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 Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)

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Breiz
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MessageSujet: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 11 Déc - 3:40

Elle avait laissé Gauvain, ravi, jouer entre les pieds du palefroi, sous le regard protecteur d'une Mathilde terrifiée, et désaprobatrice. Non, elle n'avait toujours pas mangé, et non, elle n'avait pas faim, oui, merci, Mathilde, je vous assure que ça va.
Et zou, en voiture Simone, enfin, en selle Breitzel, la voila partie sur le dos du jeune étalon de guerre en direction de la forêt domaniale.
Lugh du clos d'Epona, la Lumière Divine. Le bien nommé.
La rouquine prend son temps. La nuit a été longue, et pénible. Elle aurait préféré rencontrer Théo n'importe où, sauf là. Qu'allait-il vouloir? Une course?
Lugh était trop lourd pour concurrencer un cheval de prix comme devait avoir le Baron.
Quelle idée avait bien pu lui passer par la tête quand il avait proposé cette sortie en pleine forêt?
Machinalement, elle dégagea sa robe des étriers, la remontant légèrement sur sa botte de cuir souple avant de la réajuster par dessus. Avec un léger soupir. Si un jour elle devait réellement mener les rusés au combat... Mais non, non, la Ruse, elle l'avait quittée, en claquant la porte, et les courriers avaient beau se faire rassurants et pleins d'idées, elle...
Elle ne savait plus.

Et puis, il était où, le Baron? Quelle idée de donner rendez-vous dans la forêt! C'est grand, une forêt!
Elle engagea Lugh sur le sentier, affermissant sa prise sur les rênes lorsque le cheval, inquiété par le passage vif d'un écureuil, esquissa un écart.
Elle le talonna, légèrement, et ils reprirent leur route, alors qu'elle gourmandait l'animal craintif, lui expliquant qu'à la guerre, il y aurait des trucs beaucoup plus dangereux qu'un écureuil à la recherche de sa réserve numéro 826 en plein cœur de l'hiver.
Et, lentement, ils s'enfoncèrent dans la forêt.
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Theognis
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 11 Déc - 18:54

Il attendit longtemps au pied de la tour de Gorborenne, avant que le Vougier ne revienne, la démarche grinçante et la voix d'outre-tombe.

Monseigneur, les gardes m'assurent qu'une femme rousse montée sur un cheval noir a passé les portes bien avant tierce. Voulez-vous que je lance une battue à sa recherche?

Le Vougier adorait les battues, parce qu'elles lui permettaient de s'échapper, pour un temps, de la prison des murailles d'Arquian. Puis c'était souvent l'occasion de dénicher un maraud en pleine oeuvre de braconnage; si le Baron interdisait qu'on les pende, il ne pouvait refuser qu'on les moleste, à la joie cruelle de l'enferré.

Non, Vougier, regarde, je vois Aston franchir les portes sans que personne n'ose le contrarier. Je suivrai le loup et il me conduira à Breiz. Allez!

Il lança Souffle Noir à la poursuite de l'animal, maudissant secrètement Mathilde d'être une si piètre messagère. Les cloches de l'abbatiale sonnèrent faiblement sous les brumes de cette matinée humide. Diable! Avait-elle pris autant d'avance?
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Breiz
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 11 Déc - 19:51

Ras le bol de la petite ballade improvisée. Plus de la moitié d'une heure à déambuler sur les sentiers et toujours pas de Théo.
Demi tour, donc. Gauvain est seul depuis bien assez longtemps.
Une main légère fait pivoter le cheval, elle le talonne un peu, se risquant à un trop rapide. Elle dégage sa robe à nouveau, envoyant au diable la bienséance avec un juron bien senti - et mentalement exprimé. Le tissus relevé haut sur ses cuisses, néanmoins recouvertes de fines braies collantes, plus pour protéger sa peau du contact rugueux du cheval que du froid, elle le talonne encore, passant à un galop rapide. Serrant le ventre de l'étalon entre ses cuisses. Grisée par la vitesse, mais attentive à ne pas le laisser prendre le mors aux dents.

Gauvain lui manque. Que fait-il? est-cil en train de torturer le flegmatique Sombrelance? A-t-il terrifié la brave Mathilde en cavalant entre les jambes du palefroi? Est-il endormi dans un coin du box? Pleure-t-il, angoissé d'être séparé de sa mère? A-t-il peur loin d'elle? A-t-il faim? Machinalement, elle lâche une main des rênes, la passe sur sa poitrine, encore légère. Non, Gauvain n'aura pas faim avant encore un long moment.
S'ennuie-t-il?

Elle est fatiguée, mais elle maintient le cheval au galop, pressée de voir son fils.
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Aston

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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 11 Déc - 20:04

Et pour cause personne n'osait contrarier le loup, ba en même temps c'était un loup. Alors qu'il dormait tranquillement dans les écuries, sa maitresse l'envoya surveiller Lugh ou plutôt le tranquilliser.

Aston aimait bien le jeune cheval, il le connaissait depuis sa naissance et avait souvent joué avec lui. Ils se couraient après, Aston lui mordillant les jarrets et Lugh se cabrant pour jouer.

Le loup emprunta le sentier prit par le cheval, oui, il avait bien reconnu l'odeur de son ancien compagnon ainsi que de la cavalière. Il trottina tranquillement vers le couple ...
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Theognis
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 11 Déc - 22:03

Et lui apprend à trotter derrière le loup, mais il sent que ce n'est pas du gout de son étalon anglais. Ce dernier ne doit pas aimer ces sales bêtes. Aussi éprouve-t-il quelques difficultés à maintenir une allure souple et régulière.
Apercevant Breiz, il lui fait un signe amical de la main. Mais le loup s'étant arrêté aux sabots de SombreLance, son propre étalon ne voulut plus avancer en cette direction, et préféra s'emballer dans l'autre.


Hé! Ho! Hue! Dia!

Et voilà Souffle Noir parti comme un boulet de bombarde sur un chemin verglacé. De loin, Théo semble tirer sur les rênes comme on manie des marionnettes. En vain donne-t-il ses directives, le cheval ne semble plus devoir lui répondre. Au contraire, de justesse il évite une grosse branche qui menaçait de la décapiter, mais en s'aplatissant sur l'encolure il perd le contrôle du mors. Il ne lui reste plus que les poils pour s'accrocher!
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Breiz
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeSam 12 Déc - 16:12

Nom de Dieu de mortecouille de coquart de cheval!

Et la rouquine de talonner son cheval pour le faire accélérer. Sans grand espoir de rattraper celui de Théo, qui avait visiblement pris le mors aux dents.
Comment prendre de vitesse le cheval emballé, avec son lourd destrier, alors que le Baron montait un palefroi de prix?
Elle s'accrochait d'une main à la crinière de l'étalon, brusquement soulagée de ne pas avoir Gauvain avec elle alors que le cheval fonçait, entrainé par son propre poids.
Au débouché de la forêt, elle avisa à nouveau le pur sang emballé. Déviant légèrement la course de Lugh, elle tenta de traverser la clairière en travers, essayant de couper la route à l'étalon fou.
Incroyable que Théo ne soit pas encore tombé, le cheval fonçait à tombeaux ouverts!
Pestant et jurant intérieurement, elle parvint à amener Lugh à hauteur du cheval emballé. La manœuvre avait réussi.
Se cramponnant d'une main à la crinière de son étalon, elle se coucha sur son encolure et saisit une rêne qui pendait, tirant un coup sec dessus, martyrisant la bouche du pauvre animal.
Elle était furieuse. Des cuisses, elle pesa sur son cheval pour lui faire exécuter une volte, botte à botte avec son voisin, ralentissant l'étalon vif, et reprenant peu à peu son contrôle.
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Theognis
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeLun 14 Déc - 18:15

Alors, il se mit à rire, mais il rit, il rit, il rit tant et plus, à faire couler des larmes blondes sur ses joues écarlates. Et davantage Breiz fronce le nez, s'exclame et agite la rêne devant lui, et plus Théo rit.

Quelle belle peur t'ai-je causé!

Parvient-il à jeter entre deux hoquets. Pieds solidement accrochés aux étriers, il se redresse, roide sur sa monture, solennel un instant et rieur le suivant.

Crois-tu que je suis un marmouset? Notre belle Connétable d'Arquian m'a montré les tours que je ne connaissais pas. Entre ses cuisses, les étalons tiennent droit! Aussi, j'ai pu manigancé cette petite aventure.

Il ne pose pas de main affectueuse sur la sienne. Elle le grifferait. Délicate, cette tentation de jouer avec celle qui vous aime! En voulant lui redonner le rire, n'est-ce pas lui qui en devient hilare? Mais il désire, en cette journée, ne lui donner aucun répit, car l'ennui est le plus court chemin vers l'affliction.
Son doigt pointe vers l'horizon.


Vois-tu ce tronc d'arbre, couché au bord du chemin? Voyons si tu es bonne cavalière....Mais, attends, je peux, si tu le souhaites, sauter avant toi l'obstacle, pour assurer à ta chute l'accueil de mes bras. Qu'en dis-tu?

[HRP histoire des trois frères /HRP]
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Breiz
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeLun 14 Déc - 18:47

Non. Je veux voir mon fils. Il est seul depuis trop longtemps.

Elle le hait. A l'instant présent, elle le hait de toute son âme. Il avait fait exprès? Il avait fait exprès de lui faire peur? Il avait fait exprès de lui faire prendre des risques, sur un étalon dont le dressage était loin d'être fini? Il avait fait exprès de mettre leurs deux vies en danger? Et il riait?
Elle n'avait pas été aussi furieuse depuis des mois. Depuis toujours, peut être.
Le regard, argent, avait viré à l'acier. Il transperçait le cavalier, toujours botte à botte avec elle.
D'un geste brusque, elle éloigna son étalon de celui de Théo. Elle abhorrait ce contact.
De nouveau, elle plongea l'acier de son regard dans la nuit sombre.

Et, lentement, comme dans un rêve, l'acier se voila. Son corps s'affaissa, lentement, sur l'encolure de l'étalon. Consciente, mais incapable de contrôler ses membres pour se raccrocher à sa monture. Inexorablement, elle glissait, molle, le long du dos du cheval.
Elle aurait du manger ce matin. C'est Mathilde qui avait raison. Elle aurait du. Son corps avait atteint ses limites, et il refusait d'obéir.
Que la chute lui semblait longue! Ou alors, étaient-ce ses pensées qui allaient si vite?
Comme elle le haïssait, celui qui avait provoqué ce renoncement du corps, alors qu'elle tentait de le rattraper, dans une folle chevauchée. Alors qu'elle repoussait la limite, trop loin. Trop loin.

Le bruit mat de la chute fut ponctué d'un craquement, sec, et d'une douleur fulgurante, dans sa cuisse. Sa dernière pensée fut que par miracle, ce n'était pas sa tête qui avait heurté la pierre. Puis l'inconscience.
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Theognis
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeMar 15 Déc - 3:33

Avant qu'il n'ait pu esquisser le moindre geste, elle tomba de son cheval comme un pantin désarticulé. Le coeur saisi d'effroi, il entendit le sinistre craquement de la jambe de Breiz, et l'ancienne douleur de ses cicatrices se réveilla soudain en son corps.
Il sauta à bas de sa monture et se précipita vers la jeune femme. L'éclat de sa chevelure rousse formait autour de sa tête une auréole ensanglantée. Posant un genou à terre, il souleva délicatement sa nuque, palpant les vertèbres cervicales, il s'assura que sa nuque n'avait pas souffert de la chute. Mais sa jambe semblait en piteux état....Les actions se bousculaient dans la tête de Théo.
Demander de l'aide? Fabriquer un travois? Ridicule, cela lui demandait trop de temps, et il ne disposait d'aucun matériel. La blessure pourrait s'aggraver, et les terribles images du billot déchiraient les souvenirs du Baron.
Alors, il ne restait plus qu'une solution: prendre Breiz sur l'épaule et se rendre au premier secours. Elle subirait les mouvements de la marche, mais Théo pensait, à tort ou à raison, qu'elle souffrirait bien plus sur un cheval.
Avant toute chose, il lia les rênes de Souffle Noir et Sombrelance, pour les tenir dans sa main libre pendant le trajet. Puis cette étrange équipée se mit en route. Le Baron était fort aise que Breiz fusse inconsciente dans son dos; il espérait qu'elle ne se réveille pas avec la tête en bas et les yeux injectés de sang.
Heureusement qu'elle était légère comme une plume. Pour se distraire l'esprit, Théo se promit de gronder Mathilde à ce sujet. Elle devrait convaincre cette chère âme de se nourrir correctement. Mais ses pensées vertueuses dévièrent sur sa propre culpabilité, et il en ressentit une grande amertume.
Hélas, il ne pouvait aller plus vite.
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Breiz
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeMar 15 Déc - 20:46

Breiz gémit de douleur et ouvre un oeil
Théognis continue benoîtement son chemin, ses yeux à la recherche d'une bonne âme

Elle remue légèrement, grimaçante.
Théo, pose moi


Il fronce les sourcils, elle s'est réveillée....
Non tu as la jambe cassée il faut retourner au château au plus vite!


Grimace dans son dos, percluse de souffrances.
merci, je sais....Tu me fais mal comme ça....Et tu ne pourras pas aller jusqu'au château, c'est trop loin
Elle gigotte légèrement


Tu as mal? s'inquiète


Soupire : l'os est brisé


Attends je vais te poser délicatement au pied de cet arbre


Ça se fait pas sans doul...


Ne bouge surtout pas


Elle s'accroche à son cou


Breiz, sois raisonnable, il faut que je te ramène au chateau au plus vite
cependant, pose le genou à terre, se couche pratiquement sur le sol, pour permettre à Breiz de s'allonger


Se laisse glisser au sol
Je sais, ne me parle pas comme à une enfant
Se lève, prenant appui sur l'arbre et s'accrochant à Théo


Croise son regard, front contre front tu n'es pas folle de te lever?

Sourit, péniblement, mais sourit quand même
Non, je dois monter sur mon cheval et tu dois m'aider.


Tu ne vas pas bien?


soupire


la considère tu ne pourras pas mettre le pied à l'étrier, et ta jambe sera ballotée contre le flanc de ta monture


Je vais monter en amazone et ma jambe sera calée contre l'autre.
Dépèche toi.
inspire lentement, tentant de garder un visage calme


secoue la tete ne raconte pas n'importe quoi
mais je vois qu'il est impossible de te faire entendre raison dans cet état; tu vas donc rester ici pendant que je vais chercher de l'aide


lève les yeux au ciel
Rêve! Tu ne m'abandonne pas ici!
Je te l'interdis!
s'accroche fermement à lui


Je ne veux pas t'abandonner, où vas-tu chercher des idées pareilles!
se met en colère
Seulement, je trouve que ton idée est stupide


Eh bien moi, je te dis qu'elle ne l'est pas, et que plus vite on sera au château, plus vite je pourrais immobiliser ma jambe et prendre une tisane contre la douleur!
Ça va juste être compliqué pour toi de m'aider à monter


Je refuse catégoriquement de participer à cette charcuterie, je te le dis tout net!
Allez lache moi, que j'aille chercher du secours!


Non!


soupire et prend les cieux à témoin Mais quel est cette chaîne que je porte autour du cou?
ferme les yeux bon je veux bien essayer....


Traite moi de boulet en plus! C'est ta faute si je me suis vautrée
Mauvaise foi quand tu nous tiens!


N'écoute pas et ne parle plus, mais la touche encore, il faut bien.
Délicatement, très délicatement, porte Breiz dans ses bras puis s'approche de son cheval.
Lugh je compte sur toi.....viens


enfouit son visage dans le cou du baron, alors qu'il la porte

s'il te plait dépèche toi
j'ai mal



Comme si chacune des fibres de mon corps en étaient inconscientes...
à l'encoche de ses doigts, saisit la rêne de Lugh et l'entraine derrière lui, vers une petite butte
Enfin juché sur la motte de terre, il place le cheval de façon à recevoir le corps blessé de la jeune femme
Accroche toi au pommeau de la selle...

se détache de Théo et s'accroche à la selle, lui tournant le dos
Je me hisse. Tu soulèves la jambe qui marche encore.


Je te la passe sur l'autre flanc.
s'éxécute


Se hisse sur le dos de Lugh, de toute ses maigres forces


Siffle son cheval, et grimpe prestement sur la selle
Est-ce que ca va?

Oui. dégluttit péniblement et lui tends les rênes de LughGuide le. Je ne peux pas. s'accroche au pommeau de la selle

Bien sur, ne t'agite en rien, laisse tes pensées en repos, et surtout laisse moi faire


Hum... On est bien d'accord qu'on parle de conduire mon cheval hein?


Il prend les rênes de Lugh, et claquant la langue, fais avancer son cheval en meme temps que le sien


Elle esquisse un pâle sourire


Si j'entends la moindre protestation, sauf un cri inopiné de douleur, je pars au galop! sourire entendu vers Breiz, puis il se concentre sur le chemin à prendre.


Je serais muette, très cher!


Alors....à droite ou à gauche?


J'ai enduré pire que ça...
Chais pas, on est chez toi, tu connais mieux la route!


Mais tu vas te taire oui! Ne parle rien, ne dis rien, sois muette!
Chaque mot est un afflux de sang qui peut gonfler ta jambe, alors chut!


Nan mais tu t'entends?


prend à droite, en voyant les empreintes du sabot


Ciel, que je plains celle qui t'épousera!
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Breiz
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeJeu 17 Déc - 19:21

Elle se tut. Sans aucun doute, ses mots avaient dépassé sa pensée, et la douleur lui faisait dire des choses qu'elle regrettait.
Elle se cramponna donc à la crinière de Lugh, fermant les yeux, crispant les mains sur les crins noirs. La douleur, qu'elle avait refoulé en argumentant avec Théo, reprenait son assaut en vagues lancinantes.
Elle essaya, tout le trajet, de concentrer son attention sur autre chose.
Penser à tout, sauf au frottement de l'os rompu contre sa chair.

La douleur était lancinante, comme une flamme qui la rongeait de l'intérieur.
Lugh fit un faux pas, elle retint une plainte entre ses dents serrées. Un os brisé n'était rien. Il y avait des douleurs bien pires.

Elle aurait du manger. Sa tête tournait, encore. Léger murmure :
Théo? Ne pas sombrer. Ne pas sombrer encore, résister. Théo tiens moi... Je glisse... Elle eut la présence d'esprit d'amener son étalon près de celui du Théo, priant pour que deux bêtes élevées par Aliénor résistent à leur instinct. Théo...
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeJeu 17 Déc - 23:33

Une main ferme réconforta la position précaire de la cavalière à la jambe cassée. Fouillant sous les boucles rousses, elle attrapa le col épais de son vêtement et tira Breiz vers Théo. Lui-même se tenait penché sur le côté, avec les rênes des chevaux dans l'autre main. Un équipage bien particulier qui avançait sur le sol gelé dans un rythme d'une lenteur épuisante.
Surtout pour les nerfs. Il ne supportait pas qu'elle puisse souffrir. Il en devenait irritable, maudissant tout à la fois la stupidité de sa plaisanterie et le comportement de Breiz. Qu'elle avait la tête dure! Autant frapper avec son poing sur une pierre! Maintenant, il devait s'accrocher à elle pour éviter qu'elle ne tombe et s'estropie fatalement. Attentif au moindre dérapage, il ne pouvait ignorer les petits cris de douleur de la jeune femme. Chacun emplissait ses veines d'une noire tourmente. Des images affreuses peuplaient sa mémoire. La mort était une compagne bien plus douce que l'impotence. Breiz ne pourrait la supporter, et Théo en serait affligé pour le reste de ses jours.
Son esprit perturbé ne reconnaissait plus le chemin. Le Baron se vantait pourtant de posséder à fond la moindre sente des Terres d'Arquian. Mais les arbres semblaient hostiles, les clairières menaçantes, et seul le cri des corbeaux déchirait la froidure de l'air. Les suivant à quelque distance, ne restait plus qu'Aston.
Nouvelle croisée des routes. Le Baron ne peut pas descendre de cheval pour vérifier les traces.


Breiz, accroche-toi à moi, ne bouge pas, ne dis rien, ne t'endors pas, pense à quelque chose d'agréable, ne laisse pas la douleur te gagner, Breiz....

Des mots suaves fondent entre ses lèvres, mais la colère frémit à l'orée de son impuissance. Se perdre à Arquian! En si mauvaise posture! Théo regarde le loup comme s'il allait le dévorer.

Et toi, loup noir, ne seras-tu d'aucune aide? Indiques-nous le chemin d'Arquian, comme tu as retrouvé Breiz dans cette forêt. Va et nous te suivrons.

Le Baron a appris en écoutant les contes de sa mère à parler aux bêtes de la forêt....
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 18 Déc - 20:16

Je m'accroche, Théo... Et, de fait, la blanche main, aussi livide que le visage crispé de la rouquine, glisse légèrement sur la cuisse baronesque, pour se cramponner fermement au tissus de ses braies. Je m'accroche, ne... t'inquiète pas...

Elle luttait. De toutes ses forces, elle luttait pour taire la douleur, pour l'étouffer. Pour ne pas inquiéter Théo, parce qu'elle le sentait en colère. Sans bien trop comprendre pourquoi, elle sentait qu'il lui en voulait. Qu'avait-elle fait de mal?
Elle n'avait pas dormi... Elle n'avait pas mangé... Elle était tombée de cheval et s'était blessée. Chez lui.
Elle serra les dents, ravalant un gémissement. Pas question non plus de donner le bâton pour se faire battre.


Je suis désolée, Théo, je... Renvoyer les larmes, brûlantes, honteuses, d'où elle venait. Comment comptes-tu mener des hommes au combats si tu chougnes pour un os brisé? Je ne voulais pas te causer du tort... Serrer les dents. Ne pas penser à la cuisante douleur, à l'os frottant contre l'os. Relativiser. Au moins, si elle sent les os frotter, a-t-elle la chance de ne pas avoir à endurer la manipulation maladroite qui remettrait les deux fragments face à face. Fermer les yeux un instant, crisper sa main sur le tissus, d'un coté, sur les crins de l'étalon, de l'autre.

Penser à quelque chose d'agréable, c'était ça qu'il proposait. Un instant, une chevelure blonde, une étreinte, le souvenir d'une fulgurance, la traversa. Mais elle secoua la tête, chassant la pensée. La main gauche crispée sur le genoux de Théo. Préférant se concentrer sur la douleur plutôt que sur ce souvenir. Elle se mordit la lèvre, alors qu'un faux pas de l'étalon lui faisait à nouveau monter des larmes. Silencieuses, qui roulèrent sur ses joues sans qu'elle puisse les retenir.
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Aston

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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 18 Déc - 21:13

Les humains avaient de drôles de comportements, Aston surveillait comme on le lui avait demandé mais de loin. Si les humains voulaient faire mu-muse qu'ils le fassent mais il ne risquerait pas de prendre un coup de sabot d'un cheval énervé.

Alors qu'il s'apprêtait à aller chasser un lapin, Aston reconnu des odeurs caractéristiques, peur, souffrance, colère, angoisse. Elles venaient autant du chef de la meute que de la rousse cavalière de Lugh. Aston changea de route, aider la meute tel était le plus important.

Il rattrapa son retard, prévint les chevaux de son arrivé par de petits jappements. Lugh n'était pas craintif mais le pur sang bien qu'il le connaissait n'était pas vraiment à l'aise avec les canidés de sont espèce. Il fit donc un détours pour s'approcher de Théo.

Le loup s'approcha de Théo et de la rousse, il enfouit son long museau noir au creux de leurs corps. Les humains pouvaient prendre ça comme marque d'affection mais Aston ne cherchait qu'à enregistrer leur odeurs. Il se présenta à la fourche, renifla quelques secondes le sol et partis dans la direction du château. Sa maitresse n'allait pas aimer ce qu'il rapportait mais il n'avait pas le choix, les humains se comportaient en idiot parfois, souvent même.
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Theognis
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeLun 21 Déc - 3:41

La main de Breiz sur son genou le rassure, par la fermeté de la poigne. Le sang circule bien dans ce corps blessé. Elle a de la force. Mais les propos de la rousse l'inquiètent. Lui faire du tort? Elle délire, certainement. Le Baron n'arrive pas à comprendre. Il la regarde, mais ses larmes blanches l'empêchent de parler.
Le bras tendu ne tremble pas, mais la prise sur son col voudrait se transformer en caresse affectueuse sur la nuque. Lui faire du tort....Elle pense à cela avec la jambe cassée! Il ne sait pas si la position est la meilleure pour elle, mais on lui trancherait l'autre bras qu'il ne la lâcherait pas.
Savant est celui qui peut démêler le nœud des sentiments dans le cœur de Théo! La culpabilité le ronge comme un poison. Ce tour à cheval, c'était pour lui changer les idées, il avait dans sa besace du pain et du pâté de lièvre, il avait au bout du chemin un endroit secret à partager, il avait en sa mémoire une belle histoire pas tout à fait vraie, mais qu'importe....La voir sourire sans l'embrasser, lui tenir chaud sans l'étreindre, voilà ce qu'il voulait. Au lieu de cela, il lui offre une jambe cassée et des pleurs.
Plus que jamais, l'amitié lui semble un sentiment plus doux et plus constant que l'amour, car il n'y a pas plus fourbe et cruel que le Baron en matière amoureuse, du moins le ressent-il ainsi. Cette jambe cassée n'est-elle pas un symbole? Elle est trop pure pour lui, trop.....Aaaah!

Cri silencieux qui déchire ses yeux, quand la gueule noire du loup fouille leurs bottes en quête d'une odeur. Sa Connétable lui avait promis des chevaux, non ces bestioles qui s'attaquent aux voyageurs imprudents. Quoi? Les Dragons aussi? Mais au moins, nous ne les tuons pas, se défend la conscience de Théo. Quoique....Nous les tuons pour vivre, comme eux. Il est loin le temps des petits moutons lors de la Saint-Noël. Loin le temps de l'innocence....Mais n'as-t-il jamais existé, ce foutu temps de l'innocence? L'argent seul donne de l'avenir aux idéaux de l'existence.

Le Loup désormais les guide sur le chemin.

Peu à peu, la route se découvre, le regard caresse un mur écroulé, un tronc d'arbre mort, un ruisseau minuscule. Ce sont les signes familiers qui composent le visage des Terres d'Arquian. Plus loin, les pierres noires du château, la Tour de Gorborenne, la silhouette du Vougier, apparaitront là-haut, entre deux arbres. Théo pensera à réparer ceci, à faire cela. Sans l'esprit, l'argent est un métal froid.

Théo glisse un sourire à Breiz.


Tu est très courageuse....Un dernier effort...Serre la main, serre....On te soignera bien.

Un sourire qui masque ses interrogations. Qui pourra soigner Breiz, à Arquian?
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Breiz
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeLun 21 Déc - 20:49

Elle essuie d'un geste rageur les larmes brulantes qui dévalent dans son cou, sur ses joues. Elle a honte. Elle serre les dents, à nouveau, et se laisse aller contre la main de Théo, qui la tient par le col.

Le loup les guide, vite et bien. Au loin, Arquian se dessine enfin.


Je serre, Théo. Je te promets. Je tomberais pas.

Et, de fait, elle s'accroche, de toutes ses forces. Tenant d'une main les crins noirs de l'étalon, crispant l'autre sur la cuisse baronale.

Ce ne sera pas... compliqué à... soigner...

Elle inspire, lentement, essayant d'oublier la douleur. Sa main, sur le tissus des braies, se détend imperceptiblement. Comme une demande.

L'os n'a pas... pas bougé... je le sens... frotter... Nouvelle lente inspiration, avant de reprendre, plus calme Normalement, il suffira de... d'immobiliser ma jambe... Et de me donner des anti douleurs... Je... j'ai des produits... chez moi... Il faudra envoyer les chercher...

Déjà, elle dressait la liste des elixirs de plante qu'elle pouvait utiliser. La douleur, lancinante, pulsait un peu moins. Elle se tourna légèrement vers le baron, et reprit :

Tu as un coursier rapide? Parce qu'il faudrait pas trop trainer quand même ça fait... mal...
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 25 Déc - 18:59

Une ombre dans les bois. Elle se faufile entre les arbres comme un lapin dans son terrier. Nulle hésitation. Son pas connaît chaque fondrière, ses mains écartent les branches sans les casser. Un sourire satisfait cueille l'oiseau englué: ici une mésange.

La mésange zinzinule....

murmure le Vétéran dans sa barbe, caressant la tête de l'oiseau affaibli. D'un coup vif, il lui brise le cou et la fourre dans sa lourde besace. Un lapin et des oiseaux de toutes races en garnissent le fond. L'hiver, tout se mange.
Sifflotant, le Vétéran rentre au château d'Arquian. La chasse n'a pas été spécialement bonne, mais il ne craint pas la corde pour ses braconnages, au contraire du paysan moyen. L'impunité lui donne les ailes du bonheur, comme un homme qui mange à satiété sans s'occuper de la note. Si Théo n'est pas un seigneur particulièrement cruel, le Vétéran aime à s'imaginer qu'il outrepasse encore quelques périls, à son âge. A quoi bon, dans ces circonstances, payer le droit de chasse?
Du bruit sur le chemin. Des sabots de chevaux, à lente cadence. Tous les sens du vieux soldat sont en éveil. A pas furtifs, il se cache dans les fourrés pour observer la scène. Drôle de scène, en vérité! Le Baron, et une femme rousse qu'il tient par le col. Est-ce donc une prise? Ramène-t-il un trophée au château? Une fée des bois, une dryade, qu'il aurait capturée lors d'une partie de chasse? Le Vétéran se signe, par réflexe.
Mais voilà que le couple passe devant lui, et qu'il reconnait la célèbre Rusée, la veuve au chagrin inconsolable. Les rumeurs vont bon train sur le Baron et elle. Des gens bien informés prétendent que les hurlements des loups se confondent avec les gémissements nocturnes de la rouquine. Ses habits toujours sombres auraient la couleur de ses péchés. Sur le visage du Vétéran se dessine un sourire goguenard.
Guilleret, il franchit prestement la barrière des fourrés pour se retrouver sur le chemin, à la hauteur du Baron et de sa compagne.


Monseigneur....Gente dame....

Révérence appuyée, sa main droite esquissant une élégante rotation, et sa main gauche serrant fort le sac dans son dos. Mais le sourire disparaît vite devant la mine grave du Baron.

Vétéran, va vite chercher du secours, dame Breiz s'est cassée la jambe!

Esbaudi, le grisonnant met sa lourde besace sur l'épaule, et tente de courir le plus vite qu'il peut.

Lâches ton sac, tu iras plus vite!

Le Vétéran mire le loup aux crocs baveux avec inquiétude, puis se tourne vers le Baron pour lui en faire part.

Quoi? Tu préfères t'occuper de tes prises minables plutôt que de secourir une femme blessée? Tudieu! Je vais te remettre les priorités en place, moi!

Résigné, le Vétéran abandonne ses proies au loup, non sans lui décocher un regard furieux: "Etouffes-toi avec!"
Puis il s'en va, porté par ses courtes jambes, donner l'alerte au château et que chacun se prépare à recevoir Breiz comme il le faut. Dans son dos, il entend encore:


Ca te va, comme coursier rapide, ma belle?

Foutu coureur!
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Breiz
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 25 Déc - 21:40

Etait-ce la douleur? Ou bien Théo venait-il réellement de l'appeler sa belle?
Elle secoua la tête. Crispant de plus belle sa main sur la cuisse du baron alors qu'ils approchaient enfin du château.


Ca ira, Théo, je te... remercie...

Une nouvelle inspiration. La douleur se faisait supportable. Violente, lancinante. Grinçant des dents, elle ajouta :

Je suis navrée de te causer tant de soucis, Théo. Je ... ne voulais... vraiment pas... te causer tant de tort... Je suis navrée...

Elle se laissa doucement aller contre Théo. Elle ne voulait pas perdre conscience à nouveau, mais perdre conscience lui permettrait d'oublier un instant la brûlure le long de sa cuisse, qui s'élançait dans son dos. Pourquoi la douleur voyageait-elle ainsi? Elle savait bien, elle, où se situait la fracture!
A demi-consciente, juste assez pour ne pas tomber, elle murmura :


On va d'abord aux écuries, hein Théo?
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 25 Déc - 23:34

A contrecœur, il repousse gentiment Breiz de la main. Il ne veut pas qu'elle tombe! Elle ne servirait plus alors qu'à jouer aux osselets....Donc, cette main secourable éloigne la tête rousse de son épaule confortable, non sans quelques paroles de réconfort:

Crois-tu qu'absente, je ne me ferai pas de souci pour toi? Au contraire, plus je te vois, et mieux je me porte.
Crois-tu que tu me fasses du tort, là? Au contraire, plus je te porte secours, et mieux je me sens utile.


Il est frustré de ne pouvoir l'embrasser, au moins les doigts, au moins le bout des doigts, sentir sur sa joue la griffure légère, à peine perceptible, de son ongle, échanger un contact différent quand cette poigne voudrait lui broyer le genou sous la cuisse.
Au moins le souffle chaud de sa bouche enveloppe ses mots d'une affection sans bornes:


Sois forte, Breiz, ne te laisse pas envahir par le trompeur réconfort des ténèbres, réveille-toi et continue de souffrir, un dernier effort de souffrance, nous sommes bientôt arrivés, nous irons aux écuries, comme tu le souhaites....
Mais pourquoi les écuries, au fait?


Sourcil arqué, la considère, alors que leurs chevaux se font la bise.
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MessageSujet: Re: Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie)   Le grand air, y'a qu'ça d'vrai ! (en théorie) Icon_minitimeVen 25 Déc - 23:55

Elle se reprend, secoue légèrement la tête, raffermit sa prise sur les crins de son étalon. La douleur la rattrape. Elle serre les dents, un instant, ravale fièrement ses larmes, les yeux fermés, et murmure :

Parce que Gauvain est là bas.

A nouveau, elle se redresse. Elle se concentre, maitrise la douleur. L'apprivoise, pour mieux la dominer. Tant que le cheval va au même rythme, elle peut se contenir. Compter les battements de son cœur, compter les pas de l'étalon entre chaque langue de feu montant à l'assaut de sa cuisse.
Elle lâche le genou de son sauveur, déposant les doigts sur le pommeau de la selle.
Elle fixe le regard droit devant elle, entre les deux oreilles dressées de l'étalon. Se tient droite, concentrée, comme une cavalière débutante. Et, dans un souffle :


Merci...
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