Du rhum des femmes et d'la bière nom de Dieu...

Messages : 39 Date d'inscription : 15/10/2009

~ Que l'diable nous emporte, on n'a rien trouvé d'mieux ~

Milieu de la nuit, l’auberge est encore pleine. Aujourd’hui, rien de plus que d’habitude. Une fin de semaine éprouvante, et juste l’envie de tout oublier.

Tout oublier…

Rodrielle était ivre. Le vin et la bière lui tournaient la tête et elle s’en fichait. Deux jours plus tôt, elle avait tout envoyé en l’air : compagnon, enfant et village. Elle était partie du jour au lendemain –ou plutôt du soir au lendemain- sans saluer ses ami(e)s ni se justifier. En même temps, tout cela était inutile ! Elle n’aurait pas supporté de devoir s’expliquer à tout le monde, et de les entendre la supplier de rester dans ce fichu village. C’aurait d’ailleurs été très dangereux pour eux, elle avait la lame facile ces temps ci !
Bref, après une discussion animée avec Dinaro, elle était rentrée chez elle pour terminer ses besaces et avait pris la route avec Gabriel. Ben oui il est toujours là ce petit ! Enfin, pour l’instant il est en compagnie d’une de ces nourrisses qui possède déjà sept enfants mais qui accepte toujours un huitième pour le nourrir et s’en occuper à la place des parents. Pratique n’est-ce pas ?!

Aujourd’hui, la donzelle était à Arquian. Pas question de partir sans dire au revoir au Baron. Si elle allait s’installer ailleurs, autant faire ses adieux au bel homme avant.

L’auberge était vivante, la musique allait bon train et l’ambiance était superbe. Bien différente de celle à Joinville d’ailleurs… Bref, même si l’alcool ne lui fait pas perdre la tête, il la fait oublier les personnes alentours. C’est donc dans un élan de joie que la belle se leva et grimpa sur le comptoir. La poutre devint alors son « compagnon de danse » et la donzelle l’utilisa pour commencer sa danse séduisante à souhait.

« Olé ! »

Que la vie est belle partout ailleurs que chez soi !

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Il se tenait au premier étage, observant les conversations et les rires en dégustant un petit verre de marc bourguignon. Il voulait se divertir l'esprit. Une lettre, parvenue la veille au domaine, lui avait appris la mort d'un ami, depuis longtemps perdu de vue. L'amertume de cette nouvelle le poursuivait depuis.
Regardant son verre, il hésita à le remplir à nouveau. L'alcool n'avait jamais été ce compagnon fidèle de ses soirées de tristesse. Plutôt se souler de visages que de ces liquides froids, de visages féminins....Comme une réponse à son appel, c'est la belle Rodrielle qui fendit la foule pour monter sur le comptoir.
Les regards s'enflammèrent à sa vue, et certains jouèrent des coudes pour s'approcher des jambes de la danseuse. Le tavernier veillait au grain, repoussant d'un bâton de berger les mains trop audacieuses. Lui-même se tenait en bonne place pour jouir du spectacle, mais n'assurait plus le service, malgré les assoiffés du premier rang.

Le Baron claqua dans ses mains en direction des troubadours. Ceux-ci se mirent à jouer plus fort, avec un entrain renouvelé. Assemblage hétéroclite d'une chalémie, d'un rebec, d'une musette et d'un tambourin, le son ne donnait pas très clair, mais les gens se poussaient pour danser. Trônait au-dessus d'eux la silhouette sensuelle de Rodrielle, et Théo, appuyé sur la balustrade, n'avait d'yeux que pour elle.

Messages : 39 Date d'inscription : 15/10/2009

La musique s’imprègne dans son être et elle ne répond plus d’elle. Elle se fiche de ces regards alléchés posés sur ses hanches, elle ne fait que de les onduler sur le rythme entraînant. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas dansé… trop même… Durs souvenirs d’un passés trop lointain. Maintenant, elle danse pour le plaisir des autres, une façon à elle de reprendre confiance en soi lorsqu’elle pense à son âge et à la peur de perdre ses atouts… Mais elle tourne sur elle, ses cheveux volant autour de son visage rayonnant. Ses jambes se dérobent de son jupon fendu et se posent, parfois, sur l’épaule d’un client trop proche. Tout est synchronisé, de ses pas jusqu’à sa gestuelle… Mélange de danse orientale et danse des rues… A croire qu’elle a fait cela toute sa vie.

La musique est de plus en plus forte, plus entraînante aussi. Et lorsqu’elle tourne la tête, elle le voit, pensif au dessus de toute cette troupe de fou. Sourire enchanté pour le baron. Les yeux de la donzelle brillent, reflétant le feu qui la consume petit à petit… Elle lui envoie un baiser de la main et continue son petit spectacle. Sauts de table en table jusqu’à l’escalier, tournoyant de temps en temps, valsant avec les regards posés sur elle. Puis elle attire l’attention du Théo qui n’a pas bougé d’un pouce… L’indexe se plie pour l'inviter à la rejoindre, pour danser ou non d’ailleurs. La musique se radoucit alors, invitant le bel homme à accepter la demande de la brune qui, déjà, avait filé de nouveau en comptoir, en ondulant beaucoup plus sensuellement.

Pour une fois depuis qu'elle était ici, Tigrounette avait réussit à laisser ses amis dans la chambre. Elle alla donc dans cette auberge, la première chose qu'elle ai vu en venant ici, pour remarquer ... Rodrielle en train de danser comme une folle au milieu de la bave des mâles en rut.

Ses yeux un instant écarquillés, elle éclata de rire, et joua des coudes pour venir juste devant, tapant dans ses mains en rythme de son amie. Puis, n'y tenant plus, elle se hisse par ses bras sur la "scène", venant se coller-serrer contre la danseuse, lui lâchant un souriant :

Voulez vous danser avec moi, jeune et belle demoiselle ? ^^

Elle leva son verre au dessus de sa tête, continuant de danser, tentant de se synchroniser avec son amie, illustrant à la perfection le mélange des coutumes, Orient, France, et Angleterre.

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

A peine le Baron fait mine de bouger que la féline rejoint son amie pour danser avec elle sur une musique toute en volupté. Il s'arrête un instant pour les regarder, sourire coquin accroché au coin des lèvres. Puis, glissant ses doigts sur la rampe de l'escalier, il descend à pas lents les marches qui le séparent de la foule, subjuguée. L'orchestre lui-même a des soucis pour garder la cadence, tant les notes de musique se collent aux vêtements des belles, comme pour les arracher.
Malgré le respect dû au Baron, certains ont bien du mal à s'écarter pour le laisser passer. Il doit les tirer lui-même à l'écart, fendant les spectateurs comme un nageur fend les vagues houleuses. Enfin, il arrive à leurs pieds, et les regards échangés en disent long sur leur mutuel attrait. Elles dansent comme des flammes sur le bois patiné, diaboliques de sensualité, et leurs mains cajoleuses entrainent les yeux à des pensées vagabondes.
Il prend néanmoins le temps de s'en détacher pour glisser à l'oreille du patron, un gros homme aux traits replets.

Tu veilleras à ce que les hommes partent, peu à peu. Je ne veux pas que le spectacle se transforme en émeute. Tu sais comment faire? Envoie chercher leurs femmes....

Dans le même temps, il commande à boire, trois coupes de vin disposées sur le comptoir, entre les pas de danse des belles.

La musique se faisait toujours plus rapide et la danse, plus envoutante, mais Tigrounette devait bien admettre qu'elle avait du mal à suivre la cadence de son amie.
Et pourtant, elle s'amusait comme une folle. Presque autant que lors de ces moments là ...

Elle riait aux éclats, le souffle court, quand elle remarqua un visage qu'elle connaissait bien.
Elle jeta un bref coup d'œil pour confirmer ses pensées, puis continua à danser, ne voulant pas perdre une seule miette de cette soirée.

Puis, elle constata les boissons à leurs pieds, et d'un sourire, tapa légèrement dans l'une, éclaboussant au passage la jolie veste du curieux. Puis, toute encore dans sa danse, elle se déhancha jusqu'à lui, jetant ses jambes de chaque coté de son visage, les laissant reposer sur ses épaules, pour lui souffler un léger :

Vous êtes à ma merci Baron. Dansez si vous tenez à votre tête ! Nous avons bien de la place pour trois ...

Messages : 39 Date d'inscription : 15/10/2009

Danser était si envoûtant ! Rodrielle était ailleurs, concentrée sur la musique qui l’entraînait sans aucune difficulté. Ce n’est que lorsque quelqu’un monta sur le comptoir qu’elle rouvrit les yeux. Sourires à la tigresse avant de l’attraper par la tailler de l’attirer vers elle pour un coller-serrer sensuel. Et l’harmonie était parfaite ! Tout en elles deux respirait le pêcher…

Puis le baron arriva, encore plus subjugué. La donzelle lui offrit un clin d’œil amusé, et laissa son amie l’attraper par les jambes. En voilà une bonne idée… Ni une ni deux, Rodrielle attrape la main du baron qui se tend sans se poser de question, puis le fait monter sur le comptoir, entre elles deux. L’otage lui plaisait bien… Ses lèvres se glissent jusqu’à l’oreille du baron, qui lui tourne le dos ;

C’est un plaisir de vous retrouver en de telles circonstances Théo…

Son souffle glisse dans le cou du prisonnier alors que ses mains et ses hanches déambulent contre lui au rythme de la musique. Jeu de caresses et de baisers dans le cou pour émoustiller le Baron qui, espérait-elle, ne resterait pas impassible au actes des deux lionnes. D’ailleurs, l’une d’elle était affamée, surtout face à tel spectacle…

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Le mantel éclaboussé de vin, il s'en défit et le lança sur la tête ronde de l'aubergiste. Et son regard et ses gestes glissèrent à nouveau sur les corps de ces nymphes superbes, au rythme d'une symphonie chaude et sensuelle. Il n'entendait plus guère la musique de l'orchestre, mais les pas en cadence et les rires diaboliques de ces femmes éméchées de désir, et désirables au-delà des mots. Il ne voyait plus les têtes assemblées, les bouteilles au comptoir alignées, ou sous ses pieds le comptoir patiné, il ne voyait plus que les agates de ces félines compagnes briller dans l'intimité de leur danse échevelée.
Aux lèvres carmines de Rodrielle, vient puiser un sentiment d'abandon, puis tournant la tête, cherche la saveur de la belle aux griffes d'acier. Mains qui se mêlent et se démêlent, entourant leurs corps lascifs qui se déhanchent en épousant les courbes de leurs formes pleines. Oubli et volupté. A l'encoche de ses doigts tenant une coupe de vin, Théo ne songe pas à la vengeance. Non, il souhaite simplement habiller le corps de Cléa d'écarlate en le nappant de ce liquide rubis. A la pointe du sein, une perle délicieuse est happée par sa bouche coquine. La salive et la sueur se mélangent au vin.

Puisse cette nuit ne pas connaître de fin, que l'aube ne nous réveille jamais....

Son sourire taquin plongea dans le cou de Rodrielle pour lui mordre la peau d'un baiser.

Le Baron avait daigné monter sur scène, et se retrouvait donc otage des deux amies et charmantes demoiselles. Cherchant d'un coté et de l'autre quelque réconfort, la jeune tigresse lui accordait volontiers ses lèvres, ne souhaitant pas lui échapper. Du moins ... Pour ce soir.

Ses mains caressaient le dos musclé et large, passant d'un coté, de l'autre, et descendant parfois jusqu'aux hanches, osant même effleurer du bout des doigts cette endroit qui distingue si bien les hommes des femmes. Son souffle se faisait court, mais elle persisterait tant que la musique ne se serait tût, profitant bine du moment pour venir saisir entre ses lèvres un bout de peau du cou, de l'épaule, ....

Messages : 39 Date d'inscription : 15/10/2009

« Puisse cette nuit ne pas connaître de fin, que l'aube ne nous réveille jamais.... »

Ces paroles la font sourire, alors que ses mains parcourent le corps du baron, en dessus et en dessous de la chemise. Frissons qui lui parcourent l'échine lorsque les lèvres de cet homme s'évadent sur sa poitrine presque en sueur... sourire... rêverie...

Il n’en tien qu’à vous de la faire durer Théo…

Souffle léger et petite morsure au creux de son cou. Le baron avait tout pour être aux anges avec ces deux lionnes contre lui. Alors que les lèvres de Rodrielle se fixent à celles de Théo dans un baiser passionné, Tigrounette lui offre à son tour quelques merveilles. Moment bien amusant, où Rodrielle s’autorise tous les gestes, juste pour que l’homme entre elles ne tiennent plus en place.

Comment allait se terminer cette soirée ? Elle ne le savait guère. Mais ce que la donzelle espérait, c’est que le baron allait être à hauteur de ses espérances…
Sa main douce frôla alors la joue du sieur avant de glisser sur son cou, son torse et son bas-ventre… Clin d’œil complice à son amie qui avait l’air d’en profiter autant qu’elle alors que la musique allait toujours bon train. Mais cette musique, la donzelle n’en avait cure à présent, tout ce qu’elle souhaitait se trouver contre elle… Juste pour une nuit…

Les moments se suivaient mais ne se ressemblaient pas, et pourtant, le temps ne daignait pas passer plus vite. Fort heureusement, car la petite tigresse s'amusait vraiment comme une folle.

Mais alors que le Baron semblait perdre ses esprits, elle capta un regard de son amie. Souriante, elle hocha doucement la tête, laissant sa main s'aventurer plus bas, toujours ... Puis, tandis qu'elle faisait sauter avec dextérité les boutons en travers de sa route, elle déposa un léger baiser sur le cou de son hôte, et recula doucement, lui soufflant tout près de l'oreille :

Je vous souhaite de passer une nuit agréable, Baron ...

Avec un clin d'œil complice à son amie, la féline se décolla du danseur et tenta de descendre de l'estrade, poussant ici et là des mains bien curieuses.

Messages : 39 Date d'inscription : 15/10/2009

La tigresse s’éloigne après quelques mesures. Regard interrogateur de la louve qui fut décontenancée quelques instants.
Et la musique s’estompe petit à petit, comme le rythme des hanches de la donzelle contre le corps chaleureux du baron. Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin… Rodrielle s’arrête alors, sans oublier d’offrir un doux baiser au baron. Légère caresse sur sa joue et la belle descend du comptoir habilement, telle la louve sauvage, et attrape le verre de vin servit par l’aubergiste encore sous le ’choc’. Sourire. La donzelle se déhanche lentement vers la féline à qui elle offre une embrassade sur la joue, puis boit le doux nectar offert avec délectation.

La sueur perle sur sa poitrine légèrement découverte, son cœur bat encore trop rapidement. Mais sa soif commence à être assouvie… Doux vin, béni soit-il ! Et alors qu’elle vide de moitié son verre, son regard se pose sur la féline puis sur le Baron encore debout sur l’estrade.

Alors, comment vont les dragons ?

Question à double destinataire… Sourire mesquin… Elle verra la suite de la nuit plus tard. En attendant, elle compte profiter de la présence de ses deux amis. Aucune envie de rentrer à Joinville tout de suite, ni de prendre la route. Car elle savait que si elle partait maintenant, elle ne reviendrait plus. Triste sort… ou pas. Elle savait à peu près ce que lui réservait son départ… Enfin elle allait retrouver la Mort à ses côtés…

Tigrounette, qui s'était assise et assistait maintenant en observatrice à la scène, éclata de rire quand son amie quitta elle aussi le Baron pour venir la rejoindre. Elle se servit également un verre, et rendit le baiser à Rodrielle.

Mais à la question que son amie pose, la jeune femme avale de travers et manque s'étouffer, ici-là-maintenant-de suite.

Elle tente de retrouver son souffle, sa poitrine se soulevant en mouvements saccadés. D'un air qu'elle se veut désintéressée, elle fait comme si cela ne s'adressait pas à elle, et se tourne vers le Baron.

Et bien ? Comment vont vos Dragons ?

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

D'un pas souple, il rejoint les amies, enlaçant la taille de Tigroue et glissant sa main dans le dos de Rodrielle. D'un baiser à l'autre, ses lèvres câlines savourent le velouté du vin mêlé à leurs salives chaudes. Les yeux brillent de mille désirs coquins. Sourires et complicité.
Entourées par ces femmes qui semblent danser en marchant, le Baron fend la foule de curieux. Que chacun regarde, mais que personne ne touche! Ses yeux parlent pour lui, bien qu'il comprenne que les mains ardentes brûlent au fond des poches. Seul Théo a le droit de toucher ces formes splendides, couronnant les sommets, emplissant les vallons, ses doigts jouent des tissus légers sur les épidermes sensibles. Soupirs et clins d'oeil.
La question sur les Dragons la fait rire, mais il n'y répondra pas avant d'avoir gagné la table du fond. Trois verres et une carafe y sont disposés. Elle est pleine d'hypocras, le vin saturé d'épices, sucré avec du miel et délicieux à boire pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux.
Le Baron s'assoit sur le banc et encourage les dames à le rejoindre, en versant le breuvage épais dans leurs coupes. On ne voit pas ce qui s'échange sous la table à ce moment....Mais les coupes tintent au son des rires.
De longues gorgées plus tard, Théo répond enfin à leur question:

Les dragons se portent bien. Certes, aucun nouveau recrutement ces derniers temps, mais le principal n'est pas dans la quantité mais dans la qualité. Que chaque Dragon crache une belle flamme! N'est-ce pas Tigroue? Comment pourrais-tu convaincre ton amie de rejoindre notre compagnie?

Il rit à ses paroles, mais ses yeux ne quittèrent pas ceux de la féline.

Tigrounette sourit à l'annonce du dragon crachant une jolie flamme.
Mais à la question, ses yeux se plongent doucement dans ceux du Baron.

Il n'est pas dans mes habitudes de forcer les gens à faire ce qu'ils ne veulent pas. Je les dirige, certes, mais pas contre leur gré ... Pour ce qui est de nous rejoindre, je ne saurais confondre Rodrielle, car je connais ses choix et les respecte. Je serais cependant ravie de l'accueillir avec nous, bien que ...

Au fur et à mesure de ses paroles, la jeune femme s'est penchée vers le Baron, posant sa main sur sa cuisse pour s'y appuyer, tandis que son nez suit la courbe de la gorge tendue, lâchant ainsi au creux de son oreille dans un souffle ces mots qui lui brulent la gorge.

Je suis jalouse, et possessive, Baron. Tout comme le moment de votre mort, votre corps m'appartient. L'auriez vous oublié ?

Messages : 39 Date d'inscription : 15/10/2009

Caresses, baisers... C'est que l'esprit de la donzelle est enivré de toute cette luxure. Et quel plaisir ! Main qui glisse discrètement sous la chemise du baron et les ongles de la louve griffent lentement l'épiderme, comme une confession pour ce qu'elle a en tête...

Parce qu'elle a faim, la louve. Une faim indéfiniment satisfaite... Faim d'hommes comme elle peut avoir soif de sang... Et les deux font bien souvent la pair. Elle n'a jamais essayé de résister au corps d'un homme... Surtout lorsque celui ci est à croquer, et puis quitte à être une pécheresse, autant l'être en beauté... L'est plus à ca prêt d'ailleurs...

Le Baron les amène alors à une table, profitant du contact des deux femmes qui l'entourent. La louve s'installe alors dans toute sa grâce, droite, fière et surtout, avec cette lueur malicieuse dans le regard... affamée... La coupe d'hypocras se pose déjà sur ses lèvres où elle passe lentement le bout de la langue ensuite. Ecoute attentive des deux compagnons, sourire en coin face aux paroles... C'est à elle de la prendre d'ailleurs... Quelques secondes de silence pendant lesquelles elle pose délicatement son verre sur la table avant de laisser sa voix clair fendre le silence qui s'était installé.

Je suis certaine que tu sauras apporter à tes compagnons tout ce dont ils recherchent... Tu as toutes les qualités pour les mener à bien.

La Louve lui claque alors un clin d'œil alors que Tigrou s'approche de l'oreille du Baron. Tiens tiens tiens... La jeune femme serait-elle tombée dans les filets du bel homme ? C'est un sourire malicieux qui s'affiche alors sur son visage lorsqu'elle repense à la conversation que les deux femmes avaient eu quelques temps auparavant dans la forêt Joinvilloise. Tout le monde change d'avis un jour après tout.

Quant à ta proposition, trésor, elle me plait bien c'est vrai... Mais tu arrives trop tard malheureusement... J'ai préféré les vipères aux dragons... Mais je pense que nous nous rencontrerons encore ! Je l'espère en tout cas, je n'aimerais pas perdre une aussi bonne compagnie que la tienne... la votre à tous les deux...

Regard qui se pose sur les deux compagnons tour à tour alors que l'hypocras se dirige à nouveau vers ses lèvres... "Trésor"... Rien de personnel là dedans pour la donzelle, juste sa façon à elle d'appeler les hommes qu'elle apprécie un tant soit peu. Souvenirs d'un Valentine, l'un de ses trésors à elle personnellement... Début de son libertinage et de ses grandes aventures...

Tiens, son verre est vide. Retour à la réalité. La louve attrape la bouteille et resserre la troupe avant de lever son verre.

Aux mercenaires ! Puissent nos aventures nous amener au plaisir sans fin...

L'Eclat de Prométhée Messages : 607 Date d'inscription : 06/11/2007

Il retrouve en Rodrielle le clin d'oeil des Vipères de la Zoko, velouté taquine sur volonté de franchise. Il la remercie silencieusement de ses compliments, car Tigroue monopolise alors son attention, par son souffle chaud à l'oreille. Elle lui adresse ces mots ardents qui martèlent son âme, le désir, l'amour et la mort mêlés dans la même tache de sang. Théo plonge alors ses yeux noirs veinés de bleu dans le regard de la féline, et lui répond, sur le ton d'un murmure:

Alors, il se pourrait bien que tu sois la dernière à qui j'offrirai mon corps, si je ne succombe pas sous les lames froides de mes ennemis.

Le Baron lui embrasse le museau, donnant à la main de Tigroue un chaud appui entre ses cuisses. Puis il avise la coupe pleine de Rodrielle qui se lève, et abandonne la douce palpation du sein sous l'étoffe légère pour saisir la sienne à l'encoche de ses doigts.

Ô mes dragons, la douce nuit qui vient!
Marchons, marchons vers le soleil,
Prenons, prenons l'aube vermeille,
Couvrons l'horizon de nos mains.

Il trinque avec les belles, et chaque gorgée d'hypocras devient prétexte à un baiser sucré, où les épices éclatent sous les langues avides. Les gestes sont d'une lenteur coupable et les yeux brillent de complicité charnelle. L'arrière de cette taverne devient alcôve pour les sens les plus fabuleux.

Que les rayons nous abreuvent
De leurs flammes de miel,
Que les chants pleuvent
en jaillissant vers le ciel!

C'est un chant de bonheur qui étreint sa gorge. Au sein des ténèbres dansent les flammes des chandelles et leurs mains agiles qui s'enlacent et se délassent.

Bastet, Rodrielle, pour conquérir l'or du monde, pour le créer de vos mains, êtes-vous prêtes à tout détruire?

Attendant les réponses, sa bouche s'attarde sur les pointes de ses jolis seins.

Messages : 39 Date d'inscription : 15/10/2009

Passion cachée, désir fou. Ecoute attentive alors que les émeraudes ne quittent pas le regard du ténébreux poète. Et chaque vers abreuve la louve toujours assoiffée, douce mélodie aux innombrables interprétations dont celle de Rodrielle qui s’envole vers de somptueux péchés.

« Bastet, Rodrielle, pour conquérir l'or du monde, pour le créer de vos mains, êtes-vous prêtes à tout détruire? »

La réponse de la louve ne se fait pas entendre tout de suite. Elle porte à réflexion. Le regard de la donzelle plonge alors dans les flammes envoutantes des chandelles. Main légère qui passe sur le haut de la poitrine et qui dégage les mèches brunes du visage… Délicatesse et sensualité accrues, tout dans cette auberge reflète l’amour. Celui au sens physique du terme. Mais s’il n’y avait que cela…

Tout détruire. Ne serait-ce déjà pas fait ? Avant, Rodrielle avait tout pour être une femme comblée ; époux, enfants… Elle avait une vie merveilleuse. Même Dinaro n’aurait jamais remplacé la place qu’elle portait –et porte encore- pour Jacknight. Le chevalier de Licorne Azur, son sauveur, l’homme de sa vie… Mais elle a tout gâché, la louve sauvage, par ses envies démesurées. Partir, se venger mais pour perdre finalement. Par ses folies elle a tout perdu, il y a 10 et 2 ans. A chaque fois elle a commis la même erreur, à cause de ses envies de meurtres qui, à chaque fois, passent avant tout autre chose

La donzelle laisse échapper alors un rire sardonique. Oui, sa vie était déjà détruite. Son regard perfide plongea alors dans les joyaux ‘baronnesques’.

Crois moi, très-cher, la destruction n’est rien à côté de ma volonté…

Regard qui passe du baron à la tigresse et inversement. Ses émeraudes et sa voix c’étaient assombris, sans perdre pour autant de leur charme, au contraire. Et oui comme quoi le cœur d’une femme n’est pas bien différent de celui d’un homme. Et celui de Rodrielle est passé d’un amour sans faille au chaos…

A la réponse du Baron, les yeux de Tigrounette se font moqueurs, tandis qu'elle remonte sa main sur son torse, esquivant habilement les boutons, passant ses doigts fins dans la chevelure dorée par les flammes. Doucement, elle passe un doigt sous son menton, et le relève pour venir capturer ses yeux.

Vous me croyez dont capable de vous regarder mourir très cher ? C'est moi, et moi seule, qui vous tuerai.
Je ferais tout, Baron, tout ce qui est en mon pouvoir pour vous forcer à vous incliner devant moi, à vous mettre à genoux, à me vouloir, à m'appartenir. Je vous dévorerais tout entier, je vous arracherais la peau et l'ame, je vous brulerais en enfer. Et vous aimerez cela.

Faisant un effort surhumain pour se détacher et retrouver un souffle normal, elle s'asseoit correctement, puis lève également son verre, souriant doucement aux paroles de son amie, tandis que son regard se fait vague à la question du Baron.

Tout détruire ...

Nonchalament, perdue dans ses pensées, ses doigts s'attardent sur un bouton de chemise, le tordant encore et encore entre ses ongles.

Détruire est bien vaste, il englobe beaucoup de choses ...
Mais ... Tout l'or du monde ne vaut pas ... une personne à qui on est très attachée ...

Ses yeux se voilent, et elle se détache du bouton pour venir saisir sa coupe. Elle secoue la tete, et sourit, portant la coupe à ses lèvres, et adressant un clin d'oeil au Baron.

Ce dont les gens peuvent etre sûrs, c'est que je tiens toujours mes promesses ... Alors si un jour nous devons détruire, et que je suis d'accord ... qu'il en soit ainsi ...

Messages : 39 Date d'inscription : 15/10/2009

L’auberge retrouve alors son calme, se vidant entièrement. Juste les trois acolytes sont présents, plongés dans leurs pensées les plus profondes. Plus de musiques, plus de paroles, juste des regards qui s’échangent. Et la donzelle remarque la complicité entre les deux autres. Sourire caché derrière son dernier verre de vin de la soirée… Encore une dragonne pour le puissant. C’est qu’il est décidément bien entouré le Baron, et sait attirer les belles à lui. Harem ou clan, dans les deux cas il n’a pas à se plaindre… Le chef du groupe a à ses cotés bien assez de dragonnes pour combattre.

Le verre est vide. La donzelle le repose lentement sur la table avant de passer lentement sa langue entre ses lèvres, savourant les dernières gouttes du nectar. Un bon moment qui doit malheureusement prendre fin. Enfin… Peut être pas pour tout le monde. Donc Rodrielle se lève, et regarde ses deux partenaires en leur offrant un sourire agréable.

Et bien mes chers, je vais vous laissez… Cette soirée fut assurément très bonne !

Les émeraudes se posent alors dans les joyaux du baron et deviennent plus espiègles, de même lorsqu’ils divaguent sur ses lèvres et son torse que l’on devine puissant. Mais malgré ce regard qui en dit long sur sa volonté, c’est bien autre chose qui s’échappe de ses lèvres ;

Très cher, il faudra me faire parvenir l’une de ces délicieuses bouteilles ! Mais en attendant, je vais profiter de cette fin de soirée pour aller vagabonder encore dans votre domaine…

En espérant t’y retrouver… L’aventure est la seule chose que la louve désire. Et elle compte bien trouver des tonnes de choses à faire ici. Ne pas partir tout de suite… Elle compte bien profiter de cet endroit tout comme de son propriétaire… Rester encore un peu, juste pour gouter à tous ces succulents nectars…

Je vous souhaite donc de passer une bonne nuit…

Puis elle les salue d’un signe de la main avant de se diriger élégamment vers la sortie. Seuls ses pas lents raisonnent dans l'auberge silencieuse. Dernier regard sur les complices, puis la porte s'ouvre pour laisser s'engouffrer l'air froid de l'hiver et laisser sortir le corps chaud de la lovue... Le reste de la nuit sera de la découverte…

Aux paroles de son amie, Tigrounette se tourne surprise vers elle. Elle la regarde quelques instants sans rien dire, puis hoche doucement la tete. Elle n'essaiera pas de la retenir, car elle sait que c'est inutile. On ne dresse pas un loup, on lui apprend juste à nous tolérer. Avec un sourire, et un clin d'oeil, elle s'adresse à son amie.

Dommage que l'on ne puisse te compter parmi nous en tout cas.
Nous aurions pu lui apprendre à ne pas mélanger travail et plaisir ...
Fais attention durant ta promenade, les bois ne sont pas surs ...

Les yeux fixes, Tigrounette regarde la jeune silhouette passer la porte, et disparaitre dans la nuit froide. Un frisson lui parcourt le dos, montant jusqu'à la nuque ...

Puis, pour se changer les idées, se tourne à nouveau vers le Baron, se penchant vers lui, approchant ses lèvres de son visage, et sur le torse duquel elle laisse courir ses doigts fins et graciles.

Alors ... Qu'allons nous bien pouvoir faire ...

» Quand les hommes parlent de femmes - Boeuf contre Mouton
» À la grâce de Dieu, tentons le Diable....