Welcome ...

Un cheval blanc marche doucement sur le pavé, écrasant de son poids les petits graviers blancs. Sur son dos, un jeune cavalier.
Arrivé près de l'entrée, il descend, et s'approche doucement, attendant patiemment que quelqu'un daigne le recevoir.

Ses yeux se promènent, pendant que ses doigts tapotent le pommeau de son épée. Ses lèvres ne s'ouvrent pas. Devant ses yeux tombe une mèche rebelle, qu'il repousse d'un mouvement de tête.

Messages : 47 Date d'inscription : 08/11/2007

Quand le Vougier baisse la tête, le gorgerin grince. Dans un coin si humide, dans la froidure de l'hiver naissant, il n'est pas étonnant que les armures rouillent. Mais celle du Vougier, oui. Toujours il prenait un soin maniaque à entretenir sa seconde peau de fer. Mais, depuis quelques temps, il néglige ses tâches quotidiennes. Il pense trop, pour un homme habitué à frapper.
Posté sur le mâchicoulis, il observe le nouvel arrivant. Sa voix grave aux accents brefs semble venir d'ailleurs.

Qui s'annonce par là?

Quelqu'un. Surement qu'il surveille. Faire attention.

I'm ... Je m'appeler Thomas Beaufort. Je vouloir entretenir votre Baron. And ...

Tss ... Que cette langue est dure ! La sueur perle à ses tempes. Coule le long de sa joue. Lui va croire qu'il lui fait peur.

Je vouloir voir égal aussi Cléa.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Petit trot de ballade, Poup et le Pur Sang Arabe Nuage revenait d'une ballade ... non pas vraiment, d'un combat plutôt ... mais elle avait imposé ses choix à l'étalon. Il était doux comme un agneau maintenant et avançait vers Arquian couvert d'écume. Elle le faisait trotter afin qu'il ne prenne pas froid.

Au loin, la silhouette d'un cheval se dessina. Elle avait interdit qu'on sorte les chevaux sans son accords. Elle réfléchissait à ce qu'elle allait dire et à qui surtout, la colère commençant à poindre ... Mais ! Ce n'était pas une de ses bêtes.

Intriguée, elle pressa Nuage qui ne se fit pas prier. Il prit un petit galop, qui pour les autres chevaux est un rythme normal. Alors qu'elle lui demandait de ralentir la carne n'en fit encore qu'à sa tête et préféra stopper devant le nouvel arrivant. Ce cheval était impossible parfois, c'était vraiment un caractère qui collait à celui de Théo vu qu'ils avaient le même, mais elle l'aurait celui là aussi. Le prétentieux cheval bomba le torse avant de bien vouloir obéir à sa cavalière.

Petit sourire, il fallait bien montrer qu'elle maitrisait la situation tout de même.

Bonjour Messire,

Je me nomme Aliénor, Aliénor de la Combe aux Loups. Connétable du domaine. Puis je vous aider ?

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Elle avait exigé de Mathilde qu'elle ouvre les volets, se riant du froid qui pénétrait la chambre. Elle voulait profiter de l'extérieur, en ce jour où elle avait cédé à la gouvernante : elle garderait la chambre.
Mais elle voulait profiter du paysage. Intransigeante, elle avait exigé de la gouvernante qu'elle dispose un fauteuil près de la fenêtre ouverte, menaçant de le faire elle même.

Mathilde, pliant bravement tel le roseau du conte, céda, et l'installa près de la fenêtre, non sans l'envelopper au passage d'un grand châle de lainage, tiré d'on ne sait où.

Mélancolique, elle regarda Aliénor sortir du château, sur le caracolant étalon arabe, et la vougier refermer les portes derrière elle. Puis elle suivit du regard le cheval et sa cavalière s'éloigner dans les terres.
Elle porta ensuite son attention sur les allées et venues des gens de la maisnie, des dragons sortant de leurs quartiers pour se diriger ves les lices, soupirant abondamment.

Au bruit de sabots sur le pont levis, elle releva la tête, s'attendant à voir les portes s'ouvrir immédiatement et débouler Aliénor dans la cour. En lieu et place, seule la voix du vougier s'éleva, pour réclamer une présentation.
De la visite?

Pleine d'espoir, elle se tourna vers Mathilde.

Mathilde! De la visite! Aidez moi à descendre vers la cour, s'il vous plait!

Elle était déjà debout, se penchant à la fenêtre pour voir qui allait entrer, ou pas, si jamais le vougier ouvrait les portes.

Parler le français était suffisamment difficile comme ça. Maintenant, voici une jeune femme. Jolie. Il s'inclina.

I'm ... Je etre enchanté, ma Lady. Je ne pas savoir ce qu'etre "Connétable" (avec accent) mais ... Vous etre jolie.

Toussotements.

I'm Thomas Beaufort, Duke de Somerset, and Count de Dorset, Captain de l'armée de Sa Majesté.

S'incline.

Je etre ... well friend de Cléa. And je souhaiter vivement entretenir your Baron.

Lève la tête en entendant une voix, salue de la main la dame qu'il aperçoit.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Oh un anglais ... Cela lui rappelait de vieux souvenir de sa mère. Un brin de nostalgie lui revint en mémoire. Elle se revit apprenant la langue maternelle au coin du feu, les us et coutumes du pays. Ce temps était bien loin. Ses parents morts, et sa famille ne faisait que la tolérer, enfin c'était la vie.

Hello sir.

Elle sourit.

Thank you for the compliment. I'm in horses hobby. Otherwise I am the Bishop of Nevers.

But that is Clea, I know of none here.

Ha, voici une langue qu'il comprenait. Excellent. Le coin de ses lèvres se soulève en un sourire.

Thus you are English? I am only more enchanted! Bishop has to ask you for a lot of work.

You do not know Cléa? Nevertheless she asserted me being here, and I saw her horse. Ho, can be that if I say to you Carnassier, you go to seize about whom I speak?

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Ah ... elle ... elle aurait du s'en douter.

I am Burgundian adoption but my mother was English. And yes with the name of his horse, I see the best of which you speak.

Elle se tourna vers le Vougier.

Oh là haut tu nous ouvre ou faut que j'appelle Aston. Et fait prévenir le Baron que le Duc de Somerset souhaite obtenir audience auprès de lui.

We shall soon enter, but I do not know where is ... Clea ...

Et pour sûr, vu la bonne entente entre les deux femmes. Il faut dire que la tigrounette ne faisait rien pour arranger les choses non plus. Poup haussa les épaules, et oui elle s'en moquait et continuait à vivre à Arquian comme avant. N'en déplaise aux uns et aux autres.

I will ensure that you can meet as soon as the Baron.

Vu la tete qu'elle tire, elle ne doit pas trop aimer sa Colonelle. Sourire. Pas étonnant, elle n'a jamais beaucoup aimé les femmes. Trop imposante, et respectable. Trop provocante, et insaisissable.

Thank you very much.
This man adorned me very strange. And interesting.

Ho, and do not worry for Cléa. She's a very soft woman. When we know her ...

Se penche vers la femme, saisit sa main, et embrasse légèrement le dessus de ses doigts.

Messages : 47 Date d'inscription : 08/11/2007

L'anglais, cela rappelle au Vougier les bons souvenirs de la guerre de Cent Ans, le pillage et les incendies des villages français, bien que l'or ou les femmes n'eussent pas de couleur à ses yeux. Livrée à leur furie, la terre tremblait sous leurs pas, bourguignonne ou champenoise, elle tremblait de même.
Un rictus de joie découvre ses lèvres noires, autrement dit le Vougier sourit. Que la Connétable appelle Aston! Il en ferait bien son animal de compagnie, de cette bête du Diable. Le loup lui redonnerait la liberté des grands espaces et des balades sanglantes.
Néanmoins, il va ouvrir la grille de la porte sans regimber, car la vue de l'anglais lui a donné bonne humeur. Quant au Baron....

Vous le trouverez bien quelque part dans le domaine!

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Allez Mathilde dépêchez vous! Je vois le Vougier qui bouge, ça veut dire qu'il ouvre la porte! Je vais enfin pouvoir apercevoir qui se tient là devant!

La rouquine délace sa robe d'intérieur à vitesse grand V , sous les yeux sidérés de Mathilde, et ouvre son coffre de chêne, en sortant sa robe plus riche. Le damas de soie noire, pour la robe, et le brocard du corselet brodé d'or et d'argent. Non, elle n'était pas noble. Mais elle s'en cognait pas mal au moment de son deuil.
Avec l'aide de la gouvernante, elle se vêtit, et laissa la jeune femme brosser ses cheveux dénoués.
La douce Mathilde ne put s'empêcher de lui proposer une coiffe, que la veuve refusa. Le deuil était porté haut. Trop, surement, au gout de la brave femme qui s'était fait une mission de requinquer la veuve durant son séjour.

D'un sourire, elle la remercia, et entreprit de clopiner vers les escaliers, sans l'attendre. Se faisant, bien évidement, réprimander comme une enfant alors qu'elle forçait sur sa jambe blessée.
Elle ne voulait pas d'aide. Elle guérirait, de toutes façons.

Gauvain la suivit dans un éclat de rire, poursuivi par Mathilde. Lorsque la jeune femme arriva sur le porche, les portes étaient ouvertes, et Aliénor entrait dans la cour avec un homme, qu'elle n'avait jamais vu.

Il constate l'énorme homme. A surement connu la guerre. Surment qu'il est doué. Surement que c'est intéressant de se battre contre lui. Sourire carnassier. Comprend vaguement. Remercie d'un signe de tete. Lache les doigts de la jolie dame. Passe le porche.

Remarque une autre jolie femme. Sourie. Décidément. Bien habillée. Rousse. Normande ? Ne sait pas. S'arrete. Salue quand meme. S'incline.

Hel ... Bonjour.

Epona, la Mère des chevaux Messages : 166 Date d'inscription : 29/12/2008

Enfin ils entrèrent dans la cour. Une Breiz plus ou moins en forme les attendaient. Elle la salua chaleureusement avant de commencer les présentations.

Breiz, voici le Duc de Somerset. Il vient voir la gar... heu tigrounette. Je ne sais pas si tu l'a déjà vu. Un dragon ... Et il veut voir Théo.

Ah ba oui Breiz et Poup de par la force des choses étaient devenues plus proches qu'on ne pouvait le croire.

Dear Duke, I present Breiz, a friend of Baron.

Elle laissa les deux personnes faire connaissance et en voyant Mathilde arriver elle l'apostropha.

Mathilde, faite prévenir le Baron que nous avons de la visite. Vous seriez un ange, et si vous pouviez nous préparer du thé et des gourmandises.

Elle lui fit son plus beau sourire.

Intendante d'Arquian Messages : 131 Date d'inscription : 03/10/2009

Elle fit un sourire de circonstances. Duc, donc. Puis une grimace, quand elle reconnut la langue. La Breiz avait passé quelques années à Castillon, avant de s'installer en Bourgogne. Elle avait eu le loisir d'y apprendre la langue honnie, et de savoir les exactions commises. Dans les deux camps, d'ailleurs. Elle inclina légèrement la tête, mais pas trop, faut pas exagérer

Duke of Sommerset, eh? What a delight! I'm sure the Baron will be very pleased to have a courtesy visit from a Duke of such a foreign country. Why are you here, Sir?

Se tournant vers l'entrée, elle poursuivit :

May I ask you to follow me, the Baron will join us in the Grand Salon, Sir, as soon as Mathilde'd found him. Please?

Elle se tourna vers Aliénor et murmura, avec une grimace :

Dis, tu peux m'aider, discrétos? J'ai mal et j'veux pas trop clopiner d'vant un duc, ça va pas le faire pour Théo sinon. J'peux m'appuyer sur ton bras, Maseigneure?

Sans lui laisser le temps de répondre, elle lui prit le bras, et s'élança, clopinant le moins possible et donc grimaçant à qui mieux mieux, vers l'entrée.

Please, Your Grace, follow us in this labyrintus! The Grand Salon is this way!

Sourit à la rousse. S'incline aussi. Encore une qui parle sa langue. Décidément.

What I make here looks only at me, except your respect.
And I do not doubt whom the Baron will be... Delighted to meet me.

Se tourne vers la connétable.

But ... I did not understand, about Cléa. Gar?
You mean there... Garce ?

S'incline encore. La voix est plus froide. Plisse les yeux. Le sourire disparait. Hausse les épaules. Suit au salon.

En se baladant dans la foret, près du kiosque, la jeune femme avait bien sentit une odeur familière. Lui ? Ici ? Impossible !!! Il devait être au chevet de la Reine !!!

Tigrounette arrive en courant près de conciergerie, mais personne. Des traces de pas, ils ont du déjà aller quelque part.

Mais s'il est ici, pour rencontrer le Baron ... Un frisson lui parcourt le dos. Tout cela ne présage rien de bon ...

La femme met ses mains en porte voix :

Hola Vougier ! Toi qui est omniscient, sais tu ou sont ils allés ?

Mais elle n'a pas le temps d'attendre la réponse, voici Venin qui part au galop, ayant trouvé l'odeur qu'il cherchait.

Non c'est bon, merci quand meme !!!

Direction salon. Elle doit le trouver le plus vite possible. Il le FAUT !!!