Parfois quand résonne, dans les ruelles de la cité
Les échos sourds et lents du clocher de l'église,
Dans tout mon être je sens, profondément incise,
la nostalgie des heures anciennes et périclitées.
Mais quand, à une vieille pierre j'aperçois, accrochée,
Une fleur sauvage minaudant au soleil ses pétales exquises,
Alors je sens fondre en moi tout ce pan de banquise
où se tenait, transi, mon être pendu à ses hochets.
Se penchant à mon étamine, elle murmure alors
Les plus doux des secrets,
Puis elle s'en va, suivre le soleil, et me laisse, dans un silence d'or,
Le plus doux des regrets.