Décidément, ce gars là commençait à taper sur le système de Maxime. Petit, il avait quand même 15 ans ! Alors il était grand. D'ailleurs, ça faisait bien longtemps que l'on ne l'avait pas appelé par cet adjectif, et il était bien content qu'on arrête. Car si Maxime n'aimait pas quelque chose, c'est bien qu'on lui dise qu'il est petit.
Et si le bougre croyait faire peur au « petit » avec son bâton de pacotille, il se trompait. Car oui, il faut bien l'avouer, le Vougier était bête. Que pouvait-il faire contre un garçon qui avait une fourche avec lui, a part se faire embrocher? C'est comme donner à l'ennemi les épées avec lesquelles il vous tuera. C'est donner le bâton pour se faire battre, en quelque sorte.
Alors, il commença sagement à faire sa besogne, non sans siffler quelques noms d'oiseaux, et attendit qu'il parte aller ouvrir la porte; Il faut dire que ce fameux Théognis était assez demandé, ce qui arrangeait bien Maxime. Il se frotta les mains et réfléchit à un plan.
Le problème était qu'il n'avait pas trop de temps, et quand il voulu commencer à mettre un piège en exécution, il vit le gros plein de soupe revenir. Il se pointa devant lui, commençant à parler.
Alors, Maxime, en ayant marre de l'entendre, prit instinctivement de la bouse dans ses mains et se mit à canarder son tortionnaire. Ses beaux vêtements, qu'il avait mit pour l'occasion, étaient tous tâchés, et surtout, le pire, c'est qu'ils puaient.
Mais il s'en fichait, il canardait sans s'arrêter, historie de faire diversion. Avant que le vougier commence à avancer, il prit dan ses mains des minitions de déjections et contourna, lançant toujours la bouse. Puis, une fois qu'il avait fait le tour, il prit la porte et s'en alla en courant aussi vite que possible.
Son dos lui faisait très mal, mais il ne fallait pas s'arrêter. Il voyait que le château était proche. Encore un peu, et il y serait presque...