On laisse entrer le renard dans les écuries ...

Mon Dieu qu'elle avait rit quand elle avait vu l'air horrifié de Mathilde. La pauvre femme ne comprenait pas qu'on puisse laisser un bébé dans les jambes d'un étalon. Poup se marrait dans son coin, martyrisant un peu la pauvre femme. Visiblement elle n'était pas à son aise.

Gauvain avait de suite repéré la porte de Sombre. Poup avait tout juste eu le temps d'attraper le petit garçon avant de sécuriser les écuries. Elle rangea ses outils de sellier et ferma les portes de box. Elle ne voulait rien risquer, elle connaissait ses animaux mais connaissait aussi le renardeau.

Elle ouvrit celui Sombre mais laissa la chaine qui retenait l'hongre. Enfin retenir est un bien grand mot. Gauvain serait presque sauté de ses bras en voyant son ami. Poup le laissa faire toujours sous l'œil affolé de Mathilde.

Calmez vous donc, non seulement vous stressez les animaux, mais en plus vous vous faites du mal. Il a l'habitude la mule du petit. Et puis à être dans tous vos état on risque de mal manger ce soir.

Elle lui tapota le bras.

Faites moi confiance, il ne risque rien.

Poup se tourna vers Aston.

Toi file les suivre. Lugh connais mal la forêt, on ne sait jamais.

Paf! Un grand coup sur les naseaux du cheval pour le sortir de sa torpeur. Bim! un grand coup sur son ventre, parce que ça résonne et que c'est rigolo. Et repaf en passant devant ses naseaux. Après, il va lever la tête et ça sera trop tard. Et voilà! Il le savait. Il a relevé la tête.
Pas grave, il cavale sous son ventre, hilare, entre les pieds arrières, et se cache sous la lourde queue de crins noirs. Coucou! Caché!
Il n'a même pas aperçu sa mère sortir avec l'autre cheval. Les deux mains plongées dans les crins, il s'accroche et les secoue pour les voir balayer la paille jaune. Tiens? c'est quoi ça? Il en saisit une poignée, c'est du foin, et se rue vers la tête du cheval. Il va le manger ou pas?
Oui! Oh, que ça chatouille quand le cheval attrape ses petits doigts entre ses lèvres soyeuses. Une autre tape sur son nez, tout doux. Il serre la grosse tête contre lui dans un câlin tout doux, et se cramponne à la crinière. Le cheval essaye de redresser le tête avec lui, balançoire improvisé. Ivre de rire, il s'accroche plus fort. Qu'est-ce qu'il s'amuse!
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Elle descend tout seule....Non Théo ne préfère pas regarder. Un palefrenier, sur son ordre, va soutenir Breiz, évitant qu'elle ne s'effondre lamentablement au sol comme une poupée désarticulée. Il détourne donc les yeux et avise Tigroue.

Je n'en peux plus....Elle fait n'importe quoi et ne sait pas se contrôler. Enfin, belle Bastet, non je ne sais rien de ce que tu me racontes, mais toi tu sembles t'y connaître. Tu vas donc suivre Aliénor, pendant que je vais chercher un brancard acceptable pour la transporter. Va vite et prépare tes potions! Ne te soucie pas trop de la Connétable: sous ses manières brusques, elle a un cœur en or. Elle se méfiera de tes mixtures, comme elle se méfie de tout, mais tout doit être tenté pour sauver la jambe de Breiz! Allez, va!

Le temps presse désormais. En courant, il fonce vers le château pour trouver n'importe quoi, une large planche de bois fera l'affaire. Il n'a pas le temps. D'ici qu'il revienne, Breiz a le loisir de se mutiler à son aise. Pour une femme qui n'aime pas la guerre, elle est un vrai grimoire de l'insécurité quotidienne.
Enfin, il revient avec un serviteur, transportant ce qui fut une porte, autrefois.

Doucement....Je vais m'occuper de sa jambe et toi, de ses épaules....Breiz, si tu bouges encore, c'est moi qui te tue....Lâches Gauvain, bon sang!Il pleure avec toi, il n'aime pas te voir souffrir, nous lui donnerons....heu une bonne nourrice pendant que....Breiz, une nourrice tout à fait saine, la meilleure des nourrices, je te promets, Breiz! Calme-toi je t'en prie, et serre les dents encore un peu. Je vais mettre ta jambe sur le panneau de bois. Doucement, voilà, comme ça....
Allez, hop, on soulève, et on file vers la chambre. Si la gangrène atteint la jambe....Tudieu, je ne préfère pas y penser!

[Pourtant, la journée avait si bien commencé......]

Le Chauve, une fois n'est pas coutume, s'était accordé un jour de repos.... Après avoir dirigé un contingent de villageois pendant trois jours pour la corvée du bois d'hiver, il avait décidé de sauter l'entrainement un jour de plus et somnolait tranquillement au dortoir..... une fois n'est pas coutume.....

Mais bien vite, son estomac le rappela à l'ordre, et Orion, salivant déjà à l'idée d'une large bolée du pot au feu de la belle Mathilde, descendit d'un pas calme l'escalier menant du dortoir à la salle d'armes, se dirigea vers la porte, tendit le bras pour l'ouvrir...... et fut propulsé en arrière d'au moins deux bons mètres....... Le Vétéran qui déboule, maugréant, puis avisant le Chauve qui se tient là devant lui, où plutôt qui gît là à ses pieds, l'air un peu idiot en se tenant le nez d'une main.......

- Lève toi, Dame Breiz s'est blessée en forêt, on a besoin de toi!

Avant même qu'il n'ait parlé, Orion avait reconnu le côté plus hirsute que prends la barbe de Maitre d'Armes quand quelque chose presse et/ou l'oppresse... Déjà sur ses jambes, il s'apprêtait à faire demi tour et filer vers son alcôve récupérer son "coffre au mille trésors" qu'il se retourne vers le Vétéran, l'œil interrogateur....

- Blessée à quel point?

- Mal en point, elle s'est brisée la jambe à ce que j'ai compris.... comment diable tenait elle encore sur son cheval?....

- mmmmm, je vois, je monte récupérer quelques affaires, pouvez vous me trouver quatre bout de bois d'environ trois pieds de long s'il vous plait? je suis là dans un instant....

Sans attendre, Orion fila vers sa chambrée, se hissa au sommet de l'armoire qui la séparait de l'alcôve voisine, en retira son petit coffret pour y prendre quelques pots et flacons, les plonges dans une sacoche en cuir et repartit en courant, sursautant quand deux coups secs de l'acier sur la pierre vinrent raisonner sous les charpentes de la bâtisse.....

- Quoi encore?

Dans la salle, il retrouva le Vétéran, une lourde hache en main, et quelques bouts de bois à ces pieds.....

- Ça me fend l'armure, mais j'y ai laissé deux bons bâtons d'entrainement et émoussé le tranchant de cette hache, mais vu comme le Baron avait l'air...... ours..... pas le temps de trouver autre chose......

Sourire du Chauve en ramassant les bouts de bois et les glissant sous son aisselle, et il s'élança dans la cour..... Bon, où étaient-ils maintenant...... Réponse évidente venant d'un tapage peu habituel et d'une agitation démesurée emplissant son champ de vision. Il fila tout droit vers l'attroupement rejoignant dans leur course le Baron et un garçon d'écurie transportant un large pan de bois..... Le Chauve avait du rater l'un où l'autre épisode depuis le "blessée en forêt", mais il prend la charrette en marche sans poser de questions........ Sourire un peu gêné d'Orion devant le regard de Prométhée, mi-surpris, mi- "ah, enfin tu débarques toi....." Se justifiant en tendant la sacoche de cuir en bredouillant quelque chose d'incompréhensible qui aurait ressemblé en langage commun à "des remèdes pour Dame Breiz".

C'est lui ou pour toute réponse, le menton du Baron pointe d'une façon qui pourrait sembler lasse vers le groupe qu'ils rejoignent. Un instant pour comprendre ce qu'il pourrait vouloir dire et Orion tend la sacoche à Bastet.

- Tenez, vous devriez trouver ce dont vous avez besoin dans cette musette.... se tourne vers le Baronlaissez moi vous aider...Manipule les épaules de la Rusée avec les précautions qu'il se doit en l'allongeant sur la planche..... se tourne à nouveau vers Bastet en posant les bouts de bois sur planche à côté de Breiz, ses mots se frayant difficilement un passage dans l'agitation ambiante J'ai pris un peu de tout en prévision, servez vous allègrement..... Ah, oui, pour le cataplasme, je connais pas vos recettes, mais si c'est compatible, mettez y quelques gouttes d'huile de millepertuis, le flacon vert, et quelques feuilles d'absinthe, elle sont dans un petit étui en cuir brun, ça aidera à résorber les contusions....

Accroupi, les mains déjà sous la planche et prêt à soulever le brancard, il réprime une grimace en voyant la jambe de Breiz que découvre Poup, déjà bien gonflée et bleuissant légèrement au niveau de la cuisse. Il relève le regard vers le Baron, puis vers la Rusée....

- Dès que vous serez installées, je vous remettrai votre jambe à l'endroit dans une attelle solide...... à moins que vous ne préfériez que je le fasse tout de suite......


[édité pour question d'angles.....]

Dites, z'êtes chiants les mecs : Breiz n'a pas Gauvain dans les bras, c'est Poup qui l'a. Elle se tient debout accrochée à son cheval, et tigroue ne peut pas être là dans soucis de cohérence, je lui ait envoyé un mp hier à ce sujet. Ah, et la fracture ne forme pas un angle bizarre vu que l'os n'est pas déplacé...
Je poste dès que je suis mieux réveillée...

Edit de poup : vi vi elle a raison et pis il y a le lien vers sa chambre aussi ... faut juste en tenir compte hein ...

edit Breiz : D'ailleurs si ljd Tigroue pouvait aller le lire, son mp... ça serait sympa!

Elle qui ne voyait personne, se trouvait envahit de personnes. Les chevaux commençaient à piaffer à cause du bruit. Les palefreniers n'écoutaient plus rien, ayant des ordres contradictoires entre elle et le baron. C'était la pagaille. Elle allait remettre les choses en ordre.

STOP !

Elle se tourna vers les protagonistes, les uns après les autres. Faisant fis des remarques qu'elle aurait après, elle devait agir vite pour sauver al jambe de son amie. Elle remerciait le ciel d'avoir prit le temps de suivre le si long séminaire médical chez les lescuriens. Elle écrirait ensuite au Primat de France et à Monseigneur Hardouin de l'avoir si bien éduqué en ce domaine. Elle commença par virer ceux qui n'avaient rien à faire là.

Aston dehors. Lui dit elle en pointant son doigt vers la sortie.

Vous, vers les palefrenier. Occupez vous des chevaux. Calmez ceux qui sont énervé par le bruit et bouchonnez ceux de Breiz et de votre maître avant qu'ils ne tombe malade ou vous en cuirez.

Elle avait finit d'houspiller son personnel, elle allait passer aux dragons.

Théo !!! Soutient Breiz, les palefreniers vont s'occuper des chevaux, elle n'aura plus de quoi se tenir. Je ne vais pas lâcher son fils, elle me tuera et surtout je ne confirais Gauvain à personne !

Elle cala le petit encore mieux sur ses hanches et murmura à son amie.

Il panique le Théo, Gauvain préfèrerait être avec toi mais il pleure pas. Ah les hommes ça fait pas de différence entre un chouinement et un pleur.

Gorbo arriva avec un brancard. Mais comment était il possible qu'il ne réfléchissent pas à ce point. Poup remonta un peu la robe de Breiz et observa la blessure qui était saine. Une belle fracture, mais une fois la jambe maintenue et avec du repos, ça rentrerait dans l'ordre. Elle n'avait besoin que d'un bon anti douleur et éventuellement un de quoi calmer une fièvre, et diminuer un œdème.

Dites messieurs, la blessure n'est pas grave à ce point et franchement monter un brancard jusque dans nos appartements c'est stupide. L'un de vous la porterai ça irait plus vite. Gorbo par contre tes potions seront d'un grand secours car nous n'en avons aucunes là haut.

Gauvain regardait la scène sans trop bouger pour le moment car sa mère était encore proche tout comme Sombre. Puis regardant les deux hommes.

Peut on y aller maintenant ?