Arrivées en fanfare!

Messages : 9 Date d'inscription : 14/08/2009 Localisation : Bayonne

La bourgogne.

Territoire inconnu et dont le nom même paraissait étranger aux oreilles de la jeune fille. Nul fidèle connu sur ces terres, nul ami. Une nièce, seulement. Les yeux candides se posèrent alors sur le paysage dans lequel elle progressait. Ce n'était pas si désagréable que cela, finalement, comme endroit. Sans doute était-ce même propice pour élever des enfants.

Trottinant à côté du quatre-pattes plus que sur son dos, Ellya arriva enfin dans un petit village. Soucieuse d'arriver avant la tombée de la nuit, elle demanda aussitôt son chemin et y dirigea ses pas sans plus attendre.

Un château. Encore un. Domaine des nobles dont elle n'avait jamais retenu les manières . Elle savait plus ou moins comment l'on devait s'adresser à untel, mais les autres us avaient vite été oubliés. Si son précepteur l'apprenait...

Un frisson glacial lui parcourut le dos tandis qu'elle s'aventurait sur le domaine. Ne plus penser à ce fol. Elle laissa sa monture aux hommes qui s'approchaient tandis qu'elle franchissait le pont en pierre. De sa petite main, elle toqua contre la porte en bois, ma foi plus intimidante que celle des Abbayes.

J'espère qu'il ne sont pas tous couchés...

Son esprit dériva alors dans une imagination bien que trop fertile. Peut-être était-ce une insulte que d'arriver à certaines heures dans les baronnies que l'on ne connaissait pas? Peut-être sa nièce n'était-elle pas même présente! Que ferait-elle alors? Et peut-être que...

Edit pour titre

La brume pesait sur la vallée comme un lourd manteau d'hiver. Pourtant, c'était encore la belle saison, mais à cette heure ci de l'aube, le vent n'avait pas encore chassé toute la fraîcheur de la nuit accumulée sur le vallon.

Gorborenne avait marché plusieurs jours pour arriver jusqu'ici. Il savait que derrière le brouillard se cachait un château. Il en suivait la route et serait bientôt rendu. Il ne savait pas très bien qui était le noble suzerain de ce fief, mais il avait été guidé jusque là par une affichette placardée en divers villages de la contrée.

On avait parlé d'une joute poétique, on avait mentionné un château, il n'en fallait pas plus à Gorborenne pour titiller son âme de troubadour enfuie entre les souvenirs de ses forêts et quelques rêves d'amours. Alors il était reparti le long du Petit Sentier: destination incertaine, mais voyage plein de promesses, de rencontres, de richesses.

Tout en repensant à ce qui l'avait mené là, il vit au travers de la brume épaisse de l'aurore et le peu de lumière qui régnait, se dessiner les contours sombres d'une grande bâtisse. Il était arrivé, le donjon était à moins d'un quart de lieue devant lui, se dérobant par moment à sa vue derrière quelques nuées pâles.

Il se rendait bien compte que par ce temps, aucun garde ne remarquerait sa présence avant qu'il n'ai cogné à la porte du château et il savait par habitude que le militaire, qu'il soit gradé ou non, aime voir arriver de loin. D'ailleurs, il semblait distinguer la silhouette d'une damoiselle qui attendait au pied du corps de garde. Sûrement qu'une bonne âme se décide à la remarquer.

Plutôt que d'attendre, Gorborenne choisit donc de s'annoncer, comme il le faisait dans sa jeunesse, dans les forêts de son pays. Il s'arrêta sur un rehaussement de la route et sorti de sa besace un vieux cor finement ciselé. Il le porta à ses lèvres et d'un hurlement, dans un accord légèrement dissonant comme seul savaient jouer les cornes de chasse de son pays, il salua le château, la vallée et le jour naissant.

Puis il se dirigea vers la grande porte, espérant qu'on lui fasse bon accueil. Quoi que, il s'en doutait, le coup du cor à l'aube en aurait certainement réveillés quelques uns que le verraient arriver d'un air mauvais....

Messages : 9 Date d'inscription : 14/08/2009 Localisation : Bayonne

... sa nièce elle ne la reverrait jamais? Peut-être qu'elle lui refuserait sa demande? Que le baron la couperait en deux de sa lame effilée? Peut-être qu'elle ne pourrait jamais donner une famille à sa petite nièce et peut-êtr...

Par réflexe plus que par habitude, la jeune fille mit aussitôt ses mains sur ses oreilles, se pelotonnant contre la porte en bois, accroupie comme un hérisson. On l'attaquait! Une armée! Des centaines d'armée! Ou des animaux que l'on égorge! Un bruit digne de la Créature Sans Nom!

Quand le bruit cessa, elle attendit plusieurs secondes avant d'oser un regard vers sa source. Et dire que personne ne réagissait dans le château! Étaient-ils tous morts? Ou partis? Ou endormis? Ou pis?

Mais nul animaux assassinés, nulle armée... Seul un homme avançait. La jeune fille commençait à se rendre compte du ridicule de sa position tandis que les battements de son coeur ralentissaient pour reprendre leur course habituelle.

Comment le sire avait-il pu faire un bruit aussi insupportable à lui seul? Et comment avait-il osé effrayer la nonne qui en avait perdu toute sa concentration et tous ces arguments?!

Par Aristote et par tous les Saints?!

Ayant retrouver la fougue qu'elle réservait habituellement aux soldats et à tous les gens d'armes, elle se leva d'un bond et avança à grand pas vers lui.

Votre...Votre...Votre chose a failli me tuer sur place! Sombre fol! J'espère vous voir en confession dès demain! Non, mais on n'a pas idée...

Son regard croisa alors l'étrange instrument que le fourbe avait utilisé. Elle l'avait déjà vu... Quelques fois... Où déjà? A Hautpoul... La chasse... Un chasseur? D'un pas prudent, elle s'écarta avant de le détailler. Misère!? Peut-être était-ce un ami du baron? Pis, un membre de la famille? Et elle aurait eu le culot de hausser ainsi le ton?!

Ravalant sa verve, laissant son visage se teinter d'écarlate, elle baissa honteusement la tête.

Hum... Mais vous deviez avoir vos raisons, hein... Hum... Mille excuses, messire... Hum...

De loin, il vit la silhouette sursauter, puis alors qu'il se rapprochait, elle s'adressa à lui, regard assassin et verve véhémente...
Ce que Gorborenne vit ensuite, s'il avait été croyant, il aurait pu appeler ça la force de la Foi. Cette capacité qu'on les gens des humbles église à ravaler toute mauvaise pensée, à ne jamais montrer que le meilleur d'eux même. Il n'était peut-être pas croyant mais il restait admiratif devant une telle maitrise de soi. Toujours est-il que la nonne se reprit en un instant, toute confuse d'avoir un peu haussé le ton.

C'est à moi de m'excuser si je vous ai effrayé, ma sœur. Mais c'est ainsi que là d'où je viens, l'on s'annonce pour une visite de courtoisie. Il est vrai que mon cor à un chant qui pourrait paraitre un peu brutal, mais il est ainsi fait. Il faut comprendre qu'il est conçu pour porter loin dans les forêts, et que mêlé au vent dans les arbres, le hurlement devient une mélodie.

Et puis, pour ce qui est de mes raisons, en vous apercevant là, j'ai tout de suite compris que vous y étiez depuis un moment. J'en ai déduit que les hommes présents au corps de gardes ne vous avaient pas entendus ou bien s'étaient carrément endormis. A l'un comme l'autre, un coup de cor constitue remède efficace.

Et..... il me faut l'admettre, j'ai toujours aimé faire mon entrée avec panache!

Mais je manque à tout mes devoirs!

Il posa son paquetage pour pouvoir courtoisement saluer la religieuse.

Permettez moi de me présenter:
Je suis Gorborenne, Chasseur, Artiste et Tavernier
Voyageur en exil, je vis à Thier depuis quelques années

Messages : 9 Date d'inscription : 14/08/2009 Localisation : Bayonne

Ne relevant pas les yeux, la nonnette écouta l'homme. Elle se mit à penser alors qu'elle ne vivrait jamais dans sa contrée, au risque de voir son coeur s'arrêter à tout jamais. Elle aimait Aristote plus que tout, certes, mais espérait avoir quelques années devant elle avant de le retrouver.

Elle remarqua ensuite qu'il l'avait peut-être en effet aidée. Depuis qu'elle avait toqué à la porte, personne n'avait répondu. Mais, absorbée par ses pensées, elle n'y avait pas prêté attention. Il était possible qu'avec son bruit dissonent, il lui avait permis d'échapper à une journée d'attente en plein soleil.

Le regard de la jeune fille se posa sur le visage du sire tandis qu'il se présentait. Un chasseur. Ils tuaient. Elle n'aimait pas trop. Un artiste. Ils rêvaient. Elle préfèrerait cela! Un tavernier...

Intriguée, elle haussa un sourcil. Voilà étrange mélange pour un seul homme. Gorborenne...

Voyageur en exil? Vous n'êtes donc pas Cartel, alors?

Simplement curieuse, elle espérait ne pas paraître indiscrète.

Je m'appelle Ellya, et suis ravie de vous rencontrer, messire Gorborenne.

Ayant remarqué que l'homme l'avait appelé "ma soeur", elle ne précisa ni ses fonctions, ni son nom.

Je suis Poitevine, pour ma part.

Un coup d'oeil vers la porte lui signifia qu'elle pouvait continuer à l'interroger avec que quelqu'un daigne leur ouvrir.

Je ne savais pas que les forêts alentours étaient réputées pour leur gibier. Que faîtes-vous ici?

En réalité, la jeune fille ne connaissait pas du tout le coin. Elle désirait juste savoir ce qu'un chasseur-artiste-tavernier pouvait avoir à faire avec le baron de sa nièce.

Elle offrit aussitôt un charmant sourire à l'homme, espérant qu'il lui répondrait sans faire de manières.

Bien qu'elle semblait avoir retrouvé tout son calme, la nonnette s'emballait.

Cela fait beaucoup de questions en une fois ma chère, mais laissez moi éclairer votre lanterne. En ce qui concerne mon exil, cette une longue histoire qui sied mieux au coin d'un feu que devant une poterne. Je dirais juste que le pays où j'ai vu le jour et passé mes deux premières décennies étendait le vaste manteau de ses forêts par delà l'Oural, passé la Sainte Russie. J'ai passé ensuite une autre dizaine d'années sur les routes, entre ici et là-bas, et ce n'est qu'il y a quelques saisons que j'ai posé mon paquetage à Thier.

Gorborenne s'arrêta un instant pour prendre son outre et boire une lampée d'eau fraîche, puis il la tendit à la religieuse et continua.

En ce qui concerne le gibier, ce n'est pas la raison de ma venue. Surtout qu'il y a de fortes chances que les forêts alentours fassent parties des dépendances du château. Et je préfère ne pas savoir comment sont traités les braconniers ici. Bien qu'il me plairait fort d'explorer ces bois, j'attendrai d'avoir l'aval de Monsieur le Baron.

Par réflexe, il scruta les alentours d'un œil aiguisé. Son instinct de chasseur lui disait que les talus longeant le bosquet d'arbres un peu plus loin devrait être riche en garennes, et les bois au fond du vallon feraient surement étalage d'un gibier plus conséquent, comme des cerfs ou des sangliers.

Non, si je suis ici, en vérité, c'est que j'ai entendu parler d'une joute poétique. C'est quelque chose à tenter mon cœur d'artiste. À défaut d'avoir le niveau pour participer, il y aura là grand déploiement de verve que je ne voudrais manquer.

Et vous, ma soeur? Que faites vous seule en ce lieu?

Messages : 9 Date d'inscription : 14/08/2009 Localisation : Bayonne

Trente années. Le sire paraissait pourtant plus vieux. D'un geste de la tête, elle déclina son offre. Boire à même la gourde d'un étranger?! Sa soif avait des limites... Mais sa curiosité... aucune.

Jamais elle n'avait eu l'occasion d'assister à ces joutes poétiques, comme il les appelait. Elle espéra alors au fond d'elle pouvoir y goûter quelque peu avant son départ. La nonnette adorait les histoires en tout genre, et encore plus quand celles-ci étaient racontés par des professionnels du verbe.

Son attention se reporta enfin sur Gorborenne.

Moi...

Si elle adorait tout savoir des autres, raconter ses propres intentions lui posait toujours un peu plus de mal. Surtout quand elles étaient familiales.

Mhm... Juste une visite de courtoisie à ma nièce... Ainsi qu'au baron, cela va de soi. Et une requête...

Son sourire se dessina de nouveau sur son visage tandis qu'elle se tournait vers les portes.

Par Aristote... Même les moines sont plus rapides... S'ils étaient attaqués, ils seraient sur le Soleil avant d'en être avertis!

Secouant la tête afin de faire partir cette vision d'horreur - elle n'aurait voulu pour rien au monde qu'Aelyce soit blessée - elle se tourna vers le poète.

Sauf si vous connaissez un autre moyen d'entrer, je crois que nous sommes obligés de continuer notre conversation. Que diriez-vous d'une tirade? C'est votre métier, non? J'en entends très peu dans les murs de mon abbaye, cela me ferait plaisir!

Et pour appuyer sa demande, elle posa son regard candide sur le chasseur tandis qu'elle s'appuyait négligemment contre la porte.

Un autre moyen d'entrer? Il y en a plusieurs, mais de mon point de vue, aucun respectant la bienséance. Cela dit, plutôt qu'une tirade, je pourrais vous jouer une sérénade...

La, avec un petit sourire dont il ne vaut mieux pas dire quel sentiment l'inspire, Gorborenne porta son cor à ses lèvres, pris une grande inspiration et fit mine de souffler à plein poumons, puis se ravisa devant l'expression d'horreur qui se dessinait sur le visage de la nonnette.

Hi hi, je vous ai bien eu. Bon, une tirade, mais sur quel sujet? Guidez-moi, c'est que ma muse se repose et ne m'inspire guère sans un petit coup de pouce...

Messages : 9 Date d'inscription : 14/08/2009 Localisation : Bayonne

Une sérénade? Son sourire de satisfaction se transforma aussitôt en grimace quand elle vit l'affreux instrument près de sa bouche. Elle allait le sommer de ne pas en jouer quand elle réalisa qu'il se moquait simplement d'elle.

Je ne savais pas que les muses pouvaient être fatiguées... Mais puisque c'est pour la bonne cause, je veux bien vous aider!

Elle doutait que l'homme puisse apprécier de composer sur ses archanges préférés ou sur son très cher Aristote. Il fallait qu'elle lui trouve quelque chose de simple, puisqu'il semblait à sec.

Que diriez-vous de composer sur la violence des hommes d'armes et le risque qu'ils courent d'aller sur la Lune s'ils continuent?

Plutôt fière de son idée, elle attendit avec une certaine impatience les premiers vers.

Sujet étonnant venant d'une nonne, puis c'est quoi cette histoire de Lune? Pour Gorborenne, l'astre nocturne à toujours été le symbole de douceur et d'amour, propre à l'inspiration, pas à la guerre. Qu'iraient donc faire des guerriers sur la Lune? Mais soit...

La violence des hommes d'armes? J'en fus moi-même un il y a bien longtemps et j'en connais moult. Je pourrais à loisir composer pour où contre, traiter d'héroïsme ou de couardise, relater hauts faits ou basses vilénies, médire ou enjoliver sur la cruauté des champs de bataille. Mais, puisque vous me lancez sur le sujet, je m'échaufferai la verve par un chant, un hymne oublié qui résonnait au son du cor dans nos forêts.

Citation :

Après une courte pause

C'est le chant perdu des hommes de mon pays
Pour eu ni sanction en enfer, ni récompense au paradis
Ils sont morts, défendant leurs terres leurs familles
Ils ont tout offert et n'ont récoltés que l'oubli

Pourtant en leurs âmes aucune cruauté
Juste un désir ardent de paix et de liberté
Beaucoup d'entre eux on péri l'arme à la main
Pour un idéal, un rêve, parfois pour rien

Mais ne médisez pas de ceux dont le choix
Est de se battre sans pour autant chercher la guerre
Car de telles pensées déshonorent le bras et le fer
Qui sans doute, un jour, vous sauvera

Messages : 9 Date d'inscription : 14/08/2009 Localisation : Bayonne

Un soldat, encore un. Elle réprima un soupir quand il parla du cor. Pauvres avaient dû être ceux obliger d'écouter cela! Intéressée, elle prêta tout de même son oreille.

La voix de l'homme était plaisante et, aurait-il chanté plus longtemps, ses yeux se seraient sans doute hypnotiquement fermés. Elle écouta ensuite attentivement chacun des vers, fronçant les sourcils pour les derniers.

Par Aristote! J'espère que jamais une lame ne sauvera ma vie! Du moins si elle en enlève une autre à côté. Et si vos frères ont combattu pour une juste cause, je suis certaine qu'ils sont près du Très-Haut... Certaines de vos paroles sont mensongères! Mais jolies, oui.

Vous maniez bien les mots... Pourquoi dîtes-vous ne pas avoir le niveau pour la joute à laquelle vous comptez assister?

Nous y revoilà. Pourquoi à chaque fois qu'il rencontrait des gens d'églises, il fallait que la discussion tourne autour de l'ichor et du sang. Gorborenne ne comptait plus les nuits où il avait sacrifié le sommeil sur l'autel des arguments, au fil d'intéressantes mais stériles discussions avec le Père Iclite, dont il avait été l'élève pendant plusieurs années.

Vous dites que ceux qui combattent pour une juste cause sont près du Très Haut. Encore un long débat, si tant est qu'on à la Foi... Puis vous espérez que jamais une lame ne vous sauvera. Mais qu'en est-il des milliers de victimes des croisades ou de l'inquisition que l'Église à sur la conscience?

Stop, ce n'est pas le moment de s'emballer sur le sujet, la pauvre ne lui avait rien fait pour qu'il réagisse de la sorte.

Non, oubliez ça. Je devine aisément la sincérité de votre Foi et il n'est nullement mon droit de la remettre en cause. Je sens dans vos propos que vous avez le cœur généreux de celui qui aime son prochain. Les vices de ceux qui confondent le royaumes de cieux et celui des hommes doivent vous être étrangers, enfin, je l'espère.

Mais passons, ce ne sont que viles manières de ma part que de vous répondre ainsi alors que vous me faites l'honneur de complimenter ma verve. Pourquoi je pense ne pas avoir le niveau? C'est parce que qu'elle que soit la manière dont on brille, il y aura toujours une étoile pour luire plus que vous, mais

Pour répondre à cette question qui souvent revient
Introduit par deux vers, il me vient un quatrain:

"Si je pense n'avoir assez de bons mots
C'est que même si j'aime à flatter mon égo
A l'orgueil, les préjugés, je préfère l'humilité
Partir au bas de l'échelle, et ne faire que monter"

Messages : 9 Date d'inscription : 14/08/2009 Localisation : Bayonne

Triste, elle se laissa sermonner. Ellya était loin d'approuver toute cette violence et avait d'ailleurs beaucoup de mal à accepter les Ordres Militaro-religieux. Consciente qu'il ne pouvait pas savoir à quel point elle avait les armes en horreur, elle se contenta de baisser piteusement la tête.

D'un haussement d'épaules, elle lui fit comprendre qu'il n'avait nul besoin de s'excuser et qu'elle aurait dû elle-même retenir ses mots.

" Qu'elle que soit la manière dont on brille, il y aura toujours une étoile pour luire plus que vous ". Émerveillée par la beauté de ses paroles, elle posa de grands yeux admiratifs sur lui. Il en avait toujours fallu peu à la nonnette, mais cela n'empêchait pas de la remplir de joie. Elle répéta plusieurs fois la phrase dans sa tête jusqu'à être certaine de l'avoir retenue par cœur.

Inconsciemment, elle se mit à applaudir de toutes ses forces, un immense sourire barrant son visage.

Non seulement vous dites de bien belles choses, mais elles mériteraient également d'être méditées! Si tout le monde était aussi humble que vous...

Les yeux de la nonnette se mirent à pétiller. Peut-être réussirait-elle à le faire venir dans son Abbaye pour qu'il y récite ses vers... Les moines cisterciens avaient rarement ce genre de distraction à disposition...

Dîtes-moi... Sire Gorborenne... Vos chants... Les dispensez-vous partout où l'on vous invite?

La jeune fille espéra alors que la porte ne s'ouvre pas de suite, sous peine de voir sa proposition tomber à l'eau.

On ne m'invite pas souvent pour chanter ou déclamer. Comme vous le voyez, de nos jours, c'est plutôt aux artistes à se présenter d'eux même. Rares et bien heureux sont ceux jouissant d'assez de renommée pour être appelés à une cour. Et puis, voyez vous, ça n'est pas vraiment mon gagne pain, plutôt un façon de satisfaire mon gout des belles lettres et faire offrande à ma muse. Mais tenez, vous voyez, un petit coup de pouce et elle ne me quitte plus:

C'est avant tout pour lui-même que crée l'artiste
Créateur souvent insatisfait, toujours égoïste
Il prétend de son œuvre toucher la Vérité
Puis il s'affiche, se montre, se pavane
Compose à tous vents, braie comme un âne
Oubliant jusqu'à l'essence même de la Beauté

Si j'aime m'aiguiser l'esprit sur quelques vers
C'est pour le garder vif et non pour plaire
Si j'apprécie dire les choses avec élégance
L'oeil ardent, la main franche, le cœur ouvert
Si je parle ténèbres, si je parle lumière
C'est que j'aime penser en toute indépendance

Gorborenne ne voyait plus le temps passer. Finalement, il trouvait la nonnette fort sympathique. Et puis, finalement, il n'avait pas de quoi se plaindre: il était venu pour participer à une joute poétique il avait là un auditoire attentif.

Messages : 21 Date d'inscription : 11/08/2009

Un coup de cor! La chasse avait commencé? Aelyce se releva d'un bond, elle s'était couchée sans heure la veille, les derniers mois de grossesse étaient éreintants, puisant dans ses forces. Le sommeil dictait ses lois sur son corps en ce moment, mais l'esprit demeure éveillé, affamé, une envie folle de joutes, de soleil dans le château, de présences, de voir sa famille, les amis de son comte.

Cependant ce souffle dans le cor n'avait rien d'anodin, l'aube déchirant l'obscurité de la nuit, arrachaient Aelyce de la douce torpeur du lit qu'elle partageait avec son baron. Lui dormait profondément, il était fatigué et grognon la nuit précédente et elle l'avait massé longuement à l'huile parfumée à la feuille de figue. Il en dormait à poings fermés, un cor dans la pièce même l'aurait il réveillé?

Soudain elle se souvint que c'était Dimanche, que Vougier avait droit à son jour de repos, que son père passait par là avant de remonter plus loin, qu'ils recevraient peut être des jouteurs venus plus tôt que prévu. Un dernier coup de brosse dans sa chevelure brillante, sa robe en lin beige réajustée, une caresse à son ventre rond sussurant des mots doux à l'enfant puis un baiser sur le front de son âme, sa raison de vivre, endormie paisiblement avant de refermer la porte derrière elle et s'engouffrer dans les dédales de la vaste demeure.

Enfin de la lumière, elle était devant cette cour tapie de gravier blanc, dont la sobriété mettait en valeur l'architecture de leur demeure, puis en quelques pas elle se dirigea vers le portail reconnaissant soudain la silhouette de sa tante.
Elle prit dans sa main un pan de sa robe accélérant le pas, un sourire chaleureux flottant sur ses lèvres carmines, avant de tirer sur les portes lourdes en féraille et d'étreindre sa tante en riant, s'interrompant pour la tenir à bout de bras et la regarder d'un oeil tendre
-Ma nonnette mignonette ici? quel honneur!! Qu'est ce que ça me fait plaisir de te voir ma petite tata! Puis glissant son bras dans celui d'Ellya, elle se rendit compte qu'elle n'était pas seule, elle était donc venue accompagnée et par..Gorborenne! ce jeune chasseur croisé je ne sais où qui l'avait charmée avec sa maîtrise des techniques de chasses venues d'autres horizons et avec sa verve.
Un sourire adressé au jeune homme avant de baisser son regard sur le cor qu'il avait dans la main
-Ainsi donc c'est vous le responsable de tout ce grabuge! Dîtes moi cher Gorborenne, il y'a le feu au lac? puis se penchant sur l'oreille de sa tante elle lui chuchote "comment ça se fait que vous vous connaissez?"

Dame Aelyce! Quel honneur et quelle surprise! Si je m'attendais à vous rencontrer en pareil endroit.

Gorborenne ne l'avait plus revue depuis un bon nombre de saisons, depuis ce temps où avec son contrebandier d'ami d'Antonin, il franchissait furtivement les lignes ennemies pour ramener au troupes d'Aelyce vivres et équipement. Ce n'était pas il y a si longtemps que ça, pourtant, cela lui semblait déjà une autre époque, pour lui, comme pour elle. Gorborenne avait laissé derrière lui la contrebande, et elle avait visiblement troqué sa cotte de maille pour la vie de châtelaine.

Rassurez vous, nul danger à l'horizon. Ce coup de cor était un salut, point un signal d'alarme.
En tous cas, c'est pour moi grand plaisir que de pouvoir passer d'autres instants en votre compagnie. Quand on vous disait que deux chemins se croisent toujours deux fois!

Ainsi donc, serions nous ici chez vous? Pour moi qui ne vous connaissait que la sobriété d'une tente militaire, j'avoue que je ne vous aurais pas imaginé en maitresse des lieux.

Une flopée de souvenirs lui revinrent en mémoire: Les missions de ravitaillement, d'infiltration, les cavalcades. Et puis surtout, les soirées partagées sur les campements, à deviser de tout et de rien, à évacuer les tensions de la journée par quelques mots ou une chopine de vin clair dérobé chez l'ennemi. Malgré la guerre, malgré la disette, c'étaient des moments heureux, de ceux que l'on garde précieusement au fond de soi. Et en savoir d'autres à venir l'emplissait de joie.

Messages : 9 Date d'inscription : 14/08/2009 Localisation : Bayonne

Appeler à une cour. La jeune fille mordit aussitôt sa lèvre, ayant été mal comprise. Loin de vouloir l'inviter à une cour, elle voulait seulement l'inviter chez les moines... Ravie de le voir de nouveau déclamer, elle s'abstint de lui préciser son idée et l'écouta, le coeur grand ouvert.

Tandis qu'elle allait commenter de nouveaux ces quelques vers avant de profiter de son écoute pour l'inviter à Noirlac, deux bras l'entourèrent.

Aelyce!

Sa nièce, enfin! Les yeux clairs parcoururent la silhouette de la jeune femme, un grand sourire éclairant son visage quand ils se posèrent sur le ventre bien rond.

Je ne pouvais plus attendre de te revoir! Tu m'as manquée et je me faisais du souci depuis Limoges.

Son instinct protecteur refaisant surface, elle couva du regard sa belle nièce tandis que le poète lui répondait. Amusée par sa question, elle la laissa planer avant d'y répondre à voix haute.

Cet homme a failli me faire mourir de peur avant de m'hypnotiser par ses chants! J'espère que tu ne l'emprisonneras pas trop longtemps dans le château de ton baron, car j'ai besoin de lui!

Les yeux pétillants, elle ramassa ses maigres affaires posées par terre avant de prendre un air sérieux.

Je suis venue pour te voir mais ce n'est pas la seule raison. Si ton ami accepte de me recevoir, j'aimerai vous faire une requête à tous deux.

Messages : 47 Date d'inscription : 08/11/2007

Le vougier se tenait non loin, maussade. Avait-il été un jour souriant? Cela semblait aussi incongru que de le voir sans casque.
A ce moment précis, il maudissait les voyageurs, lançant contre eux des imprécations silencieuses. Mais quel voyageur n'avait-il pas maudit? Lui ne connaissait que les routes de son village et les tours de ronde du château, et à l'horizon pointait toujours les ennemis.
Aujourd'hui, il avait cependant une raison précise d'être en colère: l'heure et le jour. Il n'était pas censé être là le Dimanche, mais le Baron lui avait demandé de rester et les filles de joie avaient plus de réticence à se faire retrousser le jour du Seigneur. A moins que ce ne soit son peu sympathique minois qui les fassent frémir....
S'appuyant sur sa vouge, il s'endormait doucement. Le Baron avait au moins l'élégance de dormir souvent jusqu'à midi. Ces voyageurs ne connaissaient pas cette coutume ancestrale d'Arquian. Il les aurait volontiers piqué de sa lance, mais la présence d'Aelyce lui interdisait tout mouvement impétueux.
A vrai dire, même son cœur de métal se laissait prendre au charme de la maîtresse du château.

Messages : 21 Date d'inscription : 11/08/2009

Un petit cliquetis métallique et Aelyce tourna la tête vivement pour apercevoir le vougier, sans pour autant vraiment quitter des yeux Gorborenne et Ellya qui expliquaient joyeusement la raison de leur venue. Un petit clin d'oeil au soldat qui s'appuyait sur sa vouge, l'air las, avant d'accorder à nouveau toute son attention à ses invités.

-Bienvenue en tout cas sur les terres d'Arquian, j'espère que le séjour vous sera agréable quelque soit au final la raison de votre visite, j'y veillerai personnellement!..

Puis s'effaçant du chemin elle leur céda le passage

-Je vous en prie suivez moi je vais vous guider au grand salon, nous y boirons quelque chose en attendant d'autres visite et que le baron vienne nous rejoindre...

Souriant à Gorborenne qui l'a replongée malgré elle dans les souvenirs de la guerre et de certaines personnes chères à son coeur décédées devant ses yeux, un frisson lui fit serrer le bras de sa tante pour lui glisser à l'oreille tout en marchant d'un pas accordé au sien, faisant crisser le gravier de la cour sous leurs pieds"Dis moi ma tata, comment va Mousse et comment va Rose? comment ça se passe au Poitou? et ton mariage il approche?" Puis devant le regard décontenancé de sa tante elle se rendit compte qu'elle ne savait plus à quelle question répondre en premier "Pardonnes moi je suis impatiente de savoir mais ça attendra qu'on soit mieux installés pour que tu me racontes tout j'espère!"

Messages : 10 Date d'inscription : 31/08/2009 Localisation : Le Puy en Velay

Tessay avait cheminé pendant des jours, toujours plus au nord, au fur et à mesure de son périple le soleil se faisait moins brillant, jouant à cache cache derrière les nuages de plus en plsu nombreux et de plus en plus gris et lourds.

Depuis plusieurs jours la pluie, et le climat humide et frais, surtout la nuit était son quotidien. Lui qui était habitué aux collines et aux vallons de garrigue à l’atmosphère chaude et sèche, il espérait que sont voyage en serait pas vain et que l’invitation qu’il avait reçu soit à la hauteur des promesses émises.

Il arriva enfin en bourgogne, il demanda la direction des terres d’Arquian, à quelques Paysans, qui lui indiquèrent méfiants la direction, certainement intrigué et craintifs envers cet étranger au curieux accent "chantonnant".

Sa cape était trempée par la pluie comme la robe de son cheval qui avait fait la route d'un pas sur mais il était à présent bien fatigué de toute cette route parcourue. Apercevant les fortes murailles du château celui-ci sentait qu’il y avait des écuries et qu’il n’aurait pas à dormir sous les frondaisons prêt de son cavalier, comme ce fût le cas depuis des semaines, Tessay le sentis ragaillardit en pressant légèrement son pas sur la route pavé qui menait à la porte de la conciergerie.

Il fût arrêté par le garde qui lui demanda de justifier sa venue, il est vrai qu'avec sa tenu qui avait subie les affres du voyage son allure ressemblait certainement plus à un maraudeur qu’au troubadour qu’il était.

Il sortit un parchemin, qu’il tendit à la sentinelle et expliqua en quelques mots que Aelyce de Dénéré, compagne de Theognis comte de Nozeroy et baron d'Arquian l’avait invité en qualité de troubadour à participer à une certaine joute.

Comme son rôle et son métier le lui demandait il se montra suspicieux, l’accent et le patois d’Oc n’étant certainement pas familier de la région.
Mais devant la missive et surtout le cachet qui y était apposé, il ne pu que se ranger et laisser passer le cavalier en lui indiquant d’aller se présenter.

Les pas de son cheval claquèrent sur le pavé résonnant entre les murs de l’édifice,puis Tessay descendit de son étalon flattant le col pour le remercier et lui faire comprendre qu’il allait pouvoir se reposer. Il l’amena par la bride attendant qu’on vienne l’accueillir plus chaleureusement que ne l’avait fait la sentinelle.

Messages : 21 Date d'inscription : 11/08/2009

Le hennissement d'un cheval lui fit relever la tête tandis qu'elle cueillait les églantines pour en faire un confit non loin de la cour. Puis les pas de sabot quand le vougier confirmèrent ses doutes. Un invité arrivait au château, son visage s'illumina d'un grand sourire, déposant les églantines sur le rebord d'un muret, elle s'avança d'un pas léger à peine entravé par une robe longue et évasée.
Le voyageur semblait à l'allure de ses vêtements trempés, à ses traits tendus venir de si loin. Mathilde la soubrette sortait également la main sur son bonnet rose, se battant avec ses gros sabot, quand Aelyce lui ordonne d'un geste de la main de disposer.

Puis s'approchant du voyageur, après un salut des plus galant, il lui tendit le parchemin qu'elle même avait envoyé, et qu'elle reconnut en l'espace d'un instant, avant de relever ses yeux et d'arborer un grand sourire, des plus ravis, le coeur battant à tout rompre comme quand elle était enfant et quand on lui offrait des pâtes de fruits.

-Messire Tessay! Je me languissais de vous voir parmi nous! Savez vous vous que j'admire votre verve? et puis dîtes moi si je ne m'abuse vous venez de loin? Oh vous êtes trempé..
Elle se rendit compte qu'elle ne le laissait pas en placer une et rougit

-Venez, laissez votre cheval, vougier va le conduire aux écuries et suivez moi je vous prie au grand salon.

-Laissez votre cheval

Messages : 10 Date d'inscription : 31/08/2009 Localisation : Le Puy en Velay

Une soubrette sortie de la large bâtisse, en faisant claquer ses sabots sur le pavé en venant à la rencontre de Tessay, mais une dame élégamment apprêtée, le teint clair, bien coiffée et de noble allure, sortant d'un jardin la congédia d'un signe de la main en s'avançait vers lui.
Tessay s'inclina devant celle qui venait l'accueillir, ne sachant que dire lui tendit la lettre qu'il l'avait fait venir.

Après une courte lecture elle lui dit avec enthousiasme :

Aelyce a écrit:: -Messire Tessay! Je me languissais de vous voir parmi nous! Savez vous vous que j'admire votre verve? et puis dîtes moi si je ne m'abuse vous venez de loin? Oh vous êtes trempé.

-Venez, laissez votre cheval, vougier va le conduire aux écuries et suivez moi je vous prie au grand salon.

Ravi de ce chaleureux accueil il laissa le vougier amener son cheval vers les écuries et en suivant la dame qui semblait être la maitresse des lieux et qui l'avait ainsi convoqué.

Je suis charmé par votre accueil, il ne pourrait en être autrement de la part d'une si jolie et noble personne comme vous.

Je ne sais comment vous avez entendu mes vers, je ne pensais pas qu'ils aient passé la frontière du Languedoc.
J'ai été flattés, curieux et intéressé par votre invitation. un troubadour comme moi est toujours honoré de présenter son art à ceux qui savent l'entendre.

Il arrivèrent devant la bâtisse elle y entra la première et il y pénétra sur ses talons.

(HRP je laisse LJD Aelyce m'ouvrir la suite de ce TOPIC, qui ne devrait plus être à la conciergerie, sauf intervention extérieure avant que nous entrions dans le salon.)

Messages : 5 Date d'inscription : 04/09/2009

Un simple "Toc Toc" ... Le maillet retombe lourdement sur le bois et résonne ...

Il tombe le casque .. Sa crinère dorée se secoue presque d'elle même et se libère. Le lion se sent de nouveau libre et résiste à l'envie de rugir devant la porte.

La cape boueuse retrouve sa sombre besace et d'un geste de la main il essuie la poussière des chemins. Seul, désespérement seul, il se présente à la conciergerie espèrant une réponse, la pluie recommençant à tomber...

Il bombe le torse, n'est rien mais reste fier, malgré tout. Pas un mot; pas un cri. Il attend simplement ...

Le Chauve revenait du hameau qui s'étalait en contre-bas du château. Avec tout ce monde en visite, les servants étaient débordés et Gorborenne s'était proposé de lui-même pour aller prendre livraison de quelques précieuses boutures qui seraient destinées au futur verger des terres d'Arquian. Le temps était à la pluie, et il avait perdu un peu de temps à installer toile pour couvrir les fragiles plantules et les protéger des assauts liquides portés par les nuages. Ce qui fit que l'un dans l'autre, il arriva au château avec une heure de retard à l'horaire, et il maugréait sur les éléments récalcitrants, surtout qu'il n'avait pas eu la présence d'esprit de s'aménager un abris aussi, en plus de celui des plantes qui dodelinaient dans la charrette.

Arrivé devant la conciergerie, il vit un homme qui attendait, dressé et immobile sous la drache qu'on aurait pu le confondre avec une statue. Alors qu'il vit garer son attelage à côté de lui, Gorborenne l'interpella.

- Et bien, messire, je peux faire quelque chose pour vous? Ça fait longtemps que vous attendez-là?

Messages : 5 Date d'inscription : 04/09/2009

Macdes sourit.

Une belle Dame attendue, un chauve à l'allure à la fois sympathique et incongru. Voix étrange, timbre captivant … Digne d’Ael ! il en est sûr. Alors rassuré, il s’approche pour ne plus paraître statique et salue le messire d’un signe de tête courtois.

« Belle charrette messire … Combien de chevaux ? »

D’un ton plus malicieux il ajoute :

«Et que de belles plantes vous accompagnent … J’en suis … pantois ! »

Souriant, seul comme jamais, mac s’avance plus près encore et sourit.

« Je suis Macdes, ravi de vous rencontrer !
Je passais ! La lumière m’attire ! Qu’y puis je …
Toutefois …. Peut être m’autorisera-t-on à entrer ? Il me semble avoir connaissance icelieu … Encore que, mémoire parfois courte...

Allez savoir, je ne jure de rien…

Vous-même ? A qui ai-je l’honneur ?»

Espérant réponse, Mac, attend …