Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 Jugement dans l'affaire RAMPA

Aller en bas 
AuteurMessage
Theognis
L'Eclat de Prométhée
L'Eclat de Prométhée
Theognis


Messages : 607
Date d'inscription : 06/11/2007

Jugement dans l'affaire RAMPA Empty
MessageSujet: Jugement dans l'affaire RAMPA   Jugement dans l'affaire RAMPA Icon_minitimeMer 19 Aoû - 13:52

Ce fut au tour de Théognis de prendre la parole, en attendant l'hypothétique retour d'Armoria. Il avait écouté avec attention les conclusions de Gaborn, Juliette et Lunkos, et devait maintenant exposer son avis.

Je regrette beaucoup que ce procés ne fut pas compris de la majorité de nos compatriotes. Ce fut pour eux un réglement de compte politique, et une bonne occasion pour le Conseil de faire oublier ses errements en matière de défense. On a remis en cause la bonne foi et le caractére sacré des institutions bourguignonnes.

L'armée notamment s'est senti visée par le présent procés. Aidé en cela par les manipulations plus ou moins conscientes de l'Ordre Teutonique. Ce n'est pas pour cela que je jette la pierre à ce dernier, mais il reste qu'un Ordre qui prend ses ordres d'un Pape qu'on ne voit jamais, est un Ordre qui n'obéit qu'à lui-même. De là, il suscite naturellement beaucoup de méfiance et de soupçons. N'oublions pas non plus son rôle trouble dans le renversement du Conseil légitime de France Comté. La montée de ce pouvoir parralléle ne cessera jamais d'inquiéter les partisans d'une Bourgogne stable. Leurs pressions sur ce tribunal sont àce titre intolérables pour des hommes qui prétendent défendre un idéal de justice.
Enfin je reprends sur la position de l'armée.

Au début du mandat de la Duchesse Clothylde, l'ancien général Almaric de Margny, dit Coluche, avait proclamé que l'armée n'aurait plus à suivre les décisions du Conseil. Que lui se réservait le droit de désobéir à la Duchesse, qu'il n'en ferait qu'à sa tête, et que la guerre était l'affaire des soldats, non des bourguignons.
Le Général Rampa, en prenant cette décision de la Loi Martiale, a poursuivi dans cette voie de la rupture entre le militaire et le politique.
En d'autres termes, il a franchi le Rubicon...
Nous savons que celui qui contrôle les forces militaires a un grand pouvoir, puisqu'il peut décider de passer outre la Loi et l'ordre, pour imposer SA loi et SON ordre.

Or, s'il est un fait que les bourguignons ne doivent jamais oublier, c'est le respect dû à leur Duc, désigné par la volonté de Conseillers élus à la tête du Duché de Bourgogne, sous l'égide bienveillante d'Aristote.
Le respect des institutions est le premier commandement de tout militaire. Chaque soldat, chaque membre des Compagnies Franches de Bourgogne, chaque milicien des Gardes Communales, doit le respect aux institutions politiques. Elles sont le ciment du duché de Bourgogne. Elles sont ce qui nous élévent plus haut que la mentalité brigande du pillage et de la destruction. De là-haut, l'homme voit loin. Il voit plus loin que lui-même, que la gloire éphémére, que l'argent. Il contemple la terre, le paysage fertile que ses ancêtres ont arrosé de leur sang. Et il sait alors qu'à son tour il n'hésitera pas à donner son sang pour irriguer les plaines et les champs, les épaisses forêts et les lacs profonds.
Ainsi, pour atteindre cette hauteur, chacun doit s'incliner avec fidélité devant le résultat des élections, et les décisions qui en découlent. Que l'on soit noble, colonel, ou membre de l'Ordre Teutonique, car il a reçu en gage d'amitié la commanderie du fort de Romagne, situé sur les terres bourguignonnes.

Le Général Rampa, Landmeister de l'Ordre Teutonique, a délibéremment violé cet ordre des choses. Il a proclamé sans concertation aucune une Loi d'urgence, appelant à la désobéissance des ordres de la Duchesse Clothylde, sa supérieure, et de la Connétable Juliette, son égale.

C'est un acte de rebellion manifeste.

Le régent Morkail n'ayant montré aucune volonté de gouverner, son pouvoir ne pouvait être reconnu. Son seul mérite est d'avoir été assis sur un trône, mais un Duc n'est Duc qu'en nommant des Conseillers pour l'assister. En ne faisant rien, le régent Morkail n'avait aucune légitimité à ordonner une loi martiale.

Je regrette en outre que messire Rampa se moque ouvertement du résultat de ce procés, puisqu'il se présente aux élections ducales. Il affiche ici un mépris malvenu pour un procés qu'il a pourtant réclamé, car il se savait en faute.

En effet, sa proclamation de loi martiale n'a eu que des effets néfastes. Pendant qu'il déclamait sa loi au Fort de Savigny, les pillards fuyaient dans les montagnes, abandonnant la mairie de Dijon (le château ayant déjà été repris). Et c'était dénier les efforts colossaux déployés par certains Conseillers pour reprendre la situation en main...

Voilà ici un tournant dans mon argumentaire. Que nous a appris ce procés? Que le manque de communication était flagrant. Que le régent Morkail comme le Général Rampa avait fort peu, voire aucune nouvelle des actions des Conseillers déchus!
Ceci est totalement anormal. Cette absence de dialogue, cette ignorance mutuelle aurait pu entraîner de graves conséquences. Ne dit-on pas que la guerre n'est souvent que le résultat d'une incompréhension?

Le gout du secret partagé par le Conseil déchu et par l'Ordre Teutonique, et la méfiance réciproque qui en découle, ont été trés préjudiciables.

Ainsi, il n'est nul doute que le général Rampa ait voulu bien faire. Il a cru oeuvrer pour le bien de la Bourgogne, pour le salut des bourguignons, la sauvegarde des mines, et de la mairie de Dijon, entre autres choses. L'urgence de la situation, son caractére inédit, et l'affolement qui gagnait toutes les couches de la société peuvent conduire l'homme le plus sensé à des décisions irréfléchies.

Cependant, il a commis une faute irréparable. Il a délié son serment qui le liait à la duchesse qu'il avait élu. Il s'est montré parjure.

Qu'il se pose ensuite en victime n'est pas le sentiment le moins répugnant que l'on ait pu avoir. Mais je noterai à son bénéfice sa volonté de calmer les esprits tout au long du procés. Il a répondu sans tarder aux questions, se montrant coopératif et aimable. Il a tenté de faire respecter le tribunal à ses amis trop bruyants.

Je soulignerai aussi le fait que messire Rampa s'est vite rendu compte de son erreur, remettant son épée dès le lendemain à la duchesse légitime Clothylde. Il n'avait pas donc pour volonté de contester par les armes un pouvoir souverainement attribué par la volonté des Bourguignons.

En conséquence, je le juge coupable des faits de parjure avec circonstances atténuantes.
La détermination des sanctions est de la responsabilité du Baron Gaborn de Château-Chinon, puisqu'il préside ce tribunal par délégation de pouvoir de la Duchesse Clothylde.
Revenir en haut Aller en bas
 
Jugement dans l'affaire RAMPA
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Lettre à son Excellence Rampa (début 1457)
» [RP] L'intendante est dans la place!
» Dans le silence de l'aube...
» Dans l'espoir de la revoir...
» Un phare dans la nuit.....

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Abbaye d'Arquian :: La bibliothèque Sainct Bynarr-
Sauter vers: