’Argent

Terminant alors qu'il revient à son siège, il sourit un peu gêné avant de se rassoir.

- mmmmm, pardonnez-moi cette digression.... Bon, passons à chose plus sérieuse.....

Il reprend la charte et la parcourt d'un regard rapide et averti avant de la faire passer au suivant, il hoche la tête avec une moue approbatrice.

- Tout ce qui est écrit ici me semble aller de soi. Je ne vois pour l'instant rien à ajouter ou à soustraire....

L’espace d’un instant, la Fleur Noire de Sekhmet tenta d’imaginer Gorborenne crachant du feu … drôle d’euphémisme quand on connait son passé, et pourtant en même temps cela ne serait pour lui qu’arme de vengeance non ?

Quoiqu’il en soit, elle avait fermé les paupières alors qu’il s’était adonné à son passe temps favori, l’écoutant avec comme fond le crépitement des flammes … devait-elle rouvrir les yeux ? Certainement oui, bien qu’elle n’en ait aucune envie … elle se sentait très bien dans sa petite bulle, loin de tout … malheureusement, ce soir elle se devait de faire acte de présence et s’isoler ne faisait pas vraiment partie du programme, dommage d’ailleurs … Inspirant profondément la petite sorcière d’Arquian se leva lentement et gagna la table à son tour, elle n’avait rien à redire … Ho bien sur les raisons pour lesquelles elle avait rejoint les dragons n’était pas vraiment l’amour de la Bourgogne, elle ne connaissait pas encore assez cette terre pour cela, en fait elle n’avait jamais vraiment eu le temps de s’attacher à un endroit que déjà elle le quittait … mais peut-être cette fois cela allait-il être différent …

Posant le bout des doigts sur le vélin, elle le parcourut rapidement des yeux, relisant juste un mot ou deux pour être bien sûre d’elle … faut dire qu’elle avait l’art de parfois mal comprendre les choses, et par le passé cela lui avait parfois amené quelques problèmes mais … pas ce soir … Relevant lentement la tête, elle porta ses prunelles vers le Dragon … esquisse d’un sourire alors que les flammes dansent dans son regard …

Parfait …

Doigts agiles qui doucement font glisser le parchemin à la personne suivante avant que la brune ne reprenne sa place sur la pierre de taille … elle n’avait rien dit de plus parce qu’elle détestait parler pour ne rien dire …

Sadnezz écouta le baron, puis le conteur. Il avait du talent, c'était indéniable. Elle l'avait su le soir où il conta l'histoire du tigre... le parchemin passait déjà entre les mains, et Sadnezz l'ayant déja lu avant de dire.. 'Oui'.. Se permit le relire juste en gros traits. Elle hocha la tête à son passage, dans un murmure.

perfetto.

La brune fit suivre et se resservit du vin. C'est qu'il était plutôt fameux celui ci, leur hôte ne s'était pas moqué d'eux.

Tigrounette rit vaguement en entendant le Baron, et plus franchement en lisant le parchemin dans ses paumes. Ses yeux rieurs captèrent ceux de Theognis.

En fait, nous vivons à la grâce de Dieu ... De la sagesse, de l'amitié, de la liberté, l'absence de conflits entre "frères" ... Nous voici en plein Commandement ! Et même le bras droit, s'il vous plait ! Poète avec ça ! La langue et le bras de Dieu ...
Quel homme, Baron, pour avoir tout ceci à vous seul ! Faut il que je m'incline ? ^^

La jeune femme sourit, caressant du bout des doigts la tête agitée de Venin, empêchant par la même occasion Frelon de lui bouffer l'autre main, et réfléchit quelques instants.

C'est bien, d'avoir autant d'amis. Mais c'est mal d'accorder si vite sa confiance. La couche ne fait jamais bon ménage avec la loyauté ... qu'elle survienne avant ou après, d'ailleurs. Elle est le meilleur moyen de tuer quelqu'un, et je pense que certaines personnes ici présentes comprendront très bien que quoi je parle. Il ne faut pas être si effarouchées mesdames, voyons. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure !

Haussement d'épaules.

Mais ce n'est pas là l'essentiel. Permettez, Baron, que je vous pose une petite question : si l'un de nous vous trahis, plus tard, pour n'importe quelle cause, regretterez vous de lui avoir accordé votre confiance ?
Selon votre réponse, je quitterai cette pièce.

Sadnezz qui goutait de bon coeur la cuvée servie ne gouta pas de la même façon la petite remarque de l'illustre inconnue et de sa ménagerie qui était assise non loin d'elle. A vrai dire, elle qui trouvait dejà que d'arriver et ne pas se présenter aux personnes inconnues déjà présentes était une attitude tout a fait douteuse, avala sa gorgée de travers à cette intervention inattendue et déplacée. Elle porta pour la première fois de la soirée son attention sur la femme en question et après l'avoir écoutée poser sa question au baron ne put retenir un petit ricanement qui manqua de peu d'être suivi par un applaudissement ironique. Toisant la concernée elle lui murmura doucement:

- Jusqu'à preuve du contraire, ce qui nous gâte le séant ne vous gâte pas la bouche... Alors je ne vois pas en quoi vous pouvez lier les affaires de couche du baron et votre doute quant aux écrits de ce parchemin ou au degré de confiance à accorder à chacun... Et puis, tout a fait entre nous, je trouve votre intervention de très mauvais gout, mais le ridicule vous incombe, alors je me réserve le droit de ne pas vous enfoncer plus, car ce que je vois moi comme le nez au milieu de la figure, c'est que vous n'avez rien à faire ici ce soir, et que vous ne cherchez peut-être pas à respecter le sérieux de cette petite cérémonie.

Elle lui accorda un fin sourire et saisit du pain frais près de l'ecuelle de la femme. La soirée promettait d'être des plus intéressantes, et Sadnezz se sentit tout à coup sortir de sa torpeur. Elle mordit dans la mie tendre avec gourmandise et attendit la suite des évènements, trop heureuse de participer a un débat tout à fait animé, comme elle les aimait.

A la remarque de sa voisine, Tigrounette sourit.

Vous n'avez dont rien écouté de ce que j'ai dis. Je m'adressais à vous, non pas pour savoir si vous regrettiez d'être si faciles, mais si vous savez qu'effectivement, il est plus facile de tuer un homme lorsque l'on a partagé sa couche. Ce que vous faites de vos corps, je m'en moque plutôt pas mal. Et pour ce qui est de se voir comme le nez au milieu de la figure, c'était tout simplement que les dames ici présentes ne sont pas nonnes ! Je voulais juste souligner que pour un groupe "d'hommes de Dieu", nous n'étions pas des anges. C'est en ce sens que je serais ravie de vous connaitre plus avant ...

Pour ce qui est de s'être présenté, je crois que personne ici ne l'a fait, hormis messire Gorborenne. Vous avez donc tord, en ce point, de vous permettre une remarque.

Pour finir, la réponse que je veux obtenir, concerne une question importante à mes yeux. Je ne vois donc pas en quoi, là encore, vous vous permettez d'intervenir. En fait ... je crois que pour certaines personnes, tuer dans l'ombre est plus simple, parce que nécessite plus de silence ... Maintenant, si je n'ai pas le droit de poser une simple question, intéressante pour moi, je me demande ce que je fais là.

Mais passons. Alors Baron, ma réponse ?

C'est bien connu, tendez lui la perche et elle tire dessus pour vous faire tomber... Elle haussa un peu les sourcils face aux propos tenus et serra un peu les poings sous la table. Cette inconnue avait très certainement vu plus d'hommes jouir de son corps que Sadnezz du sien... Elle ne la connaissait nullement, c'est donc un peu interloquée qu'elle répondit:

- premièrement je me demande qui vous pouvez bien être pour vous permettre de me juger ou de nous juger "facile". Secondement, je ne crois pas avoir parlé de présentation ou je ne sais quoi, alors j'ai du mal à vous suivre chère dame. Si vous lisez dans mes pensées, c'est assez inquiétant, car je pensais justement que je ne connaissais pas votre nom... La petite sorcière d'Arquian ne serait pas celle que l'on croit?

Sourire à la belle Kay. Retour à la femme.

- La politesse veut que quand l'on arrive sur des lieux ou l'on ne connait pas tout le monde, l'on se présente. Je suis arrivée avant vous et je connais deja toutes les personnes qui m'entouraient, je n'avais moi, nullement besoin de le faire. Enfin bon, passons, c'est un détail. Tuer un homme plus facilement parce qu'on a partagé sa couche.. Mafoy oui, enfin heu... Quel est le rapport ?? Pensez vous qu'il y ai des personnes icelieu susceptibles de vouloir assassiner le baron? tout cela m'intéresse grandement, vous visez quelqu'un? Pour terminer, je répondrais que "je me permet d'intervenir" car je trouve cela bien plus excitant de répondre à de petites insinuation à demi mot par des réactions franches autour de cette table, qui est après tout dressée pour accueillir débats et conversations.

Elle cessa d'argumenter pour terminer son pain, puis entre deux bouchées lâcha finalement:

- Ha oui, je me nomme Sadnezz Corleone et j'ai grand faim.

Elle se mit à regarder avec insistance la viande qui achevait de cuire.

Le regard de Tigrounette se posa à nouveau sur sa voisine, qui avait apparemment décidé de discutailler avec elle. Son sourire s'élargit. Elle trempa ses lèvres dans son verre, et prit son temps pour lui répondre.

Je ne juge personne voyons, c'était une simple constatation. Je l'ai dis, vous avez tellement l'air d'anges qu'il est évident que vous n'en êtes pas.
D'où ma question concernant la facilité de tuer quelqu'un ayant partagé notre couche. Après pour ce qui est de tuer le Baron ...

La jeune femme rit doucement, secouant la tête.

Enfin ! Avec tout ceci, je constate que le français est une langue bien compliquée !!! Je dis des mots qui apparemment n'ont pas le sens que je voudrais leur donner ! Mais soit ! Je me présenterais dont, peut être cela me permettra de trouver un peu d'indulgence de votre part concernant mon vocabulaire.

Tigrounette se lève donc, et salut, tour à tour, les personnes présentes dans la pièce.

Je me nomme Cléa Van Stauffenberg, et si ce nom fait plutôt allemand, je n'en reste pas moins anglaise, pour le meilleur, mais surtout pour le pire, en ces temps troublés.
Je me retrouve en France depuis peu, j'ai rencontré mon Carnassier, qui s'est fait un plaisir de m'amener à Joinville, ou j'y ai rencontré mes amis d'aujourd'hui, qui m'ont appris, assez rapidement je dois bien le reconnaitre, les délices de leur langue, omettant par là même ses déboires.

Si je suis en France ce n'est pas de gaité de cœur. Je suis en fuite, ma tête ayant été mise à prix dans mon pays. Je devais y retourner dernièrement, sur ordre de ma Reine, mais suis restée à Joinville sur ordre de l'un de mes supérieurs, ce qui fait que au final, ma Reine, très déçue, a augmenté encore la somme. Pour un peu, je me tuerais moi même !

Pour finir cette magnifique présentation, je dirais simplement que je suis jugée pour insubordination, moult assassinat, dont un plus grave que les autres, irrespect au Roi, et insulte à mes supérieurs. Pour ceux qui ne sont pas morts, du moins ... Ha ! Et j'étais Colonelle, aussi ! Vu qu'il manquait une tête à cet endroit la ! ^^

Tigrounette éclata de rire, manquant de s'étrangler en avalant son pain, tandis qu'elle saluait une nouvelle fois les personnes alentour, et s'asseyait.

Maintenant, si vous me donniez votre réponse, très cher ?

Le Chauve écoute la conversation en sirotant calmement son verre. Son estomac grogne un peu, faut dire qu'il n'a rien mangé depuis le matin, et le cochon qui fumette jusqu'à ces narines lui ouvre l'appétit plus que de raisons. Pourtant, il n'y fait pas trop attention, se questionnant plutôt sur les raisons du débat.

- Votre français est dans la forme tout ce qu'il y a de plus compréhensible, mais j'avoue que le fond m'échappe parfois.

- Si quand vous dites "la langue et le bras de Dieu", par dieu, vous sous entendez le Baron, je crois que personne ici ne lui ait jamais reconnu divine essence. - se tournant vers Théognis - Enfin, pas en ce qui me concerne en tout cas. Nulle offense, je préfère croire en un ami qu'en un dieu quelconque. Par contre si vous parliez du Très Haut qui siège tout là haut, je dirais que vous vous méprenez une seconde fois. En ce qui me concerne, même si j'accorde une certaine foi à son existence, mon existence ne s'accorde nullement à cette foi.

Il reprend calmement un gorgée de vin, avant de reposer son verre et de poursuivre sur un ton neutre.

- Puis, j'avoue que je ne vois pas où vous voulez en venir avec cette histoire d'anges, je n'ai vu personne ici prétendre en être un. Les ailes qui se dessinent sur notre bannière sont celles d'un Dragon, pas d'un Ange... Pour moi, cela est explicite. Tous ici avons en nous une part d'ombre suffisamment grande pour en avoir oublié l'idée même de se prétendre innocent.

Attrapant un cruchon sur la table, il se ressert et avale une gorgée avant de reprendre calmement.

- Quant à la stratégie d'assassinat consistant à infiltrer la couche de sa cible pour mieux la tueur, même s'il faut lui reconnaître son efficacité maintes fois prouvée, je ne vois pas en quoi elle occupe nos actuelles préoccupations.

- Par contre, en ce qui concerne le problème de la "couche" proprement dite. Je ne vois pas où il se pose. Chacun est assez grand ici pour assumer ses relations sans avoir à en faire étalage devant tout le monde. Je sais ce que vous allez me dire, qu'une relation sentimentale pourrait interférer et créer des troubles au sein des Dragons. En soi, il y a du vrai la dedans, mais d'un autre côté, cela est vrai dans toute relation au sein de n'importe quelle communauté, que ça soit entre un artisan et son apprenti, entre un maître d'ouvrage et son client, entre un suzerain et son vassal, entre un mari et son épouse, un père et son fils. Rare sont les relations qui filent éternellement le vent dans les voiles. La nature même des choses est de suivre un cycle de naissance, de mort, de renaissance et ainsi de suite, mais je m'égare....

Vidant son verre de vin d'un trait et le reposant d'un geste sec sur la table, puis continue, la voix toujours calme, mais le regard un peu plus ardent.

- Pour répondre à votre question de savoir s'il faut regretter d'avoir fait confiance à quelqu'un qui vous trahit. J'ignore l'avis du Baron à ce sujet, mais, regardez autour de cette table. Moi je vois brûler les douleurs de la trahison de presque tous les regards. Qui ne regrette pas de s'être fait trahir? Qui n'a pas senti comme le froid de l'acier lui transpercer le cœur le jour où sa confiance s'est effondrée?...... Au mieux, on peut trouver une maigre consolation dans les raisons qui ont poussé l'autre à vous trahir quand on leur accorde quelque valeur..... Pourtant, rien ne remplace le morceau d'âme que vous avez offert à l'autre et que jamais plus il ne vous rendra.

Plongeant ses yeux virant doucement au rouge dans ceux de Bastet, un léger sourire vient se tracer au bord de ses lèvres.

- Ce qui m'amène à vous retourner la question: Comment arriver à ne pas regretter d'avoir été trahi?

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

[HRP] Nous sommes pas dans une salle, mais dehors [/HRP]

Un débat qui se développe, qui s'allonge de questions et de réponses, et de réponses vers d'autres questions. Théo se laisse le temps de tout entendre, de bien comprendre.
La viande finit de cuire, découpée en lanières par de grands couteaux blancs, elle est disposée sur de larges assiettes en terre cuite, lumineuse de graisse sous les couleurs des flammes. Chacun est servi, mais le Baron ne mange pas encore. Il répond à Tigroue, après Gorborenne.

Chacun est libre de ses relations. Mais cette liberté de mœurs n'est pas une mer tranquille et sans vagues. Elle crée des remous, parfois dangereux pour l'équilibre d'un groupe. Je sais, par exemple, que le chef de la Zoko, Eikorc, évite ce type de relations avec les membres de sa compagnie. En tout cas, c'est ce que l'on m'a dit, et je le comprends.
C'est pourquoi, avant tout, il faut de la franchise. Il n'y a rien de pire de faire des promesses en sachant qu'on ne pourra les tenir, dans le seul but d'obtenir ce que l'on veut. Ce n'est pas de la ruse, mais de la fourberie. Une des déclinaisons de la trahison.

Si j'apprends, un jour, que ces fausses promesses, ces fourberies, sont infligées à un Dragon par un autre, je dégagerai, sans hésiter, le coupable.
Car, tu as raison, Tigroue. La jalousie est une source puissante de rancoeur, d'autant plus dangereuse qu'elle est souvent secrète, par honte de ces sentiments.

Théo fait une pause pour s'accorder un temps de réflexion, puis continue:

Ta question, Cléa, est donc: "si l'un de nous vous trahis, plus tard, pour n'importe quelle cause, regretterez vous de lui avoir accordé votre confiance ? "
S'il y a trahison, évidemment il y aura regret. Je ne vois pas comment cela pourrait être autrement. Il y aura aussi de la colère, et une volonté de vengeance.

Ceci mis dans cela, la question serait plutôt: doit-on interdire les sentiments d'amour entre nous, pour célébrer au mieux les valeurs de l'amitié? Si deux membres des Dragons viennent à s'aimer, dois-je les demander de partir, puis les exclure de la compagnie?

Il considère chacun des dragons:

Pour ma part, je ne crois pas. Nous ne pouvons pas empêcher quelqu'un de tomber en amour, et nous-même, nous ne pouvons nous contraindre vraiment. Ce n'est pas une raison pour faire de notre groupe une compagnie de célibataires. Célébrons au contraire celui qui le trouve, et soyons content pour eux.
Car nous ne devons pas agir par peur de l'avenir, par crainte de l'horizon, en tremblant face aux conséquences de chacun de nos engagements. Affrontons la vie, les lâchetés, les fourberies, pour savourer l'amitié, l'amour et l'existence. Revêtons notre armure d'écailles, allumons les flammes en notre esprit, et soyons dragons! Soyons dragons!