Tout beau tout neuf

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Les jours s'étaient succédés, elle n'avait pas vu le temps passer. La construction avançait doucement. Une fois le bâtiment déblayé, la toiture fut refaite. Tout l'intérieur fut cassé afin de refaire des stalles spacieuses et confortable. Chaque cheval avait son espace attitré, de quoi boire et manger en toute quiétude. Le repos pour l'animal comptait autant que pour son cavalier.

Elle avait fait changer la toiture et remonter les murs, des fenêtres furent installées afin de disposer de plus de lumière. L'espace était plus grand et agréable à vivre. On pouvait sortir les chevaux sans se bousculer et surtout sans avoir besoin de les sortir dans la cour.

La sellerie fut refaite, l'odeur du cuir parfumait la pièce, les palefreniers avait graissé chaque pièce après avoir démonter chaque harnachements. Les selles et les brides brillaient, la lumière se reflétant sur la couleur chaude du matériel.

Aliénor passa en revu la grange qui servirait également de grenier à foin et à céréales pour les écuries. Tout était bien ranger, les paysans et les palefreniers avaient bien comprit qu'elle pouvait être très gentille quand le travail était fait mais que la tigresse ressortait quand ça n'allait pas. Ses doigts glissèrent dans les grains d'avoine, de blé, de maïs et d'orge. Les sacs reposaient au dessus des ballots de paille et de foin. Les provisions étaient suffisantes pour pouvoir accueillir des invités, bientôt se dit elle ...

Son tour du propriétaire finit par les équipement extérieurs. La carrière, le rond, les paddock et le clou du domaine un parcours avec des obstacles naturels afin d'habituer les chevaux à sauter. Elle se souvint des péripéties liées aux transformations du domaine. Déjà le puits, ils avaient voulu le remettre en état, quelle idée, il s'effondra et tout dut être recommencé, enfin presque, elle obligea les ouvriers à lui apporter l'eau dans les écuries grâce à un système de pompe emprunté sur le système des romains de l'antiquité. Et la carrière, tout le sable qu'il fallut faire venir, sans parler du travail de titan pour mettre le parcours au point. Tant en temps à réfléchir sur son organisation qu'en temps passé à le réaliser. Mais voilà, tout était là, en état de fonctionner, il ne manquait que les chevaux.

D'ailleurs elle devait envoyer les garçon d'écuries chez les dragons. Un entretien serait indispensable. Elle allait commencer par le vétéran. Elle appela le petit blondinet toujours ravie de rendre service.

Al !

oui m'dame

Tu va aller chercher le maistre d'arme. Tu lui dis bien que la connétable veut le voir et qu'il doit venir le plus tôt possible. Dès que tu aura finis trouve moi le baron que je lui montre le résultat de mon travail.

Bien m'dame

Le garçon partit ventre à terre afin de satisfaire la connétable. Celle ci regardait son travail avec fierté. Oh Théo avait bien vu la carrière, le rond et les changements mais l'intérieur des écuries non. Elle lui réservait la surprise tout comme pour le terrain d'obstacle. Well n'était pas loin dans son paddock improvisé, elle s'approcha de son frison pour lui grattouiller la base de l'encolure. Il savait la calmer.

Qu'en pense tu mon ami ? Ai je fais du bon travail ?

Messages : 44 Date d'inscription : 25/08/2009

Nous connaissons la suite. Le petit blondinet, qui squattait les cuisines en échange de menus services, se précipita sur les chemins d'Arquian, faisant voler les feuilles jaunies de l'automne dans sa course. Il alla trouver le Vétéran, qui, effaré, se précipita à son tour en quête du châtelain, lequel se trouvait en charmante compagnie à l'auberge des 3 Dames.
Et voilà que tout ce petit monde, gamin en tête, se mit en route pour les écuries. Le Vétéran était persuadé que la Connétable voulait sa mort, et marmonnait tout le long du chemin des paroles mauvaises. Or, le Baron ne le soutiendrait pas. Il se souvenait encore de ce fameux entraînement au bâton, et en voulait beaucoup au maître d'armes de l'avoir humilié en rappelant à tout le monde sa défaite au champ des lices sous les coups de bâton d'Angélique. Donc, Théo suivait derrière en compagnie de Tigroue, devisant et riant avec la meilleure humeur possible.
Chacun cependant s'arrêta, soit de courir, soit de bougonner, soit de rire. Les écuries resplendissaient, sans blague! Un travail de titan avait été accompli ici, et ceux qui avaient en mémoire l'état déplorable des écuries quelque temps auparavant avaient de la peine à le croire. On se sentait fier de contempler cet endroit, même sans avoir participé aux travaux, tant c'était beau et bien fait.

Cependant, le Vétéran, moins sensible au paysage qu'à ses propres soucis, s'avança vers Aliénor, avec les poings sur les hanches, et des yeux qui trahissaient sa détermination de ne pas se laisser faire.

Connétable, vous vouliez me voir?

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Demi tour ... le maistre D'armes, Théo et oh une nouvelle ... Hum pas mal, il ne se lassait jamais des brunes. Elle avait arrêté de les compter tant il les collectionnait. Sa décision était al bonne au final, le quitter était la meilleur chose à faire, son amitié étant plus importante. Elle laissa la donzelle de côté, elle la jugerait plus tard, son défi du jour était le vétéran. L'affronter de face serait une grossière erreur stratégique, non la ruse, il fallait rusé avec un tel homme. Tout sourire, elle embrassa Théo sur la joue, puis prit le bras du Maitre.

Allons allons, il ne faut point grimacer comme ça. Venez mon cher, nous allons visiter les écuries et parler de votre monture. Vous n'y couperez pas, alors autant vous trouver la bonne bête.

Elle l'entraina à l'intérieur, au moins il en pourrait pas s'enfuir. En se retournant à demi, toujours tout sourire.

Théo tu pourrais faire visiter à ta ... recrue.

Messages : 44 Date d'inscription : 25/08/2009

La Connétable avait beau le cajoler du regard, il ne trouvait pas la situation si amusante que cela.

Monter à cheval, à mon âge!

Le Vétéran courait sur la cinquantaine. Sa barbe grise était là pour en témoigner.

Puis, je suis trop petit! J'ai les jambes courtes, jamais je ne pourrai me hisser convenablement sur le dos de....de ces bêtes-là!

Il détestait cordialement les chevaux, et tenait en horreur toute cavalcade. A tel point qu'il évitait même soigneusement de fréquenter des maréchaux-ferrant.

Puis ne m'entrainez pas comme cela, je ne suis pas un gamin, sacrebleu, Baron, aidez-moi, s'il vous plait!

Mais le Baron fit semblant de ne rien voir, de ne rien entendre, occupé à deviser agréablement avec la nouvelle venue sur les Terres d'Arquian.

Oh, Seigneur!

Devant le Vétéran, des chevaux le regardaient avec indifférence, si prêt qu'ils pouvait d'un coup de dent brouter son chapeau. L'homme déglutit, pétrifié, incapable du moindre geste, même de s'enfuir.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Théo tu pourrais faire visiter à ta ... recrue.

Le Baron fit semblant d'ignorer tout le côté taquin de cette remarque, mais lança discrètement un bref clin d'œil à sa Connétable. Lui et elle n'étaient plus liés que par une franche amitié, et c'était aussi bien.
Il montra en riant à Tigroue les balourdises du Vétéran.

Regardez un peu notre maître d'armes, si fier et imposant les pieds ancrés dans la terre, qui a peur maintenant des chevaux. On dirait qu'il craint de se faire dévorer la barbe!

Plus bas, à l'oreille de Tigroue, sous les boucles soyeuses, il souffla quelques mots:

Cela me vengera un peu, le Vétéran avait programmé un entraînement au bâton....Or, vous n'êtes pas sans savoir que je fus battu par Angélique à cette arme, alors que j'étais blessé à l'épaule, après une cavalcade en Champagne.....Je vous ai raconté ce fait d'armes?

Lentement, il l'entraîne à l'écart, passant son bras derrière son dos, pour qu'ils gravissent cette petite butte et jouissent parfaitement du spectacle du Vétéran à cheval.

Alors, voilà, nous étions partis, avec Gorborenne, pour aider l'Artois à se défendre contre une invasion de milliers de flamands belliqueux, qui voulaient piller le pays à bon compte. Or, le Roy soutenait ces Flamands, car il avait grand grief envers l'Artois de ses rébellions passées contre son autorité.
Donc les armées champenoises bloquaient la frontière artésienne, à Compiègne, pour éviter que des renforts comme nous viennent aider l'Artois. Dans le même temps, la Bourgogne bloquait sa frontière, pour éviter que des renforts parviennent aux champenois. Bref....

Avec Gorborenne, nous avons parcouru les forêts et les plaines du duché de Champagne. En toute discrétion, dormant d'un œil dans les bosquets, à l'écart des chemins. à Reims, seulement, nous avons failli été surpris par une patrouille de l'armée....Mais nous leur avons échappé. Je pense qu'à ce moment ils ont renforcé leur surveillance, à Compiègne....

Théo eut un moment de réflexion, pensif, les jambes repliées sous les bras, car ils s'étaient assis sur une roche plate surplombant le massif.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Il piaffait comme un cheval qui a peur, elle sentait la longe glisser entre ses mains, l'animal prêt à fuir en cas de besoin. C'est d'une voix douce qu'elle s'adressa au Maîstre d'Arme.

N'ayez pas peur voyons, il n'y a pas encore de chevaux.

Elle voulait l'apaiser, le tranquilliser. Elle chercha le Baron des yeux, personne à l'horizon ... ah si le voilà. Monsieur comptait fleurette alors qu'elle allait lui faire visiter les nouvelles écuries, quel goujat, en plus il n'avait même pas présenté son "amie". Un sourire naquît sur son visage, elle allait lui apprendre les bonnes manières au baronnet, il ne perdait rien pour attendre. Erf, pas le temps, monsieur disparait déjà.

Pendant ce temps, elle essaye toujours de détendre le vétéran, chose non point aisée. S'il avait pu freiner des quatre fers, il l'aurait fait. Il était important qu'il sache monter, il devrait entrainer les troupes d'Arquian à jouter à cheval, ce qui n'est pas chose aisée.

Bon calmez vous un peu. De toute façon vous n'allez ps monter aujourd'hui, nous allons découvrir ses écuries pour le moment. Allons ne faites pas l'enfant.

Au moment où le couple le plus improbable du domaine allait rentrer dans les écuries, un brouhaha se fit entendre au loin. Mouvement de panique chez le vétéran grande joie chez la connétable. Ils arrivaient ...

Elle avait envoyé un des palefreniers engagé au village du domaine, pour ramener les bêtes. Le petit rouquin travaillait bien et consciencieusement. Elle pourrait en faire quelque chose de ce gamin. Le vétéran fut donc libre pour quelques instants, le temps qu'elle surveille tout et que chacun fut bien en place.

Les traits furent réparti dans les paddocks, les reproducteurs dans les écuries, mâles d'un côté, femelle de l'autre et surtout un coin pour les dragons. Chaque animal trouva paille et foin frais, eau et céréales. Enfin ils arrivaient, les chevaux de parade sa surprise pour Théo. Le couple d'arabe trottait nerveusement derrière les autres. Poup les prit en charge elle même, personne ne toucherait à ses bêtes, seulement Théo ou elle.

Un dernier regard, tout était enfin en place, la petite écurie n'était pas pleine mais elle avait déjà de beau spécimen. De quoi faire pâlir certain nobles Bourguignons. Satisfaite la connétable se retourna pour reprendre le vétéran en main. Celui tentait de prendre la poudre d'escampette. Un sifflement, et Aston lui barra la route. C'est poings sur les hanche qu'elle lui fit face.

Alors comme ça on fuit ? On déserte ? Belle mentalité pour un Maître d'Arme. Allez donc rejoindre le baron que je lui montre sa surprise.

Elle sella l'étalon arabe. Sa robe grise luisait au soleil. Il était nerveux mais elle le contrôlait bien. Doucement elle l'amena à vu de Théo, réalisant quelques pas de dressage.

Alors mon lion, tu aime ma surprise ?

Tigrounette avait suivis le Baron jusqu'aux écuries, détaillant pendant le chemin le fameux maitre d'armes, un sourire aux lèvres. Arrivés aux écuries, elle constate l'état des lieux, d'un œil connaisseur, et les chevaux. Pas trop mal ... Elle remarque ensuite la jeune femme, et tique quelque peu. Intéressante ...

A la posture du Vétéran, elle sourit, et éclate de rire en entendant la fameuse histoire du bâton. Elle se laisse entrainer par son hôte, se permettant cependant de lâcher au maitre d'arme un léger :

Je connais un cheval qui vous irait très bien !

Puis, elle se laisse conduire jusqu'à cette petite colline, d'où elle peut voir un peu mieux l'étendue du domaine. Elle remarque Carnassier, qu'elle salue d'un signe de la main, tandis que doucement mais surement, Venin la rejoint, posant son odeur ici et là, aux pieds des arbres. Frelon ne semble pas etre là ... Serait il avec le Vougier ?

Tigrounette s'installe en écoutant la fameuse attaque, puis sourit.

Vous avez défié une armée à deux ? Quels hommes ! ^^ J'aimerais beaucoup rencontrer ce ... Gorborenne.

Ha, voici Frelon, qui revient doucement, attrapant au passage des papillons, qu'il laisse à moitié morts sur son sillage. Voyant cela, Tigrounette sourit. Tant de souvenirs ... Le chaton passe tout près de Théognis, et vient se poser sur les genoux de sa maitresse, tandis que Venin, lui, choisit les pieds de l'hôte.

Mais dites moi, vous n'avez pas répondu ... Du soleil ou des rayons, lequel êtes vous ?

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Vous avez défié une armée à deux ? Quels hommes ! ^^ J'aimerais beaucoup rencontrer ce ... Gorborenne.

Le Géant chauve? Vous aurez l'occasion de le croiser dans les forêts d'Arquian ou au terrain d'entrainement. Il doit être en train de préparer sa vengeance contre le Maître d'Armes, car il fut sévèrement rossé au cours de leur dernier duel.

Peu à peu, les animaux de Tigroue l'entourent, et il caresse d'une main affectueuse la tête du chaton.

Mais dites moi, vous n'avez pas répondu ... Du soleil ou des rayons, lequel êtes vous ?

Se penchant à son oreille, il écarte d'une main douce la cascade de ses cheveux fins pour lui parler:

Je ne disperse pas ma force dans les rayons, quand je brûle, c'est tout entier, et je bronze les corps de la flamme de mes yeux. Et vous, êtes-vous plaine accueillante ou fraîche rivière

Le temps de déposer un baiser ardent au creux du joli pavillon, Aliénor s'avance en leur direction, tenant un cheval gris par le licol. Il admire la silhouette élancée, la musculature puissante, et l'agilité de la bête. Parfaitement dressée, elle parade sous leurs regards appréciateurs. Aliénor lui sourit:

Alors mon lion, tu aime ma surprise ?

C'est le mien?

Ses lèvres s'étirent d'un large sourire, alors que, sans tarder, il se précipite en contrebas, laissant la réponse de Tigroue en suspens. Son cheval! Le compagnon de ses futures équipées! Déboulant sur le terrain de dressage, il s'arrête à quelques pas de la monture pour l'admirer dans son ensemble. Il crie à Tigroue:

C'est mon cheval!

Il rit à perdre haleine, entoure Aliénor de son bras, tandis que sa main libre flatte l'encolure de l'équidé. Peu à peu, il redevient sérieux, réfléchissant à un nom....

Je l'appellerai Nuage de l'Orient, car je vois bien que c'est un étalon arabe.

Quittant les bras de la Connétable, il glisse une paume ouverte sur le flanc du cheval, avant de passer le pied à l'étrier, de saisir le pommeau de la selle, et de monter avec dextérité sur son dos, tirant légèrement les rênes pour se stabiliser. Il sourit encore:

Quelle réactivité! J'espère qu'il saura se montrer intelligent? Dis-moi, Aliénor, pourquoi finalement as-tu choisi un arabo-andalou plutôt qu'un anglo-normand?

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

La réaction en se fit pas attendre. Elle n'avait jamais vu un homme débouler aussi vite au près d'un cheval. Elle eu d'ailleurs un peu de mal à tenir la bête, celui ci sentant l'énervement de son futur maitre. Une poigne un peu plus serré était nécessaire avec ses animaux là, mais sans les brusquer.

Théo l'entoura d'un bras. Elle avait oublié comme il était agréable d'être dans les siens. Enfin il la quitta et elle put reprendre ses esprits à temps. Comme un gamin avec un nouveau jouet, il monta l'étalon sans attendre. Le couple évoluait bien, bien qu'ils ne se connaissaient pas. Elle le mit en garde.

Théo doucement avec lui. Il est destiné à la reproduction et à la parade. Une jument est venue avec lui. Ils ont traversé la méditerranée en bateau, puis parcouru tout ce chemin jusqu'à Arquian. Tu ne l'emmènera pas à la guerre, j'ai d'autres projet pour lui, il m'est trop précieux. Par contre tu pourra le monter ici ou quand tu voudra te balader. Tu ne te rends pas compte de ce que j'ai du faire pour les obtenir.

Elle flatta l'encolure de la bête, beaucoup de travail était encore à accomplir avec lui et surtout avec ceux qui viendraient par la suite. L'étalon vint lui donner un petit coup de nez dans les côtes. Elle en profita pour lui grattouiller le menton.

Je compte obtenir des chevaux au mental d'acier, mais en conservant les caractéristiques de l'arabe. Faire des croisement pour obtenir des animaux ayant les qualités des différentes races. Tu a donc un autre cheval qui t'attends pour tes aventures, plus apte à ce que tu va entreprendre. Tu te doute bien que c'est un anglo-normand.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Ses yeux marquèrent de la surprise, puis il se mit à rire de sa propre impatience. La Connétable faisait vraiment bien les choses! Mais lui qui aimait beaucoup cette race de chevaux élégante et racée, n'avait pu se retenir à l'idée de le monter. Maintenant qu'il le tenait entre ses cuisses, il ne voulut pas descendre sans tourner autour d'Aliénor, qui lui parlait avec volubilité.
A l'évocation de son futur cheval, ses yeux pétillèrent à nouveau.

Vraiment, que ce jour soit béni où nous nous sommes rencontrés! J'approuve ce que tu veux faire, cet alliage des sangs de divers horizons. Ici, tu seras libre, l'écurie est ton domaine, et nul aura le droit d'y pénétrer sans ta permission. Sauf moi, bien entendu.

Il s'amusa ensuite à faire quelques pas de côté, le cheval renâclait et ne comprenait pas toujours ses ordres, mais leur relation débutait à peine. Avec Aliénor, le Baron apprenait davantage à aimer les chevaux.
Quand le chaton de Tigroue vint imprudemment fouler le sable du terrain, Théo ne le vit pas.....

Tigrounette sourit aux réponses du Baron, et reste pensive quelques instants. Vraiment, cet homme sait manier la langue ...
Mais à sa question, elle ne peut s'empêcher de rire malicieusement, et plisser les yeux en regardant les siens.

Au moment ou elle allait répondre, la Connétable s'approche d'eux avec un animal magnifique, très semblable à sa Camilla. Peut être ont ils des liens de parenté ?

Son hôte se lève d'un bond, et court vers le cheval, qu'il semble apprécier sans le connaitre. A son cri surexcité, à ses yeux pétillants, à son sourire enjoué, Tigrounette reconnait qu'il est vraiment différent des autres aristocrates. Cependant, son comportement lui rappelle vaguement quelqu'un ... Jeune, gentil, aimant à femmes ... Oui, le Baron lui rappelle ... Lui. Tigrounette secoue la tête, chassant ces pensées et ces images non voulues. Elle continue à regarder vaguement l'homme sur son cheval, réfléchissant doucement à ce qu'elle pourrait bien faire.

Soudain, elle réalise : le cheval pas très docile, les gens inattentifs, et la petite boule de poils grise. Certes, la vue d'un cheval peut rendre vif, mais ... D'un bond, elle est sur ses pieds, et se retrouve face au cheval, criant dans un premier temps alors qu'il va poser les sabots au mauvais endroit. Sa main se porte vers le chaton, espérant qu'il s'écarte, tandis que l'autre se pose sur sa lame en un réflexe conditionné, alors que ses dents se serrent et qu'un grondement sourd emplit sa gorge, clamant tant un avertissement qu'une menace, et vient franchir ses lèvres entrouvertes dans un message de mort.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Il tourne une tête souriante vers Tigroue, pour lui montrer ses talents de cavalier avec une fierté bien masculine, mais le visage de la belle s'est transformée en grimace mortelle. Stupéfait, le Baron s'apprête à l'interroger, quand un miaulement arrête ses premiers mots tout net.

Miaaaoouuu....

Il baisse les yeux pour trouver la boule de poils, mais le cheval, énervé sans doute par le long voyage depuis la Méditerranée, hennit, secoue la tête et cabre brutalement.
In-extremis, Théo se tient aux rênes! Les sabots évitent de justesse le chaton, mais la monture est impossible à calmer, malgré tous les efforts du Baron. Une autre ruade finit de l'envoyer à terre, dans un nuage de sable il tombe sur le dos mais bien vite roule sur le côté, pour éviter de se faire piétiner.

Au moment ou la lame se tendait vers le canasson pour lui trancher la gorge, le cavalier réalise, et tente de calmer la bête. Malheureusement, ce cheval semble épuisé, et n'obéit pas.

Les yeux écarquillés, Tigrounette regarde, ahurie, le Baron etre désarçonné, et partir en vol plané pour atterrir quelques pas plus loin, sur le dos. Quelques instants, légers flottements dans l'air, et la jeune femme éclate de rire, avant de ranger son arme, et se diriger vers le jeune homme, son chaton étant repartit dans un endroit moins risqué.

Tigrounette s'approche doucement de Theognis, et passe sa main sous son dos pour l'aider à se lever, ne se retenant cependant pas de sourire.

Mon cher Baron, vous pourrez vous vanter devant tous d'avoir sû me faire rire ! Ne bougez pas trop vite, vous pourriez avoir des mauvais vertiges ...

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Théo prenait ses marques avec Nuage, le mauvais caractère de l'un s'affrontait à celui de l'autre (on l'apprendra surtout plus tard). Chacun essayant de faire plier l'autre. Et voilà qu'une boule de poil s'y met, mais ils sont inconscients les chats ici ?

Résultat Théo à terre et Nuage énervé. Elle attrapa les rêne du pur sang qu'elle tenta de calmer. Au bout d'un moment elle y parvint. A force de caresses et de douces paroles, il la suivit aux écuries.

Je rentre m'occuper des chevaux moi. Fais toi bien consoler, lionceau.

Elle laissa le couple tout en maugréant contre les propriétaires d'animaux qui en savaient pas les tenir.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

De mauvaise humeur, il se relève, avec une bonne douleur au coccyx et du sable plein les cheveux. N'écoutant pas, évidemment, les bons conseils de Tigroue. Ses jambes chancellent un instant et la main de la jeune femme n'est pas de trop pour le soutenir.

Merci....Une belle frayeur, que je me suis donné! Que faisait donc votre animal sur le terrain d'entraînement?

Les sourcils froncés, il considère Tigroue, avant qu'Aliénor ne vienne interrompre leur discussion. Elle aussi semble courroucée, autant par l'incident qui vient de se produire, que par la complicité naissante entre le Baron et la jeune femme.

Voyez, cette chute aurait pu me blesser, mais aussi estropier le beau cheval que notre Connétable a mis tant d'efforts à faire venir!
Allez, rentrons, j'ai besoin de m'allonger.

En boitant légèrement, il rejoint les barrières qui encerclent l'étendue sablonneuse, et les franchit non sans difficulté.

Si vous ne savez pas contrôler vos animaux, il faudra les promener en laisse, sinon des drames pourraient survenir....

Tigrounette regarda le Baron se lever, chanceler, et se rattraper à elle de justesse. Cachant son sourire, elle le regardant, boudeur, boiter en marchant. Cependant, elle espérait bien que ce ne serait pas trop grave. Hum ... Il faudrait qu'il cesse de bouger, pour qu'elle regarde ... Le petit cerveau de la jeune femme se mit à chauffer tandis qu'elle cherchait un moyen ...

Si vous ne savez pas contrôler vos animaux, il faudra les promener en laisse, sinon des drames pourraient survenir....

Elle tiqua, et les sourcils froncés, se tourna vers lui, plantant son regard dans le sien.

Volontairement, elle donna un petit coup du bout du pied dans son genou, et s'approcha doucement de son oreille, passant une main légère dans son dos, et sa langue sur ses lèvres.

Je ne vois pas pourquoi je devrais attacher mes animaux, alors que moi même je ne le suis pas. Sachant qu'un seigneur se doit de donner l'exemple, je me ferais un ... plaisir ... de vous passer une chaine autour du cou. Ce doit être tellement excitant de vous voir marcher à quatre pattes ...

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Devant son regard provocant, ses yeux ne cillent pas. Il pose même le front contre le sien, fait mine d'attraper sa langue pour happer ses lèvres, tout en laissant glisser des mains câlines autour de sa taille. L'éclat du défi lui fait oublier son mal de dos, quand leurs corps ronronnent dans les bras l'un de l'autre.

Celle qui m'attachera une laisse autour du cou pour me faire marcher à quatre pattes n'est pas encore née....Je suis un mâle dominant, tu vas vite t'en apercevoir....

Soudain, ses caresses se font prises, autour du corps de la jeune femme, et le Baron fléchit les jambes pour mieux la soulever dans ses bras, sur son épaule, ignorant ses coups de pieds, ses coups de poing, ses éclats de colère ou de rire. Il rugit.

On va voir qui attachera l'autre!

D'un bon pas, il se dirige vers le corps du château. En serrant les dents.

Tigrounette souriait doucement, tandis que le Baron se laissait quelque peu aller. Ç'aurait été parfait, si ... il n'avait contrarié ses plans. En effet, elle qui le voyait bien se tordre de douleur par terre, pendant qu'elle regarderait son genou, non seulement elle se sentait perdre pied dans sa voix, se noyer dans ses yeux, frissonner sous ses caresses, se maudissant intérieurement de se laisser aller ainsi et ne pouvoir se reprendre, mais en plus, elle se retrouvait, ni plus ni moins, à plat ventre sur son épaule.

Quelques instants surprise, elle devint d'un coup rouge cramoisi, d'abord de honte, puis de colère. Bien ! Baron ou pas, personne ne la traitait de cette manière !!! Et donc, par une série de mots bien sentis, lui a fait comprendre que maintenant, vraiment, il exagère, et que s'il pouvait la reposer par terre, il serait fort aimable ! Arg ! Mais autant parler à une mule sans carotte ! Et le voici qui continue son bonhomme de chemin. Fort bien. Elle commença donc à crier, d'abord pas trop, puis de plus en plus fort à mesure que la terreur grandissait en elle à l'approche du château, et que la douleur grandissait dans ses mains à force de frapper ses épaules.

Le dominant ? Voyez vous cela ! Si vous comptez m'attacher, je vous souhaite bien du courage !
J'aurais coupé vos bourses cinq fois avant que vous arriviez à saisir le moindre petit bout de corde !
Je pourrais vous trancher la gorge vingt fois avant que vous puissiez m'approcher !
et j'aurais vendu votre peau une bonne centaine de fois avant que vous me la passiez autour du coup !
Lâchez moi de suite, Baron ! Vous m'entendez ? Mais est ce que au moins vous m'écoutez ?!? Lâchez moi vous dis je !!!

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Des cris, encore des cris ... et Nuage qui commençait à s'énerver de nouveau. Elle se tourna pour voir d'où venait les perturbateurs. Ah ba voyons, après les animaux voilà que les maîtres s'y mettaient.

Elle murmura de douces paroles au Pur Sang, lui flattant l'encolure. Celui ci, hennit méchamment vers le couple. Elle le regarda surpris, puis le rentra dans sa stalle avec une bonne dose d'avoine pour le préjudice causé.

La connétable s'en retourna vers les deux lurons, histoire de leurs dire sa façon de penser. D'un pas vif elle remonta vers la carrière de dressage quand elle croisa en chemin un Théo plus en forme que jamais qui tentait de mater une chatte en furie. Elle s'arrêta au milieu de la route que le Baron allait emprunter, points sur les hanches, regard furieux.

Bon je me moque de vos jeux érotiques mais vous énervez mes chevaux, et comme les écuries sont mon domaine. Tout Baron que tu es, je te demanderais d'aller t'occuper de tes pouliches loin de mes bêtes, ou alors tache de les tenir afin qu'elles ne les effraient pas. Je le rappellerai donc jamais assez on en cri pas à côté de chevaux.

Une fois sa diatribe énoncée, elle s'en retourna en son domaine, autant pour s'occuper de l'arrivée de son petit monde que pour se calmer. Il pourrait toujours croire qu'elle était jalouse de sa dernière conquête, cela lui passait au dessus de la tête. Elle allait devoir passer la nuit à organiser le travail des palefreniers et des chevaux, sans parler de savoir qui mettre dans quel box, enfin tout ce qui régentait une écurie. Les premières nuits étaient toujours chaotiques donc énerver les pensionnaire et la connétable était une mauvaise idée.

Alors que Tigrounette se débattait, en vain, sur les épaules de son agresseur, elle remarqua cette femme qu'elle avait déja vu mais ne connaissait pas. Une fois partie, tandis que le Baron reprenait sa route, elle l'apostropha son bourreau.

Ha ! Vous voyez ? Même les chevaux sont fâchés contre vous ! Lâchez moi dont maintenant !!!

» Tout à refaire et c'est pas peu dire ...
» Un prétexte tout trouvé pour la revoir