Allégeances à Sorane, Duchesse de Bourgogne

Citation :

En l'honneur de Sa Grâce Sorane, Duchesse de Bourgogne par la volonté de la noblesse et du peuple bourguignon,

Moi Theognis Montereau, Baron d'Arquian, Baron de Seignelay, apporte le message suivant.

De nombreuses calomnies souillent mon nom dans les salles obscures des institutions de notre bon duché. Obscures, car en dépit de mon bon droit, refus est opposé à mes intendantes d'accéder au collège de la noblesse bourguignonne.
Je ne connais pas les sentiments qui animent mes adversaires. Je ne veux pas les connaître, de peur de me tâcher. La distance qui me sépare d'eux n'empêcherait pas la noirceur de leur vilenie d'atteindre mon âme.
Mais, vous, Sorane, dite la Pure, n'appuyez pas les criminels qui veulent souiller mon nom et ma réputation. Le Trône de Bourgogne mérite un grand prestige et une grande renommée. Toujours, j'ai oeuvré dans ce but, d'un point de vue diplomatique, politique, militaire. Désormais, je m'attache à l'économie. J'espère apporter les richesses du royaume à vos pieds. Je ne sais pas si je réussirai. Mais, du moins, j'aurai essayé, et si vous regardez autour de vous maintenant, demandez-vous combien d'hommes et de femmes ont donné davantage que moi pour la Bourgogne.
J'ose prétendre que la majorité du conseil de la noblesse bourguignonne ne fait pas le compte.

Duchesse, Votre Grâce, Sorane, mon affliction ne m'empêchera pas de remplir mon devoir. Je chasse d'un revers de main les corbeaux qui me suivent, je méprise ces chiens qui donnent la patte.
Je vous fait mon allégeance pure et complète, par le service, l'aide et le conseil. Puissez-vous m'accorder, comme tous vos prédecesseurs, protection, soutien, et justice.

Citation :

Au double Baron Theognis Montereau, Baron d'Arquian et de Seignelay;

Baron,

Effectivement beaucoup de calomnies viennent souiller votre réputation. Les crimes dont vous êtes accusé sont particulièrement odieux : Détrousser un évêque, rien de moins !
Il m'est difficile d'imaginer que, justement, ce grand homme, dont vous faites le portrait, ce Bourguignon qui a tant œuvré pour sa Bourgogne, de double Baron, ancien régent, ancien chambellan, qui s'est battu pour son Duché, puisse se laisser pervertir par la bête sans nom au point de commettre de telles vilénies, juste pour y gagner quelques écus et pains.

Contrairement à vos ennemis, je resterai humble et je ne prétendrai pas me substituer à la justice des Hommes et au jugement du Très-haut. Si vraiment cet homme si méritant s'est avili au point d'agresser un serviteur du Très-Haut, je ne doute pas qu'il encourra le châtiment divin auquel il ne pourra échapper, et même sera châtié au nom de nos lois.

Par contre, nul refus n'a été opposé à l'accès d'une de vos intendantes, le refus portait sur l'entrée de vos deux intendantes au Collège de la Noblesse. Il vous suffit de choisir entre l'une et l'autre.

Je ne sais comment vous comptez respecter cet espoir d'apporter richesse au Duché de Bourgogne, seriez-vous resté malgré toute votre expérience, toutes vos connaissances, encore un doux rêveur, à l'âme aventureuse, parti à la recherche de trésors perdus ?

Enfin, revenons au sujet de cette lettre, comme tous mes prédécesseurs, nous, Sorane de Voiturienvenir, vingt-quatrième Duchesse de Bourgogne, vous accordons, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, protection, justice et aide pour vos terres bourguignonnes, pour la durée de notre mandat.

Que le Très-Haut vous garde sur le droit chemin, qu'il vous guide dans la foi, ou qu'il vous foudroie si jamais vous aviez rejoint l'engeance de la bête sans nom.

Rédigé et scellé au Palais des Ducs de Bourgogne, le vingt-quatre janvier de l'an 1458.

Sorane de Voiturienvenir
Duchesse de Bourgogne

Citation :

A Sorane de Voiturienvenir,
Duchesse de Bourgogne aimée des bourguignons,

Vous m'avez écrit le 24 Janvier, et j'ai reçu votre lettre en ce début du mois de Mars. Les chemins du courrier postal sont impénétrables. Cependant, malgré la distance et le délai, vos mots ont touché mon coeur endurci.

En l'honneur d'un ami, je me suis plongé, à la tête de ma petite compagnie, dans la guerre provençale. Je me trouve ainsi à me battre au nom de notre ancienne Duchesse Ingeburge, aux côtés des forces royales menées par Armoria, pour une Provence hypotéthique dont le projet politique n'est pas finement dessiné.

En dépit du soutien d'une partie de l'aristocratie provençale et de l'ancien maire d'Aix, le peuple dans sa grande majorité est farouchement opposé à notre venue. C'est l'évidence. Soutenue par des forces étrangéres, la cause de la Provence Impériale n'apparait pas légitime aux yeux des provençaux.

Cependant, en dépit des errances stratégiques de la Connétablie Royale, grâce au génie de notre général Namaycush, la victoire militaire est encore possible. Aussi, j'espère que nous réussirons à prendre Aix, et que nous contemplerons, du haut des remparts, les nombreuses tombes et les nuées de corbeaux sur les plaines brûlées.

Je brûle de quitter au plus vite cette terre gorgée de sang. Retrouver la Bourgogne, que je sais en danger, face au double péril des troupes de la Pair de France Kilia de Penthièvre et des bandes de mercenaires de la Zoko. Puissiez-vous les chasser, en mobilisant toutes les forces de la Grande Bourgogne, duché et comté réunis! Je vous prêterai mon bras dès que je le pourrai.

A Paris, mon procès en appel a débuté. Les forces de la sorcellerie se rassemblent pour m'accuser dans une audience qui s'annonce inéquitable. Néanmoins, je me défendrai comme un lion contre ceux qui prétendent bafouer le bon sens et le droit au profit de la justice divine. Ils ne sont que des hommes au service d'une cause qui les nourrit fort bien. Avec votre aide, je les repousserai dans les ténébres de leurs sciences occultes. Je vous montrerai que je ne suis pas l'affeux bonhomme que les jaloux décrivent.

D'ailleurs, je suis disposé à la discussion.
Si vous pouviez, Votre Grâce, transmettre mon souhait d'une rencontre à Monseigneur Guiguil, je vous en serai très reconnaissant. J'aimerai beaucoup échanger nos points de vue, dans le calme et la tranquilité, avec l'évêque de Langres, sous votre protection

Je vous souhaite un grand courage pour ce nouveau mandat, gardez-vous des langues de vipère comme des cajoleurs, que la Bourgogne retrouve prospérité et joie de vivre! Donnez à Eusaias des moyens pour ses ambitions, c'est un homme de coeur qui est capable de grandes choses.
Et quand je reviendrai, puisse le Tout-Puissant m'accorder la force de vous convaincre contre le Levanide et ses faiblesses coupables! Plût au Trés-Haut que la Bourgogne devienne centre et poumons du Royaume et de l'Empire!

Avec toute mon amitié,
Theognis Montereau d'Arquian et de Seignelay,