La Lumière Divine à l'entrainement

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Cela faisait un petit moment qu'elle connaissait le chemin, maintenant, pour aller directement aux écuries sans passer par la grande porte du château. Pas besoin de passer par la grande porte, pas besoin de croiser le fer du regard avec le vougier, pas besoin de prévenir Théo, s'il était là, de sa présence. C'était mieux. Elle ne savait pas pourquoi, mais c'était mieux. Et puis aux dernières nouvelles le maitre de maison était loin, alors même s'il était rentré du Limousin sans qu'elle ne soit au courant... Non, il n'était surement pas rentré. Et puis même s'il était rentré, il ne serait pas aux écuries, qu'est-ce qu'un baron ferait au milieu du crottin?

Aussi était-ce d'une main ferme qu'elle guidait Sombrelance à travers les terres d'Arquian, Lugh suivant son ainé en longe. Les deux chevaux s'entendaient plutot bien, et curieusement, l'étalon n'avait pas encore essayé de s'imposer.
Le jeune cheval était fougueux, ce n'était rien de le dire, mais il avait été bien élevé, et lui faire accepter le mors et la selle avait été relativement facile. Restait à lui apprendre à galoper carapaçonné, à répondre exclusivement aux odres donnés par les genoux et les cuisses de sa cavalière, qui combattait à deux épées.
Tranquillement, profitant d'une journée ensoleillée malgré le froid, elle guidait donc les deux chevaux sur les chemins craquant des premiers gels.

Arrivée en vue des écuries, elle se laissa glisser du dos de Sombre, libéra Gauvain de l'écharpe qui la liait à elle le temps de la chevauchée, et surveilla le mouflet qui jouait entre les jambes du hongre. Surveillance accrus, du fait de la présence de Lugh, qui n'était pas encore très au fait des rituels enfantins consistant à tirer les crins, donner des coups dans le poitrail, et courir sous le ventre du cheval.
Les deux chevaux marchant cote à cote, elle s'avança, rêne à la main, vers le bâtiment.

Dame Aliénor? Vous êtes dans le coin?

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Non de Dieu de non de Dieu ...

Elle se signa.

Non de Dieu de non de Dieu ...

Re signature.

Saleté de saloperie de bride à la noix ...

Dame Aliénor? Vous êtes dans le coin?

Rouge de confusion elle sortie de la sellerie, une bride dans la main, son clou à cuir dans l'autre. Son ensemble de "Travail" était couvert de paille, elle puait la transpiration et l'huile. Rien de bien seyant pour une femme, mais il fallait bien entretenir les cuirs. Aussi elle pria pour que se ne soit pas une noble qui vint pour voir les chevaux. Pas que ça l'ennuierait mais plutôt qu'elle n'était pas présentable.

Oui oui je suis là, une minute j'arrive.

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Oui oui je suis là, une minute j'arrive.

Elle attendit patiemment que la connétable sorte de son écurie, souriante. Elle dérangeait visiblement la jeune femme en plein travail.
Son sourire s'élargit lorsqu'elle la vit paraitre.

Bonjour Aliénor! Regardez qui je vous amène! Il a bien grandit hein?

Et, lâchant la bride de Sombre, elle s'avança avec Lugh. Le bien nommé. L'étalon, du haut de ses deux ans, était fringant. Nerveux, vif, réactif, la bouche hypersensible, en un mot, parfait pour la cavalière qu'était Breiz.

Nous avions parlé de l'entrainer ensemble ici! Alors nous voilà!

S'incruster, elle? Nooooooooooon?

Je venais voir si vous aviez de la place aux écuries pour le loger, et puis comme ça je viendrais l'entrainer quand vous avez du temps, d'ici quelques jours? Comme ça ça lui évite la fatigue du voyage à chaque fois!

Une main posée sur les naseaux de l'étalon, pour calmer ses piaffements, elle ajouta :

Il supporte déjà bien le mors et la selle, mais il lui faut apprendre toutes les techniques de combat! Il me semble encore un peu jeune pour porter un caparaçon, mais il peut déjà apprendre à se battre non? Z'en pensez quoi?

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Ses braies étaient tachées par la graisse, elle avait de la paille dans les cheveux, son attitude était tout sauf celle d'un évêque. Elle jurai, sentait pas très bon, et n'était pas présentable pour deux sous. Aussi elle fut soulagé en reconnaissant la personne.

Elle s'approcha de son ancien poulain et admira la bête. Il était beau, grand pas aussi grand que les standard de sa race mais c'était une belle bête. Elle sortit une carotte de sa poche et la tendit au jeune étalon.

Hum tout dépends de la taille du caparaçon, il en existe de différentes tailles et de différentes matières. Nous pourrions commencer par l'habituer à en porter un qui le couvre totalement, un fin en tissus.

Avant de commencer les entrainements il va falloir que je vois votre niveau à tous les deux.

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Hein? Ah, oui, j'y avais pas pensé à le caparaçonner de toile dans un premier temps. Cuir bouilli, c'est assez léger aussi.

Elle sourit à la connétable. Voir ce dont elle était capable? Bah, pourquoi pas. Mener une charge de cavalerie, c'est pas si compliqué quand on s'entend bien avec son cheval...

Vous pouvez tester Lugh quand ça vous chante, si je le laisse ici. Pour moi, eh bien... Je ne sais pas, nous pourrions aller nous promener un de ces jours, vous et moi, avec Sombre, ou bien...

Elle hésitait. La connétable était en plein travail, de toute évidence. Le mieux serait qu'elle loge Lugh aux écuries d'Arquian, et qu'elle convienne d'un rendez vous avec la jeune femme, plus tard, quand elles auraient le temps de faire travailler et cavalière, et chevaux.

Cela serait surement plus pratique qu'on prenne un rendez vous un jour dans la semaine qui vous arrange non? z'avez l'air en plein travail là...

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Oui la douceur et la patience sont maitre mots en matière de dressage équin. Se sont de grands enfants peureux, de grands enfant très lourds soi dit en passant. Je verrais bien ce qu'il supporte.

Petite pause réflective.

Oui je vais le garder, le mettre en contact avec plein d'éléments nouveaux, le monter aussi. Je vais déjà le garder deux semaines voir comment il s'habitue à d'autres bruits qu'il a connu. Sans compter qu'il a un grand copain ici, Aston sera surement ravie de le voir.

Cela vous convient ?

Sans compter qu'elle avait les harnais à finir. En y pensant, elle se remis à pester contre les bêtes qui donnaient des cuir impossibles à travailler.

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Cela me convient parfaitement. Je vous le laisse alors et nous ne reverrons au cours de la semaine...

Elle fronça un peu le nez, sans rien ajouter. L'idée qu'une autre qu'elle monte le destrier l'ennuyait un peu. Elle recherchait la fusion parfaite avec l'animal, qu'elle n'ai plus à le diriger, du moins consciemment, car l'étalon, comme son camarade, devinerait ses intentions au moindre changement de position.
Mais, après tout, Aliénor était celle qui l'avait élevé, si une personne était en droit de le faire travailler, c'était bien elle.
Aussi atténua-t-elle sa légère grimace par un sourire, et tira-t-elle l'étalon vers les écuries, Gauvain calé contre sa hanche.
Le jeune destrier s'était habitué à la présence de l'enfant, mais pas encore au point de le laisser tirer sur les vibrisses qui parsemaient ses naseaux.
La jeune veuve espérait que cela changerait rapidement. Mais elle ne serait jamais aussi confiante qu'avec Sombrelance, qui était bien plus agé et placide que Lugh, malgré les airs d'étalon de combat qu'il voulait se donner parfois. Et le palefroi connaissait Gauvain depuis sa naissance. LA veuve avait appris à se tenir en selle en galopant vers le Languedoc, le nourrisson blottit contre elle, à peine âgé d'un mois.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Froncement de nez, même léger, Poup savait les reconnaitre.

Vous savez Dame Breiz, il faut l'entrainer et pour ça je dois le monter. Ne craigniez rien, une fois que j'en aurais finis avec lui, il sera parfaitement dressé mais vous aussi.

Petit sourire.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Plus tard ... Beaucoup plus tard ...

Poup avait décidé de faire travailler Lugh à la longe pour commencer. Elle avait pansé le cheval, prit la longe de travail, et se dirigea vers le rond de dressage. Le jeune cheval ne bougeait pas beaucoup, il la connaissait bien et lui obéissait toujours.

Elle lâcha le jeune étalon dans un premier temps pour qu'il se défoule. Elle le regarda, libre il était, pas comme elle. Depuis le départ de Sarra, elle avait fait des choix difficiles mais nécessaire. Tel était sa vie et surtout elle l'avait choisit. Elle était vraiment heureuse maintenant.

Elle s'approcha de Lugh, prit la chambrière et commença le travail à la voix. Elle lui appris les codes de bases. Le bisous pour accélérer, le faire approcher sans avoir à bouger, les figures de bases. Tout cela paraissait stupide mais connaitre ses codes pouvait sauver une vie dans un moment dangereux.

Elle réfléchit au premier exercice à lui faire faire : le reculer. Elle commença par lui apprendre à stopper là où elle le désira sans un mot juste par des gestes. Ensuite doucement, le poulain commença à comprendre et réussit l'exercice facilement. Elle lui donna une pomme pour le récompenser. Elle le ramena à l'écurie, le bouchonna et le nourrit. Demain, ils travailleraient un nouvel exercice.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Petit matin, air frais mais sec, elle s'occuperait de Luth ce jour ci. Elle avait fait le point la veille sur ce qu'il avait appris. Le jeune cheval répondait à sa demande, s'arrêtait au carré, reculait, et avançait à une pression de sa main contre son passage de sangle.

Elle prépara Luth, celui ci supportait licol et divers harnachements. Elle banda les jambes du jeune mâle, lui passa une bride, un bosal et un surfaix. Le travail sérieux allait commencer.

Elle le guida vers le rond de longe, et le laissa libre. Le travail commença par les trois allures, pas-trot-galop. Doucement, Poup demanda au cheval d'incurver son épaule interne afin que son corps épouse la forme de la piste, le résultat n'était pas encore parfait et elle devrait surement refaire une séance avec des rênes afin de lui apprendre à s'incurver. Pour le moment elle travaillerait l'arrêt.

Luth était au pas, elle le lança au trot quelques tours. A la fin du troisième, elle prononça "Hola" en se mettant devant le cheval les bras écartées. Elle félicita le cheval par une caresse et recommença l'exercice plusieurs fois aux différentes allures.

Poup bouchonna le cheval avec de la paille et le rentra au box, le temps était trop froid pour le laisser dehors après une séance de travail.

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Le matin était froid et sec. Elle décida donc de se rendre aux écuries, voir avec Poup si elle pouvait se risquer à une balade à cheval. Elle n'avait pas monté Lugh depuis deux mois.
Quand elle arriva, elle vit la connétable en plein travail avec son étalon.
Remettant la promenade à un autre jour, elle cala Gauvain contre sa hanche, resserrant les pans de sa chaude cape noire autour de lui, et s'avança pour observer l'étalon.

Elle attendit que Poup finisse, et s'approcha de sa démarche désormais claudicante tandis que la jeune évêque reconduisait l'étalon à l'écurie.

Bonjour Poup! Ça va bien?

Elle tendit la main sous les naseaux du cheval, et lui caressa l'encolure, avant de reprendre :

Dis moi, ça sert à quoi tous ces exercices que tu lui fais faire, pour les batailles?

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Sur le chemin du retour elle croisa la propriétaire du cheval, petit sourire ... Oh pour sur que ça allait bien, elle s'occupait des chevaux qui eux n'étaient pas faux, ne mentaient pas et ne vous trompaient pas. Elle ramena le cheval à son box tut en expliquant le pourquoi du comment à la rouquine.

Ces exercices ont pour but d'apprendre à ton cheval à répondre autant à la voix qu'au geste du corps. Tu pourra le monter sans rênes, il répondra autant a une pression de jambe ou un mouvement d'épaule qu'à une parole de ta part.

Sans compter que je le muscle, je lui apprends à s'incurver, je fait un travail sur sa musculature et son corps.

Elle alla chercher une carotte afin de la donner au jeune cheval.

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Elle sourit, et s'engouffra dans le box de l'étalon, une brosse douce à la main. Gauvain lui, avait été mis à la porte, et se tenait devant celle du box de Sombrelance, appelant le palefroi de ses cris suraigus.
La rouquine sourit à la connétable, lustrant la robe noire du destrier.

Et quand pourrais-je le monter ? Je ne l'ai pas montée depuis la fois où j'en suis tombée...

Elle sourit nerveusement. Elle n'avait pas peur du cheval, ni de monter sur son dos. Elle craignait simplement que certain blond ne se fasse trop de soucis quand cela arriverait, et elle préférait ne pas le prévenir.
Elle n'avait pas peur de l'étalon non, elle avait passé beaucoup de temps dans son box, malgré son attèle. Elle ne voulait pas que l'étalon perde l'habitude d'elle. Elle s'était donc occupée de lui, le brossant presque chaque jour.
Elle sourit de nouveau à la connétable, passant un chiffon doux sur les jambes du destrier, pour faire luire sa robe.
Avec elle, le gros cheval de guerre était d'une patience à toute épreuve. Restait à savoir s'il saurait tuer pour elle, en cas de besoin.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Elle regardait la rouquine s'occuper de son cheval, pendant ce temps, Poup jetait de temps en temps un regard au renardeau afin d'être sur qu'il reste avec son garde du corps. Ses saphirs revinrent vers le couple.

Oh tu peux le monter dès maintenant mais son travail n'est pas finit. C'est pas lui qui a un problème de santé. La question est : ta jambe supportera t-elle que tu monte à cheval ?

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Elle sourit

J'ai déjà monté Sombre, à mon arrivée ici. Pour être honnête je suis mieux à cheval que sur mes deux pieds.

Comme elle parlait, elle avait saisit une bride, et glissé le mors dans la bouche de l'étalon, réajustant les sangles.
Machinalement, elle passait la main sur le dos du destrier, cherchant comment y monter d'un seul élan.
Elle finit par grimper sur le seau, au fond du box, et se coucha en travers de son cheval, avant de pivoter et de glisser sa jambe de l'autre coté de son dos. Elle réajusta vaguement ses robes autour de ses jambes, dissimulant plus ou moins chevilles et mollets gainés de bas de laine fine.
Se penchant, elle ouvrit la porte du box, à peu près certaine de se faire engueuler pour cause de on-monte-pas-son-cheval-dans-l'écurie.

Mets Gauvain dans le box de Sombre s'il te plait. Je reviens dans quelques minutes...

Oui, quelques minutes seulement. Elle n'irait pas plus loin que les abords des écuries, pas seule, sur ce destrier trop jeune et fougueux. Pas complètement folle non plus.
D'une légère pression des jambes, elle fit avancer le gigantesque mâle, direction la sortie de l'écurie. Le destrier n'était pas habitué à être monté, encore moins à cru.
Elle sourit, et d'une main ferme lui fit prendre la direction de la carrière la plus proche.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Mais mais mais ... elle n'allait pas oser !!! Mais si elle l'a fait ... Naméo de naméo !!!!

Dis te gêne pas surtout, tu a de la chance que les écuries soient grandes !

Ton limite boudeur, elle laisse partir la je-monte-où-je-veux-sans-demander-avant. Elle attrapa le mouflet par la couche et l'embarqua en ronchonnant. Elle glissa quelques mots à ses oreilles.

Aller viens avec Tata, Gauvain on va aller voir les chevaux mais chut hein rien à ta mère.

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Le cheval répond bien à ses ordres, sa bouche est sensible. Elle espère qu'avec le temps, il ne sera plus besoin de le contrôler parle mors, que seules les légères pressions de ses cuisses et de ses mollets sur le ventre puissant suffiront.

Quelques tours de carrière au pas, quelques changements d'allure, il s'agit surtout de se réhabituer l'un à l'autre. Elle ne prendra pas le risque de partir en promenade seule, ni celui de faire sauter l'animal. Jambe trop fragile encore, pour elle.
Le cheval a déjà beaucoup travaillé ce jour là, elle l'a bien vu.

L'exercice ne dura pas longtemps, et elle reconduisit lentement le destrier à l'écurie, se laissant glisser au bas de son dos juste avant de franchir les portes.

ALIENOR DE LA COMBE AUX LOUPS!

Curieusement, Lugh reste placidement à ses cotés, malgré le cri sonore. Brave bête. Il ferait un magnifique cheval de guerre.

ON PEUT SAVOIR CE QUE MON FILS FAIT AILLEURS QUE DANS LE BOX DE SOMBRELANCE?!!

Vous avez dit furie furieuse?

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Dos qui reste tourné, regard complice avec le bambin. Lui est sage dans les bras de Tata et caresse le museau de la jument Aratel qui est si placide qu'elle souffle dans les mains de Gauvain. Poup boude. Butée vous avez dit butée ? Meuh non.

Elle se détourne du box, mais à peine, campant près du box de la jument, Gauvain dans ses bras rigolant. La mule regarda la furie avant de répondre.

Il vit ... je lui présente mes bêtes et le laisse s'approcher des plus calmes. Tu me prends donc pour une incapable ?

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Je... je sais...

Elle sait oui, qu'elle le couve trop. Le blond le lui répète assez. Mais du plus profond de son ventre, elle ne peut pas cesser de s'inquiéter, de trembler pour l'enfant, à chaque instant. Depuis ce jour où on a menacer de le lui tuer.

Elle soupire, le rouge de la honte le disputant à la pâleur de l'angoisse sur ses joues. Elle n'aurait pas du le laisser, ça non. Mais Poup était religieuse, elle était mère, elle connaissait les chevaux. Et elle, elle ne pouvait décemment pas monter un étalon de guerre pas fini de dresser avec le bébé. Lugh n'était pas Sombrelance.

Un léger soupir, et elle s'avança dans l'écurie, rênes à la main, étalon la suivant placidement. Machinalement, elle pose une main sur ses naseaux, l'empêchant de relever la tête pour mâchonner une mèche de ses cheveux. Ils étaient devenus assez complices, pendant la période où elle ne pouvait pas le monter. Elle avait passé beaucoup de temps à s'occuper de lui.

Elle le pansa à nouveau, dans son box, gardant l'esprit fixé sur son fils dans les bras de Poup, et les chevaux. Aux aguets. Qu'un seul cheval fasse un léger mouvement agressif vers son fils et elle le tuerait de ses mains, peu importait sa valeur.
Elle se morigéna. Poup connaissait ses bêtes, aucun cheval n'aurait de geste dangereux. Sinon, l'évêque le tuerait avant même qu'elle même n'ait pu sortir du box de Lugh. Du moins, elle tentait de se rassurer en pensant ainsi.

Pansage terminé, elle ressortit du box, ferma le battant du bas, et tendit une carotte à l'étalon, avant de retourner près de la connétable et du petit rouquin, ravi, et totalement inconscient du pas décisif que venait d'accomplir sa mère dans son acceptation du coupage de cordon.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Aller je te le rends ton fils.

Chose dites chose faite, elle tendit Gauvain à sa mère. Elle semblait avoir besoin de ce contact. Poup les laissa tranquille comme pour se retrouver. Enfin, elle sentit que Breiz avait besoin d'être seule avec son fils. Elle referma les portes des écuries sur eux et interdit au personnel de les déranger.