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 Enfin arrivés, oh yeah!

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Breiz
Intendante d'Arquian
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Breiz


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MessageSujet: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeDim 17 Jan - 1:56

Elle a guidé le blond à travers le hall d'entrée, dans les escaliers, vers l'aile droite du château, à travers les corridors. Pour finir par arriver dans leurs appartements.
Les malles sont déjà arrivées. La rouquine fait traverser le salon au géant, assez rapidement, puis le petit boudoir, aux murs encore nus, précisant que les tapisseries qu'elle veut acheter à Dijon sont pour cette pièce, avant d'arriver dans la chambre.

L'argent pétillant, elle pousse la porte, offrant à la vue du géant ce qui sera leur écrin. Parce qu'elle le sait, ils n'ont pas besoin de plus de place que l'immense pièce. La salle fait presque le double de l'espace qu'ils avaient chez elle, à Mâcon.
Sur leur droite, les fenêtres. Sur leur gauche, la cheminée, entourée, comme la rouquine aime, de profonds fauteuils et d'une table basse.Face à eux, le grand lit. Un appel. La rouquine n'a pas lésiné sur le confort de cette pièce, encore moins sur celui du lit. Elle a promis ses nuits au blond. Qu'elles soient de débauche ou de tendresse, le lit sera leur refuge. Draps soyeux, fourrures et édredons, elle a cassé sa tirelire pour eux. Il ne le sait pas. Elle ne le lui dira pas.
A leur gauche, la cheminée, encadrée de deux alcoves. L'une, la plus proche de la porte, est restée vide, elle y rangera peut être des coffres à vêtements, si leur garde robe venait à s'agrandir. L'autre, la plus proche du lit, renferme un petit lit, derrière des rideaux laissés ouverts. Au sol, en guise de descente de lit, de chaudes peaux de moutons.

Du regard, elle chasse les serviteurs qui ont apporté les malles, les remercie lorsqu'ils passent la porte, qu'elle referme derrière eux.
Elle sourit, timidement, au blond.


Alors? comment tu trouves?
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Milo

Milo


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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeDim 17 Jan - 16:46

Gauvain dans les bras, un regard désespéré aux serviteurs qui prennent en charge les malles, il suit la tornade rousse sans avoir le temps de se repérer, à travers le dédale du château. Tout juste s'il a conscience qu'ils seront dans l'aile droite, jusqu'à arriver, enfin, à leur lieu de vie.

Intimidé, il passe le pas de la porte, le coeur affolé, observant la pièce avec un air pantois. Beaucoup plus grande que la petite chambre de Mâcon, bien qu'agencée dans la même idée. Gêné, il danse d'un pied sur l'autre, peu habitué à ce qu'on lui apporte de telles marques d'attention. Se sentant un peu comme un intrus, dépareillé avec la chaleur et la douceur que renvoie la pièce. Pourtant, avisant le sourire radieux de la jeune femme, il ne laissera pas ses craintes affleurer. Il desserre son étreinte sur l'enfant et le pose à terre, lequel découvre en même temps que le géant la pièce feutrée.


- C'est...

Il avance de quelques pas, tourne sur lui-même pour s'imprégner de la pièce. Comme un gamin, prudent, il laisse sa main gantée effleurer les fauteuils, éprouver le moelleux du lit, filant ensuite vers les alcôves, à la recherche d'une porte dérobée ou secrète. Sourire en coin lorsqu'il prend conscience de ses gamineries, imité de loin par le bambin. Il revient vers la rouquine, rougissant légèrement, tournant une dernière fois sur lui-même, déposant un baiser sur son front, avant de plonger les Azurs dans l'Argent, ému.

Ne finissant pas sa phrase, se rendant compte que les mots ne pourraient pas refléter ce qu'il ressent. Parce qu'il n'y a rien dire, qu'il sait qu'il n'a pas besoin de parler pour qu'elle devine sa reconnaissance. Un froncement de sourcils vient toutefois assombrir son visage, tandis qu'il prend conscience que le baron n'a certainement pas dû financer tout ça. Un murmure lui échappe, sans qu'il ne puisse le retenir.


- Ca a dû te coûter une fortune, je ne mérite pas tant...
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Breiz
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeDim 17 Jan - 17:36

Elle sourit, adossée au mur, alors qu'il parcourt la pièce, explorant les recoins. Sourire qui s'élargit, lorsqu'il revient vers elle, ses inquiétudes transparaissant sur son visage, lorsqu'il ne peut retenir une question. Elle l'enlace, glisse ses mains au creux de ses reins, l'attire vers elle, l'argent pétillant.

Un peu. Mais je vis ici aussi Milo, ce n'est pas que pour toi hein! Faut partager!

Amusée, elle lui croque le menton, avant de reprendre :
J'voulais un endroit qui... Soit rien qu'à nous trois... Du regard, elle pointe Gauvain, qui explore la chambre, ravi. Oui, elle voulait un écrin pour se reconstruire, pour être une famille. Une famille étrange, bancale, une famille de veufs, d'orphelin, une famille de roturiers installés dans un château qui n'est pas le leur. Une famille en reconstruction. Mais une famille tout de même.
Oui, elle avait vu légèrement au dessus de ses moyens. Mais le jeu en valait la chandelle.

Elle ne reprit pas la parole, se blottissant contre lui, les yeux mi-clos, gardant une oreille attentive aux trilles aigües émises par l'enfant.
Tendue, malgré elle. Parce qu'elle a peur d'en avoir trop fait, parce qu'elle craint que ses efforts ne conduisent qu'à la fuite du blond.
Alors elle le serre, plus fort, pour qu'il ne parte pas. Pour qu'il sente qu'elle ne veut que lui, que si ça ne tenait qu'à elle, ils resteraient dans cette chambre, à cet instant, figés, dans l'éternité.

Un cri de l'enfant l'arrache des bras du blond. Le bébé ravi est debout sur son lit, épée de bois brandie. Elle sourit, se tourne entre les bras du géant, s'adossant à lui, observant son fils. Les mains liées à celles de son amant, ramenées contre son ventre, elle lève le visage vers lui, et murmure :


C'pour lui, aussi... Il aime tellement cet endroit... Il est si heureux ici...
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Milo

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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeDim 17 Jan - 18:54

- Promis, je partagerais.

Un éclat de rire pour ponctuer cette phrase, rougissant légèrement. Honteux, parce qu'il n'a plus l'habitude de penser autrement qu'en solitaire. Il se laisse aller contre elle, une main caressant doucement son dos, plongé dans son regard. Touché au plus profond, même s'il ne sait comment l'exprimer.


- Il le restera min flammande, je te le promets.

Il jette encore un coup d'oeil alentours, s'habituant peu à peu à la pièce. Observant le bambin jouer, ravi de découvrir un nouvel endroit. Lui, pose son front contre celui de la rouquine, répondant à son étreinte de toutes ses forces. Peur qui s'étiole lentement, à mesure que son esprit, apaisé, accepte l'idée qu'il fait maintenant partie d'une famille, d'un tout. Qu'ils ne sont plus qu'un.

Sur ses lèvres, un sourire. Foutant en l'air les doutes, les vieilles récriminations de son esprit. Les phrases du passées, railleuses au possible, sur lui, sa vie, son devenir. Foutant en l'air ses sombres paroles, lancées, alors qu'il avait main-mise sur son esprit. « Tu n'es rien, tu n'arriveras à rien, tu ne répandras que malheur et douleur sur ton chemin ».

Il se colle davantage au corps de la jeune femme, serrant plus fort que de raison les mains posées sur son ventre. N'être qu'un oui. Ne pas oublier cette entité, où trois âmes étroitement liées tourbillonnent. Lentement, il dépose un baiser chaste sur les lèvres de la jeune femme, avant de retourner au bambin.


- Alors on tâchera de le lui faire toujours aimer.

Douleur qui transperce une fois de plus sa senestre gantée, lui arrachant un grognement, tandis qu'il pèse un peu plus sur le corps gracile de son amante. Silencieux, parce qu'il n'a pas besoin d'en dire plus.
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Breiz
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeDim 17 Jan - 21:28

Ça, c'était trop génial! Il était déjà venu une fois ici, avec Maman, y'avait pas longtemps, il avait tout bien visité, mais le petit lit n'était pas là. Pourtant, il était parfait, ce petit lit!
On aurait dit sa maison, et lui il était le chevalier de l'épée et...


Yaaaaaaaaaaahiiiiii

Voila! C'est proclamé, il l'a dit, c'est sa maison et il défiera quiconque essayerait de la prendre d'assaut. Parce qu'il est super fort, lui, il avait une épée maintenant!
Voyant arriver la malle de ses jouets, il descend prudemment du lit, sous le regard Inquiet de Maman. Elle devrait savoir, pourtant, qu'il savait faire! Il le faisait tout le temps, à la maison!
Il se dirige vers le coffre, l'ouvre, sortant les jouets de bois un par un, jusqu'à trouver la molle poupée de chiffon, au fond. D'un pas assuré, il retourne vers le lit, y assoit le personnage de tissu, calé contre un coussin. Retour vers le coffre, vide! Han! les jouets sont déjà tout par terre! Accroupi, les mains sur ses genoux, le fondement servant de balancier à son équilibre, il entreprit de scruter l'horizon, enfin, les jouets, à la recherche de celui qu'il voulait. La dague en bois, comme une épée de chevalier mais plus petit, et moins pointu aussi... Ça ferait une super épée pour son écuyer! Ah! la voilà!
Il saisit le jouet, se relève - sans tomber ! - et s'en va confier la dague de bois, à pointe ronde, à la poupée de chiffon. Grimpant à nouveau sur le lit, l'épée à la main. Un chevalier, ça n'abandonne pas son épée! Et maintenant, il a un bébé à défendre, comme Maman! Il se penche, doucement, embrassant la poupée de chiffons, avant de se lever sur le lit, épée brandie. Alors! Y sont où les méchants?!

________________
Enfin arrivés, oh yeah! Ban-ga12

______________________________________________________

Elle surveille Gauvain qui descend du lit, suit du regard ses allées et venues pour placer la poupée, trouver la dague-jouet qu'elle a taillée elle même, prenant soin de n'y laisser aucune écharde, d'émousser tous les dangers, arrondissant la pointe.
Visiblement, l'enfant veut protéger la poupée contre... Quoi donc?

Elle se pose encore la question lorsque le blond grogne, pèse plus lourd contre elle. En silence, elle dénoue le gant de cuir noir, le fourre dans la poche de son ample robe sombre, avant de masser doucement la paume mutilée. Elle ne comprend pas que la blessure, pourtant refermée, reste à ce point douloureuse. Elle sait qu'il a été mal soigné, mais...
Elle secoue imperceptiblement la tête, se laisse peser plus lourdement contre lui, équilibrant son poids. Paume pétrie entre ses pouces, toujours.
Elle lève le visage vers lui, se dévissant le cou, à la recherche des Azurs, pour savoir si son traitement est efficace. Elle sait que l'océan ne peut lui mentir, et trahira son propriétaire au besoin.

Main toujours massée, elle l'embrasse sous le menton, ne pouvant se hisser jusqu'à ses lèvres, avant de se tourner à nouveau vers l'enfant et ses jeux. Détaillant le reste de la pièce. Savourant leur nouvelle intimité.

Oui... Ici, ils auront peut être le havre de paix auquel ils aspirent. Ici, improbablement, dans ce château que la rouquine avait toujours considéré comme un refuge, chez cet homme dont elle avait repoussé maintes fois les faveurs, refusant de faire partie de la masse, l'aimant trop pour accepter de devenir quelconque à ses yeux.
Chez cet homme qui le premier lui avait fait entrevoir que le désir n'était pas mort en elle. Chez celui que, depuis quelques semaines, depuis sa rencontre avec le blond, elle considérait comme un de ses amis les plus proche. Au mépris des rumeurs qui pourraient courrir à leur sujet.

Théo avait toujours été le gardien de sa paix, depuis qu'ils se connaissaient. Le provocateur de nombreux tumultes, aussi. L'instigateur, sans qu'il ne le sache, probablement, de son amour pour le géant blond. S'il ne l'avait pas provoquée, jusqu'à affaiblir les remparts qu'elle érigeait autour de son âme, elle aurait probablement tué ou fui le blond, au lieu de lui offrir son âme sur un plateau de givre.

Elle se tourna à nouveau entre les bras du blond, se pendit à son cou, sans prévenir, soudain enthousiaste au delà du nécessaire.


Je suis sure qu'on va être bien!

Et de sourire, comme une jouvencelle à l'idée de son premier bal
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Milo

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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeDim 17 Jan - 23:33

Amusé, il suit les pérégrinations du mouflet. Conquérant sûr de lui, qui va et vient entre le coffre à jouet et son lit, qui, il l'a bien compris, sera sa demeure pour la nuit. Géant qui grogne encore mais de satisfaction cette fois, lorsque la jeune femme masse sa main. Il sait qu'elle est étonnée qu'après tant d'années, la blessure puisse lui faire mal. Pour lui, rien de plus normal. Sitôt la main clouée, les soins n'ont jamais été prodigués. Ou si peu. En cachette, bandelettes retirées sitôt l'Ombre retrouvée.

Ses pensées dérivent sur le propriétaire du château, étonné que celui-ci accepte sa venue sans même le connaître. Se demandant, également, quels liens unissent Breiz et le baron. Curiosité pour mieux comprendre, plutôt que réelle jalousie. Pour savoir à quel homme il aura à faire, s'il est de ceux qui le mépriseront parce qu'il est différent, qu'il prend la vie avec cette ironie mordante qui le caractérise si bien.

Azurs qui détaillent la pièce, encore. Ce nid douillet aménagé par la rouquine, juste pour eux. Une bulle de douceur et de tendresse, dans ce monde hostile et désabusé. N'osant trop y croire. A ce qu'il voit, à cette femme qu'il tient dans ses bras et qui lui sourit, océan contre argent, à cet enfant qui joue non loin d'eux.

N'osant trop y croire parce que, depuis cet enfer vécu entre les parois d'une prison, sa vie n'a été qu'un chaos indescriptible. Bâti sur les ruines de ses espoirs déçus et de ses rêves envolés. Et si tout ça n'existe pas ? Et si tout n'est qu'un rêve de son imagination fébrile ? Qu'il se réveillera, en sueur, dextre crispée sur sa senestre ramenée contre son ventre, sueur perlant le long de son corps, douleur et tourments imposant leur présence à travers un voile opaque. Celui des psychotropes fournis par les moines pour l'aider à rester en vie, après son poutrage à Blois, oscillant entre hallucinations et cauchemars étranges.

Le poids lui faisant courber le dos le ramène à la réalité, petit brin de femme excité pendue à son cou. Il sourit, la serrant plus fort que nécessairement contre lui. Azurs radieuses de la voir ainsi. Heureuse, détendue. Vivante. Senestre dénudée caressant le contour de son visage, suivant la ligne gracile de ses traits, ses pommettes, sa bouche. Pour finir par se perdre dans la chevelure flamme.


- Moi j'en suis certain. Il pose son front contre le sien, inspirant cet arôme qui fait vibrer chaque fibre de son être. Cette pièce, elle est à nous. Rien qu'à nous. Et ça mon amour, personne ne pourra ne nous l'enlever.

Un baiser sur ses lèvres, tendre et passionné, avant de se pencher et de prendre le bambin, tout près d'eux. Avec un sourire, il le tien sur un bras tandis que l'autre enlace sa mère et la tient serrée contre lui. Déposant également un baiser sur le front de l'enfant.

- Alors Lillä rav, ta nouvelle maison te plaît ?


Dernière édition par Milo le Lun 18 Jan - 22:27, édité 1 fois
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Breiz
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeLun 18 Jan - 0:59

Elle sourit sous le baiser, étonnée, comme à chaque fois qu'il la touche, de ne pas être rebutée par le contact.
Depuis son veuvage, les hommes qui pouvaient la toucher, même l'effleurer, sans provoquer de frissons de dégout se compte sur les doigts d'une main.
Elle prolonge, donc, le baiser, tendrement, le ventre grondant déjà de désir, jusqu'à ce qu'un petit renard s'infiltre entre eux.
Elle lui sourit alors que, assis sur le bras du blond, il est presque plus grand qu'elle. Elle pose sa tête contre le torse du géant, quand il la serre contre lui, reformant cette étrange famille qu'ils étaient devenus, en si peu de temps.
Lentement, elle lève une main, caresse la joue de son amant, se perd dans les blés un instant, avant de plonger son regard dans celui de son fils.


Sur qu'il va se plaire ici. Il y a passé une chouette Noel déjà!

Elle sourit, encore. Incroyable qu'elle se soit pas encore fait un claquage des zygomatiques avec tout ce qu'elle sourit depuis quelque temps.


Chat!

Et meeeeee*de! Elle avait pensé à tout sauf à ça. Que Gauvain puisse réclamer son nouveau meilleur ami, Graou le chat de la taverne, le terrible dragon que le fier chevalier Gauvain tuait régulièrement d'un coup d'épée de bois.
Elle hésite. Déménager le chat? Expliquer à l'enfant qu'il il y a toute une flopée de bestioles à pourfendre, et que le chat doit rester à la taverne pour en chasser la vermine? Ou déménager le chat? Ou...
Elle inspire.


Le chat est resté à Mâcon Gauvain, il va s'occuper de la taverne avec Tonton Legond. Ici y'a d'autres bêtes pour jouer. j'crois même qu'y a un gros lapin dans la cuisine, Mathilde nous le montrera peut être plus tard, si on le lui demande?

Un sourire, à nouveau. Parce qu'elle essaye d'imaginer le mouflet courir après le lapin. Parce qu'elle suppose que Théo courra après le mouflet courant après le lapin.
Délicatement, elle vient cueillir l'enfant dans les bras du blond, le câline encore un infime instant, avant que le preux réclame qu'on le dépose, pour repartir explorer, du coté des coffres qui sont accolés aux murs, sous les fenêtres, cette fois.

Elle le suit un instant du regard, jette un coup d'œil à la porte. Personne n'avait l'air de venir, encore. A nouveau, elle se blottit entre les bras du blond, s'enivre de son odeur, une main perdue dans l'or de ses cheveux. Amoureuse.
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Milo

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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeLun 18 Jan - 23:25

Muet, il enlace la jeune femme, senestre posée au creux de son dos et dextre sur sa nuque, la maintenant contre son torse, surveillant du coin de l'oeil les aventures de la mini tornade rousse. Un sourire tendre au coin des lèvres. Nostalgique et perdu dans les affres de son passé, aussi.

Quand son chemin a croisé celui d'un gamin un peu plus vieux, aux yeux bleus foncés et non gris. Opale si évanescente qu'il doit se concentrer de toutes ses forces pour se souvenir du contour de son visage. Opale lumineuse comme une étoile dans une nuit sans nuages, masquant tout le reste. Mais étincelante de milles feux, assez pour qu'il s'en souvienne, à défaut de se rappeler le son de sa voix et ses traits enfantins.

Souvenir peuplé d'elfes, de contes et légendes de son peuple, de chimères à la gueule emplie de bave et à l'haleine fétides. Pas besoin de preux chevalier, juste une once d'imagination débordante pour échapper à un quotidien trop douloureux et humiliant pour pouvoir le porter aux nues. Jour et nuit entrelacés comme des amants impudents et impudiques, se ressemblant à tel point que l'union aurait pu-être qualifiée d'incestueuse.

Il sert la jeune femme plus fort contre lui, enfouissant la tête au creux de son épaule, inspirant son odeur. Se laissant porter par d'autres images, le ramenant là où le tableau devient flou et incertain. Couleurs noyées et diluées pour ne former plus qu'une palette où ressort des teintes auréolées d'Emeraude et d'une chevelure ébène. Une odeur aussi, proche de la sienne, mais plus sucrée. Fragrance boisée, résineuse, rappelant les grandes forêts de conifères de son pays.

Juste avant de relever la tête, et de s'imprégner de son présent. Du bout des doigts, Azurs grandes ouvertes. Tenant dans quatre pierres de lune, une rivière de lave chatoyante. Un corps gracile et nourricier, une âme innocente se prenant pour un exterminateur de vermine écaillée.

Un rire, irrépressible, le secoue. Notes lavant une grande partie de ses doutes, ses craintes. Refoulant ses démons, reprenant peu à peu confiance. Peu importe ce que sera demain, il profite de ce qu'il a à portée de main. Une femme chère à son coeur, un mouflet qui n'est pas le sien, mais qu'il considère comme tel. Une vie à construire, enfin, après de longs mois d'errance et de peur. Même la douleur dans sa senestre est refoulée.

Sans crier gare, il se laisse tomber sur le lit, entrainant la rouquine, testant mine de rien la solidité de la charpente, qui ne gémit ni ne grince sous son poids. Mèches échappées de leur carcan de cuir bleue, jouant sur son visage, de la même couleur que celle qui ceint le poignet de la jeune femme. Il tend sa main droite, pour prendre l'objet orné de ce liseré bleu, caressant distraitement le lien qu'il connait pourtant par coeur. Etonné que ce lien qui ne l'a pas quitté depuis la donation par ce vieux soldat dégoûté par le traitement infligé soit encore si solidement ancré en sa nouvelle demeure.

Là, perdu dans le moelleux des draps et des fourrures, un sourire béat sur les lèvres, océan contre argent, il lie ses doigts à ceux de la rousse. Pulpe caressant une fois de plus la ligne bleutée.

En silence.


Dernière édition par Milo le Mer 20 Jan - 0:21, édité 2 fois
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Breiz
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeMar 19 Jan - 0:43

Elle se laisse tomber à ses cotés, dissimulant la légère grimace de douleur, causée par le choc à sa jambe. Puis elle se tourne, à demi couchée sur lui, et le regarde. L'Azur s'enfonce dans l'argent, alors que du bout des doigts il effleure le lien bleu qu'il lui a passé au poignet, plus d'un mois plus tôt. La faisant sienne, imposant sa marque. Sa possession.
Elle baisse un instant les yeux sur les doigts qui jouent avec le lien, avant de se replonger dans l'océan, l'oreille aux aguets. C'est que le mouflet, pour petit qu'il soit, est champion toutes catégories pour faire des conneries.

Lentement, elle se penche, jusqu'à coller son front à celui du géant, voilant leurs visages d'un rideau d'or rouge. Il faudra qu'elle pense à nouer à nouveau ses cheveux. A acheter une coiffe. Le géant mérite qu'elle mette publiquement fin à son deuil. Le géant mérite... Tout.

Elle sourit, amoureuse, avant de poser ses lèvres sur celles du géant.
Ravie que Mathilde prenne son temps pour avertir le maitre des lieux de leur arrivée. Jouant avec les doigts entremêlés aux siens. Soufflant sur les mèches rousses qui la chatouillent. Avant de se blottir contre lui, tête contre son torse, les yeux mi-clos. Retrouvant immédiatement l'état de quiétude semi-béate, apaisée de tous ses démons, oubliant pour un moment tous ses dossiers. Le coffre qui l'attend déjà près du bureau, au salon.

Lentement, elle entortille les cordons de la chemise du géant à son index, écoutant battre son cœur qui résonne contre son oreille. Savourant le calme de la pièce, où les seuls bruits sont ceux qu'émet l'enfant, et ceux, étouffés, de la nature. Étonnée du calme qui règne, après le tumulte de la ville et de la route. Surprise aussi, surtout, de l'avoir oublié, ce calme d'Arquian.

De sa main libre, elle pianote sur le torse du géant, alanguie, déjà.
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Theognis
L'Eclat de Prométhée
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeMar 19 Jan - 23:33

Mathilde n'a rien ajouté, n'a rien précisé, elle a simplement tourné les talons sans se soucier des questions du Baron à moitié enfoncé dans un tonneau de mousse.
Il s'y replonge et fait des bulles. Milo... Ce nom lui dit quelque chose. Un souvenir qui gratte sa mémoire, sans qu'il ne puisse rassembler ces copeaux dans une figure cohérente.
En tout cas, le Baron, qui se croyait la chasse gardée, exclusive, de la rousse, se retrouve second de liste. La situation devrait le réjouir. Jamais, il n'a ressenti autre chose qu'une belle amitié pour sa Rusée. Jamais, l'aiguillon du désir n'a percé son ventre d'une brulure infernale.

Maintenant que le nom de Milo résonne en sa tête dans un écho insupportable, le voilà ennuyé, déçu. Comment? Breiz lui en préfère un autre? Est-ce possible qu'elle s'éveille à l'amour dans les bras d'un autre? Cet amour, dont le Baron nie l'existence, niche dorénavant sur les terres d'Arquian?
Voilà un mystère qui mérite d'être éclairci. Et Théo chasse les bourdons de ses pensées, comme il se frictionne la peau avec de rugueuses serviettes. Efficacement, inutilement. La crasse revient toujours, se dit-il.

S'habillant sans hâte, il prend même un soin particulier à choisir ses vêtements. Sans vraiment le remarquer, par orgueil, il se montre élégant, dans les couloirs qui mènent aux appartements de l'Intendante.

Personne au salon. Intrigué, il pousse la porte du boudoir. Là encore, personne. Pas même le signe d'une présence masculine. De plus en plus curieux, et d'un naturel sans-gêne, il tourne la poignée de la porte de la chambre et franchit le seuil dans un bon élan. Ce qu'il découvre alors le stupéfie.


Lui!

L'inconvenant de l'auberge des Halles de Paris! Le trouble-fêtes de la partie fine dans une chambre aux accents exotiques, le faquin égaré au premier étage d'une auberge sur la route d'Orléans, l'insolent au langage grossier! Il tourne des yeux étonnés aux reflets de colère vers Breiz, ignorant Gauvain qui brandit son épée devant l'intrus.

Lui?

Il parvient néanmoins assez vite à se calmer, ne serait-ce qu'en prenant conscience qu'il a surgi comme le diable d'une boite dans cette chambre. Sa faute se lit sur le visage de la rousse. Déjà sa conscience le travaille: ce fameux jour, en proie aux hallucinations, dévoré par l'alcool, avait-il toute sa raison pour juger d'un homme?

Ouille!

Il se tient le tibia en grimaçant violemment. Gauvain l'a frappé aux jambes de son épée de bois.
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Breiz
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeMer 20 Jan - 21:34

Bien fait!

Réponse de gosse, comme toujours face à Théo. Vrai, c'était bien fait. Il n'avait qu'à pas entrer dans ses appartements sans se faire annoncer. Il n'avait qu'à pas entrer dans sa chambre sans prévenir. Il n'avait qu'à pas avoir l'air aussi furieux en prononçant cet unique mot.
"Lui?" Et tout le dédain dont il était capable contenu en trois petites lettres.
Alors oui, c'était bien fait. Il n'avait eu que ce qu'il méritait : un bon coup d'épée en bois sur le tibia.
Le fier chevalier semblait prendre son rôle de défenseur très à cœur.

La rousse s'est levée, furieuse de s'être fait surprendre. Il était entré, violant sans vergogne son intimité. Furieuse, oui, parce que la Breiz tendre et languide n'appartient qu'au blond. Théo a beau être une des personnes qui la connaissent le mieux, il ne connait pas tout. Il ne connait pas cette femme amoureuse, et elle ne souhaitait surtout pas qu'il la voie, masques tombés.

Elle lui fait face, déjà, index accusateur pointé sur lui. S'interposant, sans s'en rendre compte, entre le corps de son amant et la colère de son supposé patron.


De quel droit parles-tu sur ce ton? Tu t'prends pour qui, Baron? Le dernier mot est presque craché, tant elle est persuadée que c'est la noblesse en Théo qui ressurgit, le poussant à ce dédain envers le blond vagabond.
Comment pourrait-elle imaginer qu'ils se sont déjà croisés? Qu'ils se connaissent?
Elle ajoute, sa fureur augmentant au rythme, effréné, des pensées qui se bousculent dans sa tête :


Et depuis quand juges-tu les gens sans les connaitre?

Elle envisage une seconde de mettre la réaction de Théo sur la jalousie. Après tout, elle est une des rares femmes de Bourgogne à se refuser à lui. Son orgueil voudrait qu'il soit vexé par le fait qu'elle se donne à un autre. Mais l'histoire lui a déjà prouvé que le plus grand coureur de jupon du duché ne perd pas de temps à jouer le mâle blessé quand une conquête lui échappe : il passe à la suivante sans attendre. L'idée est donc rejetée aussi vite qu'elle est venue.
Ne reste que l'implacable arrogance de la noblesse, dont pourtant il n'avait jamais fait preuve jusqu'à présent.

Elle n'ajoute plus rien. Trop suffoquée de colère pour parler. Hématites assombries, acier tranchant, rivé aux yeux Nuit.
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Theognis
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeJeu 21 Jan - 23:23

Il s'asseoit, sur une chaise trop petite, et masse son tibia, un instant. Il y aurait beaucoup à discuter sur le rang social et les prérogatives de chacun, certes. Mais, en pénétrant dans l'intimité de sa chambre, Théo sait qu'il a commis une faute. Il n'est pas habitué aux portes closes, aux endroits secrets, car tout lui appartient, ici. Gauvain lui a démontré qu'il existait à présent de nouvelles murailles entourant des lieux interdits. Quant à Breiz, furieuse, il l'écoute à peine. Elle parle à côté, elle ne peut pas savoir. Étonnant qu'elle ne lui reproche pas davantage cette intrusion inopinée. La peur d'admettre une faiblesse? Le Baron n'a pas l'après-midi pour s'interroger.
Seulement, il ne sait pas quoi dire. Sauf la vérité. Mais elle serait peut-être plus blessante qu'un coup d'épée en bois sur le tibia. L'image de Breiz dans les bras de Milo, heureuse, alanguie, le travaille. Ne le culpabilise pas: le Baron est toujours innocent. Mais elle est passée par tant d'épreuves....Les mots terribles flanchent les uns après les autres.


Pardonne-moi Breiz, je n'aurai pas du entrer dans ta chambre sans frapper à la porte....Tu as un garde vaillant!

Léger sourire à Gauvain, qui le menace encore, aussi Théo se tient prêt à le désarmer. Mieux vaut jouer avec le fils qu'affronter le courroux de la mère....
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeSam 23 Jan - 1:29

Il ferme un instant les yeux, savourant le calme de l'endroit, uniquement troublé par les trilles de Gauvain. Avant que les Azurs ne s'ouvrent à nouveau, fixant le plafond, esprit tournant à pleins bouillons, tandis que sa dextre redessine le fameux symbole. Depuis combien de temps ne s'est-il pas écouté ? N'a-t-il pas écouté son coeur battre, pulsations résonnant dans chaque fibre de son être ? Probablement depuis trop longtemps. Peut-être pas depuis qu'il était dans cette chambre, son chien couché sur le tapis devant la cheminée.

Un froncement de sourcil, un pincement au coeur tandis qu'il repense à la fourrure soyeuse de l'animal. Sans nouvelles de lui depuis des mois. Enfin, pas tout à fait. Il est avec Luthifer, donc il va bien. Du moins l'espère-t-il.

Il se lève d'un bond, quand la porte s'ouvre avec fracas. Sur le maître des lieux, visiblement. Maître qui ne lui est pas inconnu. Un sourire ironique sur les lèvres, le géant observe le baron déclamer son amour d'une bien étrange manière.

Pour sûr, qu'il se souvient. Perdu dans Paris, prenant comme de coutume cet accent et ce phrasé qui en fait bondir plus d'un. Jouant sur les mots graveleux au possible, pour mieux faire fuir les imbéciles. Et cette fois là n'a pas dérogé à la règle. Pour quoi faire, d'ailleurs ? Et c'est donc là, une porte et un mur le séparant du baron et de la presque orgie qu'il avait demandé son chemin. Se moquant bien de savoir l'éventuel dérangement provoqué.

Silencieux, il se place à côté de la rouquine, légèrement en retrait. Glissant une main dans son dos, autant pour la calmer que pour marquer son territoire. Azurs railleuses, comme toujours. Se moquer plutôt que de montrer son trouble, ou ses faiblesses. Il se demande soudain, jaugeant le noble, quelle est la nature des relations entre lui et la jeune femme. Profonde amitié ? Amour platonique ? Un baron jaloux de n'avoir pas eu ce que lui, en quelques heures, a réussi à toucher du doigt ?

Il plisse à demi les yeux, se mettant au niveau de l'épaule de la jeune femme, caressant la tête de Gauvain, machinalement. L'écartant aussi, de cet homme dont le comportement le laisse songeur.

- En effet, vous n'auriez pas du. M'enfin, j'suppose qu'en tant qu'maître des lieux et futur employeur d'Breiz, z'allez d'mander un droit d'cuissage aussi ?

Si le ton est moqueur, les Azurs, elles, sont froides, voilées d'une légère menace. Certes, ils sont hébergés chez lui. Mais ils peuvent tout aussi bien repartir. Le géant est habitué à ces notes de dédain qui marquent la voix des nobles aussi ne s'en offusque-t-il pas. Non. Là où il est prêt à bondir, c'est si jamais le baron tente de faire un geste envers la rouquine ou son fils.

- Z'en faîtes pas, si ma présence incommode, j'peux tout aussi bien partir sur l'champ. Avec Breiz et Gauvain, c'la s'entend.

Eclats emplis de défi, aux notes parfois railleuses.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeSam 23 Jan - 15:10

Elle glissa une main dans son dos, la posant sur celle du blond. Geste d'apaisement. De supplique, aussi. Pourquoi, pourquoi fallait-il que les hommes se montrent aussi désagréables l'un envers l'autre, quand une seule femme était dans la même pièce? Elle se mordilla la lèvre un instant, avant de lever le visage vers le blond, hématites passant instantanément à l'argent. Plongeant dans l'azur, s'y encrant fermement, avec une nouvelle exigence : ne te fais pas détester. Je t'en supplie.

Elle retint un soupir lorsqu'il parla de droit de cuissage, un autre lorsqu'il proposa de partir. Les yeux à nouveau posés sur Théo.
La encore, une supplique. Un défi, aussi. Ne le déteste pas. Sinon, je pars.
Elle ouvrit enfin la bouche, coupant court à ce que Théo aurait pu répondre.


Non, Milo, il ne fera pas ça. Il ne l'a jamais fait, il ne va pas commencer maintenant.

Elle s'adossa au torse de son amant, passant leurs mains jointes sur son ventre. Il avait marqué sa propriété sur elle en l'effleurant. Elle marquait sa volonté d'être sienne en refermant son bras sur elle. A lui, totalement, et à personne d'autre, jamais. Doigts entrelacées aux siens, elle ajouta, le regard acier rivé dans celui de Théo, s'adressant cependant au blond :

Sans Théo, je serais estropiée à vie, Milo, ce sont ses soins, et ceux de son cinglé de Dragon, qui ont remis ma jambe en état. J'ai passé plusieurs semaines ici, à ne rien faire d'autre que me reposer. Bon, et a courir partout dans les couloir en envoyant bouler quiconque oserait émettre l'idée saugrenue qu'elle devrait garder le lit, ou au moins un fauteuil de sa chambre. A exiger qu'on l'emmène à la mine en coche. A recevoir des invités absolument fous. Mais elle n'allait surement pas apporter ces petites précisions, somme toute assez délicates.

Comme les deux hommes se jaugeaient encore, elle choisit son dernier atout.
Elle finit donc sa déclaration, sur un ton neutre :


Après si votre problème c'est une querelle d'ego, vous pouvez toujours déballer votre petit matériel et mesurer qui a la plus grande. Au moins, le problème sera clair une fois pour toute. Mais ne me demandez pas d'arbitrer.

Voilà. Au moins, les choses étaient clairement dites. Ne restait plus qu'à espérer que le contraste entre la vulgarité des mots et la neutralité du ton fasse son petit effet, et que les deux hommes soient trop choqués par le rouquine pour vouloir encore confronter leurs égos.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeSam 23 Jan - 18:28

Maintenant que surprise et douleur s'en sont allées, d'un regard nouveau il juge la situation. A la réflexion, elle est savoureuse. La rouquine le tance depuis des mois pour qu'il cesse définitivement ses activités de brigand. Et voilà qu'elle accueille dans sa chambre un homme que Théo juge sans hésitation aussi brigand que lui, voire davantage....
Aux paroles de Breiz, il se redresse un peu sur son siège trop petit, fier d'avoir sauvé la maman des périls de la forêt noire. A la question de savoir qui a la plus grosse, il ne bronche pas. C'est lui évidemment!

Ses yeux ne quittent pas le blond railleur. La menace de ses derniers mots ne lui ont pas échappé. Il est le bonheur de Breiz. Le bonheur que le Baron n'a su lui offrir. Il se sent piégé, entre les murs de son propre château, comme un cavalier qui charge à l'aveugle et se retrouve encerclé d'une nuée d'ennemis. Ici, il est étranger à la chambre, aux sentiments de Milo et de Breiz, au regard de Gauvain. D'autant plus étranger que Milo possède un charisme puissant, que Breiz s'y accroche avec des yeux d'amour.

Il est bien ennuyé. Sa confiance envers l'amant de son amie frise le néant. Certainement, elle n'est pour lui qu'un passe-temps, qu'une friandise. Cerise sur le gâteau, elle lui ouvre les portes d'un château, quelques nuits confortables en perspective, quelques trésors en vue, un double butin en somme.
Bref, il ne croit pas ce genre d'animal capable d'amour. Qu'il soit le moins bien placé du monde pour y penser ne l'effleure même pas. Ce qui le préoccupe, c'est la manière et la façon de le dire. Autant négocier une retraite paisible, pour le moment.
Il se lève.


Je te laisse mesurer la sienne, Breiz, je vais dans la pièce à côté.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeSam 23 Jan - 22:24

Nom de Dieu, il va pas réellement baisser ses braies dans le boudoir, le Théo, si?
Elle lève une fraction de seconde les yeux au ciel, demandant mentalement pardon au Très Haut d'avoir blasphémé. Ou juste pour éviter de rougir trop vite.

Regard à nouveau planté dans la Nuit, se concentrant pour avoir l'air indigné, alors qu'un terrible fou rire comprimait son ventre. Index menaçant, elle lance :


Je t'interdis de poser ton fessier non couvert sur mes fauteuils, tu m'entends?!

Cependant, l'idée de ce fier bourguignon, censé être sur de sa valeur, de sa noblesse, et même de son charme, vu le nombre de conquêtes féminines qu'elle lui connait, est prêt à dégainer son mètre de couturière pour confronter sa virilité à celle du blond, est tout simplement... hilarante, pour la femme qu'elle est. Non, décidément, elle ne comprendrait jamais l'amour propre que les hommes se trouvaient, aussi bas...

Réprimant de plus en plus difficilement un éclat de rire, elle se détacha des bras du géant, murmurant légèrement :
je reviens, comme pour rassurer le géant, ou elle même. Elle se dirigea vers un des coffres de bois déposé au petit bonheur dans la chambre, et l'ouvre, pour y fouiller quelques instants.
Se redressant, elle jeta un regard dans la cour, par les fenêtres, essayant de se fabriquer un visage sérieux. Puis, elle retourne vers les deux coqs, pardon, les deux hommes se jaugeant dans l'arène qu'était devenu son écrin de douceur.
Visage on ne peut plus sérieux, elle tendit à Théo son mètre ruban.


Tiens, prends le, on en a pas b'soin nous. Connais déjà bien mon sujet.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeSam 23 Jan - 23:37

Il serre les dents, devant ce regard suppliant. Il le hait, le déteste, l'abhorre à un point tel que si le baron n'était pas là, il la forcerait à le faire disparaître sur le champ. Elle n'a pas à le supplier, encore moins devant public. Encore moins devant le baron.

Et surtout, il se retient de dire que se faire détester, c'est devenue sa spécialité, par la force des choses. Presque sa raison d'être, de vivre. Si on le hait et le déteste, il peut mourir en solitaire, sans laisser d'âmes chagrinées derrière lui. Bien pour ça qu'il a pour habitude de se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Et que rare sont ceux à connaître sa vraie nature.

Instinctivement, le corps imposant recouvre de cette présence rassurante celui de la rousse quand elle s'adosse contre lui. S'étonnant un instant des réflexes qui sont les leurs, comme s'ils se connaissaient depuis de nombreuses années.

Sceptique, les Azurs continuent de jauger le baron, doigts entrelacés avec ceux de la jeune femme. Lui, il ne laisse filtrer la culpabilité qui le transperce au rappel cuisant de son accident. Parce qu'il n'a pas été là pour la protéger. Pour la soigner et veiller sur elle. Non. Lui, il était ailleurs, à escorter une femme inconnue pour s'assurer qu'elle ne fasse pas de mauvaises rencontres. Au lieu d'être avec la rouquine. Un point pour le baron.

Non, au lieu de ça, il y avait eu cet homme. Ce débauché, qui, d'après ce qu'il en avait entraperçu à Paris, était du genre à se la jouer marie-couche-toi là.

Alors silencieux, il ne relève pas sa dernière phrase, ni celle de Theognis, même si dit dans un autre lieu, dans d'autres circonstances, il en aurait ri. Mais là... Pour lui, le baron était un intrus qui n'avait pas à pénétrer dans ce lieux, quand bien même les murs lui appartenaient.

Mais cela ne l'empêche pas de continuer de jauger l'homme. Calmement. Pour lui, sa réaction ne laisse aucun doute quand à la nature de ses sentiments à l'égard de la veuve rusée. Ou, du moins, au fait qu'une présence masculine autre que la sienne soit si près d'elle, voire qu'elle se soit substitué à lui.

La seule chose qu'il se permet, c'est d'offrir un regard moqueur à l'homme, tandis que la rousse se détache de lui pour fouiller dans ses affaires et déclame qu'elle n'a nul besoin de mètre, qu'elle connaît déjà par coeur l'affaire.

Pour le reste, il se taira. Parce qu'il sait que ses paroles seront plus qu'acides, du moins tant que la confrontation se fera dans ce nid qui est censé être le refuge de deux âmes égarées, veillant sur la troisième, encore insouciante.

Alors, muet, mâchoires résolument rivées l'une à l'autre, sa dextre vient masser sa senestre, observant Gauvain jouer avec sa poupée et son épée. Azurs attendries.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeDim 24 Jan - 0:22

Il lui rend le mètre de ruban avec un geste de dédain, lèvres dissimulées sous une grimace de sourire. Tentative de jouer une petite comédie pour alléger l'atmosphère, tentative d'une sortie en panache.

Trop petit!

Dans la semi-pénombre de la chambre, ses yeux cherchent un instant ceux de Milo, sans succès. Ils sont déjà portés sur le petit Gauvain qui frappe l'épée de sa poupée de chiffons.
Tant pis. Que lui dire? Exprimer sa méfiance? Il ne souhaite pas en retour que Breiz connaisse par le détail ses aventures parisiennes. Autant sortir, pour le moment.
Il revient une dernière fois à la rouquine:


Je vais à la bibliothèque du salon. Tu viendras me voir, quand tu auras fini.

Tournant les talons, il s'engouffre dans l'encadrement de la porte sans attendre la réponse outragée de la rousse.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeLun 25 Jan - 21:09

Elle sourit lorsque le maitre des lieux lui rend son mètre ruban, s'en sortant avec une pirouette.
Elle le suit des yeux lorsqu'il sort, acquiesçant à sa requête.
Lorsque la porte est refermée, elle se détache à nouveau du blond, prenant son temps pour ranger le mètre ruban dans le coffret à couture.

Elle s'en retourne, aimantée, vers son amant, prenant au passage son fils dans ses bras. Elle se glisse contre lui, l'enlace et se hisse sur le pointe des pieds pour l'embrasser. Avant de lui sourire d'un air contrit.


J'dois y aller. Il part bientôt en campagne, loin, il doit vouloir me faire un topo sur ce qu'il veut que je fasse en son absence.

Elle lui caresse la joue, l'argent brillant de promesses, avant de murmurer :

Arrange comme ça te plait, hein? Je reviens vite.

Enfin, j'espère. Elle lui sourit encore une fois, avant de s'éclipser vers le boudoir, puis le salon, Gauvain sur le bras. Se demandant bien ce que Théo lui veut, malgré tout.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeLun 25 Jan - 23:57

Il reste silencieux, quand le baron tend le ruban à la jeune femme, pointe de dédain dans le geste, mais voix qui se veut amusée. Une sortie sans points concédés, en quelque sorte. Il se laisse faire, inerte, tandis que la rouquine l'embrasse. Incapable de faire autre chose que de sourire, un sourire teinté d'une certaine mélancolie, d'une légère appréhension. Suivit d'un hochement de tête.

- Je reste ici.

De toute façon, il n'a nulle part où aller. Il referme la porte sur la rouquine, et sur sa solitude. Restant adossé après le bois, jetant un oeil circulaire à la pièce. Une pièce feutrée, qui appelle aux murmures, rendant les soupirs légers comme des plumes. Une pièce qui appelle au repos, à ne plus penser à rien, de n'écouter plus rien. Rien d'autre que les sons étouffés du dehors, ceux freinés par les murs épais.

Comme un automate, il se dirige vers les malles, commençant à sortir ses affaires, pour en faire un inventaire rapide. Qui se tiennent à peu de choses. Quelques braies de rechange, une autre paire de bottes, des chemises, l'autre manicle d'un noir vif et luisant sous le peu de lumière qui pénètre dans la chambre. Toutes ces pièces de tissus, offertes par une noble. Une autre, une comtesse. Juste parce qu'il s'est mêlé une fois de plus de ce qui ne le regarde pas.

Le géant tire les malles jusqu'à l'alcôve vide, les plaçant de manière à les mettre côte à côte. Il récupère ses fontes, qu'il accroche lentement à une rangée de gros clous fixés près du renfoncement. Ici, elles seront bien. A portée de main. Son bâton, resté à terre, sera placé juste à côté, en appui contre l'angle droit du mur.

Un frisson lui parcoure l'échine, tandis qu'il se dirige vers les fenêtres, pour observer au dehors. Si hautes qu'elles permettent de voir, avec une couleur étrange, les arbres du sous-bois attenant au domaine. Probablement qu'ils en fassent même partie, pour ce qu'il en sait.

Timidement, il s'approche du lit, après avoir allumé tant bien que mal un feu apeuré dans la cheminée, qui n'en a sûrement pas vu depuis longtemps. Il se sent un peu comme l'étranger, au milieu de cette pièce. L'intrus, représentant à lui seul les sept erreurs.


- Me faire une place ou partir...

La phrase, murmurée, claque pourtant dans l'air comme un coup de tonnerre tout proche. Si proche qu'il pourrait être à ses côtés. Un sourire amère se dessine sur ses lèvres. Ici, il ne connaît personne. A part elle. Ho, il savait que se faire une place ne serait pas évident. Mais pas à ce point. Un étranger en terre inconnue. Une terre qui, plus se laisse connaître, plus devient lointaine. L'abattement qui petit à petit s'est niché au creux de son ventre, le prend tellement à la gorge qu'il sort sous la forme d'un sanglot étouffé.

Il enlève ses bottes d'un geste dépité, les posant sur près du lit, avant de pousser les draps puis de se jeter dessus, pieds cachés sous les draps et les fourrures soyeuses. Laissant l'amertume glisser le long de ses joues, tête cachée sous son bras gauche.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeMer 27 Jan - 23:03

C'est encore furieuse qu'elle passa la porte de la chambre, la refermant derrière elle d'un coup qui se voulait définitif. Non mais de quel droit il se mêlait de sa vie privée celui là?

Elle déposa Gauvain au sol, s'attendant à tout sauf à voir le géant prostré. Aussi se précipita-t-elle, claudicant bas, auprès de lui.
Elle s'assit sur le lit, n'osant, dans un premier temps, le toucher, comme repoussée par la peine qui l'habitait. Puis, lentement, avec hésitation, elle posa sa main au creux de son dos. Elle sentait la tension, les muscles noués sous la peau balafrée. Frissonnante, elle resta muette, un instant. Silence troublé par les explorations de Gauvain à travers la pièce, ravi, comme toujours, de chaque nouvelle découverte. trille de ravissement, soupirs d'aise, exclamations de mots tronqués, encore, bancals, certaines lettres étant encore trop ardues à prononcer.

Elle ferme les yeux, essayant de refouler, loin, la colère ressentie face à Théo. Essayant de faire revenir la joie de cette installation, de ce confort nouveau, de cette aventure à deux. Elle s'était dit que c'était mieux. Qu'ils commenceraient à zéro ensemble, au lieu de devoir forcer Milo à s'adapter à sa vie monotone. Maintenant, elle regrettait presque l'exiguë petite chambre de l'auberge mâconnaise.

Les faire surveiller. Théo mettrait-il sa menace à exécution? Elle l'en savait capable. A moins qu'elle ne trouve le moyen de le confronter à sa jalousie, parce qu'elle était plus ou moins sure qu'il s'agissait de cela, maintenant.
Lentement, les cris de joie de l'enfant l'apaisaient. Elle se laissa glisser, lentement, le long du coté du blond, s'allongeant contre lui, relevée sur un coude, la main droite toujours posée, dans un geste protecteur autant que possessif, sur ses reins.

Elle repousse délicatement quelques mèches blondes, échappées de leur lien bleu, et se penche, pour chuchoter au creux de son oreille :


Si tu veux repartir nous repartons. Maintenant.
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeJeu 28 Jan - 0:25

Il ne sait pas combien de temps il est resté ainsi. Quelques minutes, qui lui ont paru des heures. Comprimant chaque atome de son être, rendant sa respiration difficile. Sa haine et son dégoût pour les nobles remontant à la surface avec une telle force qu'il se met à trembler comme une feuille malmenée par un vent trop fort. De quel droit... Cet homme s'est-il permis de briser la fragile bulle dans laquelle ils étaient installés un peu plus tôt ? Même le maître des lieux avait certaines règles à respecter. Et pour avoir cotoyé pendant de longues années la caste supérieure par l'intermédiaire d'Ilmarin, il sait qu'il y a des protocoles, des coutumes à ne pas enfreindre.

Il reste ainsi, quand la porte est fermée vivement, presque claquée. Il reste ainsi, quand elle vient près de lui, glissant sa main sur son dos. Il reste ainsi, parce qu'il doit se donner une consistance. Il ne peut pas lui montrer l'étendue de sa peine, même si elle doit déjà en ressentir une partie. Parce qu'il a peur de la faire fuir. Parce qu'il est perdu, plus encore que lorsqu'il est arrivé à Mâcon. Au moins là-bas, le cercle n'était pas si mondain.

Il bouge imperceptiblement la tête, pour essuyer les dernières traces humides, les petits cris ravis de Gauvain lui arrachant un sourire. Il tourne son corps, se retrouvant sur le flanc, face à la jeune femme. Senestre posée au creux de ses reins, sur le symbole tant adulé. Front contre le sien, océan contre argent.


- Non... Il fait rouler la jeune femme sur le côté, se retrouvant au dessus d'elle. Marquant sa possession. Apposant son empreinte. Il la domine, mains posées de chaque côté de sa tête. Avant de pencher légèrement la tête sur le côté. On reste. Azurs qui se font plus froides, glaciales, tandis qu'un rictus se dessine sur ses lèvres. Mais qu'il ne recommence pas. Noble ou pas, hôte ou pas, il le regrettera.

Les éclats bleutés deviennent plus déterminés, son visage redevant apaisé. Un sourire, sur ses lèvres, il se penche et embrasse celles de la jeune femme, avant de se blottir contre elle, l'enserrant du mieux qu'il peut. Prenant garde, toujours, à ne pas laisser reposer tout son poids sur elle. Là, il inspire son odeur, mordillant la peau tendre et parfumée. Il a besoin de se rassurer, tout autant qu'elle. Il sait combien ce lieu est important, pour elle, pour son fils. Et il sait aussi que le baron a fait montre dans ce combat de forces importantes. Un défi lancé au blond, battu à plates coutures. Mais cela n'excuse en rien son comportement.

- Vrai que je n'ai pas de toit à t'offrir Breiz, ni de murs. Rien de matériel. Mais tu as tout le reste, le plus important à mes yeux. Encore que, un pécule légué par la même rousse qui lui a donné son cheval, dort, paraît-il parmi les coffres de la blonde. Un héritage qu'il n'a jamais touché. Il relève la tête, Azurs exprimant tout ce que sa gorge nouée ne peut dire, alors que sa main gantée vient glisser dans la chevelure rousse. Tu l'auras toujours, quoi qu'il advienne.


Dernière édition par Milo le Jeu 28 Jan - 23:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeJeu 28 Jan - 1:48

Non. Il ne recommencera pas. Ne t'inquiètes pas.

Elle lui sourit, glisse une main vers sa joue. Y décelant les traces de sa détresse, bien qu'il ait tout fait pour le cacher. Elle lui sourit, argent étincelant devant sa possessivité. De l'index, elle vient effleurer ses lèvres, alors qu'il parle, encore. Ne rompant pas le contact avec les azurs.
Elle sait, elle sent ses émotions. Lentement, les mains effleurent, descendent contre son torse pour aller se nouer au creux de ses reins, l'attirant plus étroitement contre elle. Possédée. Et ravie de l'être.
A nouveau, un sourire vient étirer ses lèvres, quand il en prend possession, impérieux. Avant de chuchoter au creux de son oreille :
Tu sais que je suis à toi. Peu m'importe où. Ici, à Mâcon, dans une tente sur les chemins, peu m'importe. Tu le sais. Tu le sais... Comme une supplique. Cesse de craindre. Cesse de vivre dans l'attente. Cesse d'avoir peur.

Elle tourne légèrement le visage, vient gouter la peau salée sur sa pommette, glisse dans son cou, s'y perd, silencieuse. Elle ne veut plus parler. Elle garde une main fermement posée au creux du dos noué. Elle aussi, elle s'impose. Elle lui interdit la peur, elle lui interdit la fuite. L'autre main vient lentement crocheter l'épaule droite de l'amant, effleurant au passage les sillons de chair mutilée. Elle sait, oui, qu'il est sincère. Elle n'en doute pas une seconde. Elle ne doute de rien. Pas en ce qui les concerne.

A quelques pas de là, les bruits émis par l'enfant lui indiquent qu'il a retrouvé son épée, et probablement quelque terrible dragon à défier.
Du bout des lèvres, elle reprend donc la douce exploration du visage de l'amant. Se tirant vers lui, de sa main droite, accrochée à l'épaule. Attentive à la moindre réaction du géant, au moindre souffle, au moindre battement de cœur. Les accusations de Théognis auront au moins servi à ça : son désir de protéger le blond se fait plus flagrant. Même si elle sait que tout comme elle refuse qu'il s'inquiète pour elle, il refusera de la voir s'inquiéter pour lui.
Doucement, la bouche glisse vers l'oreille, pour lâcher trois mots, qu'elle ne dit que rarement, le ventre noué de désir et d'appréhension.
Je t'aime Milo. Trois mots qu'elle ne dit que rarement, pour ne pas en gâcher la saveur par l'habitude. Parce que, souvent, elle n'en a pas besoin, aussi. Trois mots qui rassurent. Trois mots qui grondent au fond de son ventre. Trois mots qui ne peuvent contenir le tumulte d'émotions qu'il provoque en elle. Trois mots qui ne peuvent contenir tout ce qu'elle ressent, qui ne peuvent saisir la violence qui lui coupe parfois le souffle. Trois mots qui n'appellent pas, surtout pas, de réponse.
L'argent se ferme, lentement, niché au creux du cou du blond, dans le silence retombé. Savourant, à nouveau, le silence. troublé simplement par les bruits du féroce combat entre Gauvain et un édredon-dragon.
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Milo

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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeVen 29 Jan - 0:16

Un sourire, timide, lorsqu'elle marque sa possession. Et son corps de se faire plus lourd, de se reposer, laissant la tension s'évacuer, dans ce sourire. Il ferme un instant les yeux, n'écoutant que les mots de la rousse teinter à son oreille. Une partie de lui, toute petite le sait. L'autre à peine à y croire. Voix rauque, gorgée d'émotions, tandis qu'il rouvre les yeux, océan contre argent.

- J'ai peur, tu sais ? Il rougit, légèrement. Etonné, aussi, de cette facilité avec laquelle il peut parler de ses peurs, ses doutes, ses craintes, avec elle. Sans qu'elle ne le repousse, le traite de mauviette, ou bien se moque de lui. J'ai peur de te perdre, vous perdre, toi et Gauvain. Parce que mine de rien, il s'est attaché au bambin roux. Le considérant presque comme son fils. Chose qu'il garde secrète en son coeur, parce qu'il sait qu'il ne doit pas, qu'il n'a pas le droit. J'ai peur de ne pas savoir te garder, j'ai peur de te faire du mal. Un murmure, rauque.Chaque fois que j'ai cru tenir le bon bout, on m'a rappelé que je n'étais rien.

Rien de plus qu'une âme errante, sans maîtrise de son propre destin. Il ne compte plus le nombre de fois où il a cru enfin trouver la paix. Où il a cru vaincre ses démons, accédant ainsi à la rédemption. Pour finir par se retrouver face contre terre, plus affaibli et écorché vif encore.

Il se laisse cajoler, inspirant à pleins poumons l'arôme même de son amante. Celui qui le rend fou de désir à chaque fois, lui fait oublier tout le reste. Lui fait oublier qui il est, ce qu'il a vécu. L'atrocité de sa vie.

Lorsqu'elle prononce les trois mots, son palpitant tambourine de plus belle dans sa poitrine. Etourdi, ravi. Il ne répond pas, mais recule tout simplement la tête. Blotti contre elle, enserré dans cet écrin de douceur qui l'émeu plus que tout, il sourit. Un sourire franc, sincère, d'enfant heureux. Silencieux. Il sait que c'est inutile de répondre, que tout serait gâché par une réponse.

Alors lentement, sa bouche vient croquer chaque trait, chaque courbe de son visage. Pour finir par effleurer ses lèvres, avec tendresse. Il appose son empreinte, goûte, cherche, découvre. Dardant sa langue qui vient à son tour cajoler la peau si douce, juste avant d'en forcer le chemin, avec indolence. Pour trouver sa jumelle, impatiente de jouer, de lui faire découvrir ce monde, la paix qui ne l'habite que dans ses moments là.

Tandis que les Azurs, aux milles camaïeux, laisse découvrir et deviner leurs sentiments. Chatouillant ses cils, dévalant ses joues avec avidité, flirtant à la commissure de leurs lèvres, pour se trouver sur la peau de la rousse. Quand bien même le voudrait-il, il sait qu'il ne pourrait arrêter l'océan. Trop enroué, trop ému. Mais il faut qu'elle sache. Ce qu'elle, ce petit bout de femme si fragile, au corps gracile et frêle, attendrissante et aimante, fait naître et croître en lui. Sous la forme d'un souffle, mêlé au sien. Léger.


Min kärlek...


Dernière édition par Milo le Ven 29 Jan - 22:51, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitimeVen 29 Jan - 21:56

Elle sourit, tendrement, lorsque l'océan déborde, salant leurs baisers. Elle aime par dessus tout cette facilité qu'il a d'accepter sa propre fragilité en sa présence.
Elle goûte le sel de son aveu, à la commissure de ses lèvres, suivant légèrement les sillons bleutés. Amoureuse. Oubliée, déjà, sa colère contre Théo. Ils seront bien ici. Ils seront bien n'importe où.

A nouveau, elle jette un regard vers l'enfant. Il joue toujours, la pièce regorge de nouvelles choses à découvrir. Rassurée, elle plonge à nouveau ses yeux dans l'Azur. La main droite, lentement, glissant à nouveau vers le creux de ses reins, tirant sur la chemise pour dévoiler la peau. A nouveau, les doigts se promènent sur la chair mutilée, l'effleurant de la pulpe de l'index, aventureux, tendre, apaisant. Elle n'est pas pressée. La chaleur dans son ventre, loin de la dévorer, la consume en douceur. Elle savoure les baisers échangés, leur échappe, pour plonger vers le cou de l'amant. Respirer son odeur, la goûter, chatouillée par les blés. S'y fondre, et s'y oublier. Se perdre lentement.

Elle ne parle pas, elle ne pense rien, mais l'amour infini lui monte dans l'âme. [*]
Les gestes sont lents, tendres, calmes, alors que, après s'être assurée, encore une fois, que l'enfant est occupé, elle glisse une main vers le ventre du blond, s'insinuant entre leurs bassins, effleurant la peau si douce, suivant le fin liseré blond du bout de l'index.
Elle se détache doucement de son cou, abandonnant une marque rosée sous le col de sa chemise, papillonne un instant sur sa gorge avant de reculer légèrement son visage, accrochant les Azurs, argent interrogatif. Doigts emmêlés au cordon des braies.

Elle lui sourit. De toute son âme, elle sourit. Liés, inextricablement, unis déjà, même si la paperasserie reste à faire. L'index aguicheur s'entortille autour du cordon, tire légèrement dessus. L'argent, lui, reste plongé dans l'océan. A la recherche de réponse à l'invitation muette. Veux tu? Me veux tu?


____________
[*]J'suis sure qu'Arthur ne m'en veut pas...
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MessageSujet: Re: Enfin arrivés, oh yeah!   Enfin arrivés, oh yeah! Icon_minitime

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