Du bas de la muraille, je regarde
Le fol orgueil des pierres massives,
Une cuirasse où s'abritent les convives
du sanglant repas servi par la Camarde.
Ainsi, la liberté se cache
derrière les remparts et les machicoulis.
Oh les fiers bravaches
n'osent pas sortir de leur trou joli!
Et loin de leurs foyers les hommes viennent combattre
Ils préférent sans doute la bonne fumée de l'âtre,
Mais plus que la Saône paisible la Loire assassine,
et plus que l'air divin la fureur angevine.
Alors quand le puissant bélier à la tête de fer
Aura percé la porte d'acier du chateau de vos pères
Nulle complainte, nul soupir, nul ami ou compère
Ne viendront attendrir les gardiens de l'enfer.